. Rouen : un drapeau français hissé sur la cathédrale, le préfet porte plainte

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#webtube : L’émoi suscité par un malheureux drapeau français en dit long sur l’état de notre société. L’image en a choqué certains. Samedi 4 octobre, un drapeau français est apparu au sommet de la cathédrale de Rouen, flottant fièrement à près de 150 mètres de hauteur. Plusieurs passants ont immortalisé la scène en photo, suscitant de vives interrogations dans la ville. Selon la préfecture de Seine-Maritime, la pose a vraisemblablement été réalisée « par temps de vent fort », ce qui en dit long sur la détermination et l’agilité du ou des auteurs de ce geste patriotique.

Pendant plus de deux jours, la bannière tricolore est restée hissée en haut du clocher, visible de tout le centre-ville. Elle a finalement été retirée par le Groupe d’intervention en milieu périlleux (GRIMP) du SDIS 76 le lundi suivant, dès que les conditions météo l’ont permis.

Une plainte déposée

En travaux de restauration depuis 2016, la flèche fait actuellement l’objet d’une attention toute particulière. L’intrusion qui a eu lieu le week-end dernier n’est donc pas sans poser quelques questions de sécurité. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que la cathédrale de Rouen attire les curieux. En 2022, cinq jeunes âgés de 16 à 22 ans avaient été interpellés après avoir gravi l’édifice religieux sans autorisation. En juillet 2024, encore, un incendie s’était déclaré sur la bâche de protection entourant la flèche. De quoi susciter mille hypothèses et scénarios. Pour certains, la pose du drapeau tricolore dissimule une « action nationaliste ». Nos confrères de Paris Normandie y ont vu un « défi » lancé aux autorités, « entre ferveur patriotique et provocation politique ». Une plainte a même été déposée par la préfecture.

Sur les réseaux sociaux, cette procédure judiciaire n’a pas fait que des heureux. « Une plainte ? Le drapeau français est-il interdit en France ? », s’est ainsi interrogée Françoise, sur X« Quel est le motif de la plainte ? », demande un autre. « C’est probablement interdit quel que soit le drapeau pour des raisons évidentes de sécurité, mais il y a fort à parier qu’un drapeau palestinien n’aurait pas provoqué d’émoi… », a commenté un troisième.

La guerre des drapeaux

Indépendamment des questions de sécurité, il faut bien reconnaître que les réactions de nos autorités politiques, médiatiques ou judiciaires aux drapeaux hissés en haut des bâtiments publics sont en effet difficiles à suivre. Au mois de septembre dernier, le drapeau palestinien avait été disposé au fronton des mairies de Lyon, Nantes, Saint-Denis ou Stains, malgré la mise en garde du ministère de l’Intérieur« Il faut le faire et bravo aux maires qui le font », avait alors lancé Ian Brossat, sénateur parisien d’extrême gauche, incitant d’autres élus à enfreindre l’interdit. À Tours, une procédure a bien été lancée, suite au pavoisement de l’hôtel de ville avec le drapeau palestinien, mais la Justice a finalement décidé d’annuler l’audience et de ne pas poursuivre la mairie… Le méfait n’était sans doute pas assez grave, aux yeux des juges.

À l’inverse, la clémence n’a pas été au rendez-vous, pour ce Français coupable d’avoir arraché, en septembre 2025, le drapeau palestinien qui trônait sur le fronton de l’hôtel de ville de Grenoble : l’homme de 33 ans a immédiatement été interpellé et placé en garde à vue. Une intransigeance qui ne laisse pas d’étonner, lorsqu’on pense à ces jeunes gens qui, en octobre 2023, s’étaient saisi du drapeau tricolore disposé sur le parvis de l’hôtel de ville de Cholet pour le remplacer par un drapeau algérien. On attend toujours le dépôt de plainte de la préfecture à leur encontre.

Jean Kast, dans BV

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