. LFI a viré casaque : plus de « vivre ensemble » place au « réel peuple de France »

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#webtube : Sébastien Delogu exhorte les électeurs à saisir « l’opportunité en or qu’un racisé dirige » Saint-Denis et Pierrefitte. L’année des élections municipales commencera jeudi mais, déjà, LFI dévoile son programme et ses stratégies de campagne : il faut tout miser sur les « racisés » ! Sébastien Delogu, député des Bouches-du-Rhône, est même spécialement monté de Marseille pour apporter son soutien à « [s]on frère » Bally Bagayoko, candidat insoumis aux municipales de Saint-Denis et Pierrefitte

il fallait bien cela pour que les électeurs se rendent compte de l’« opportunité en or qu’enfin un racisé dirige ces deux villes et que le réel peuple de France reprenne le pouvoir ici ». Manifestement, ceux qui, il n’y a pas si longtemps, militaient pour le « vivre ensemble » le considèrent à présent dépassé.

La couleur de peau : le cheval de bataille de LFI

Sébastien Delogu, candidat à la mairie de la cité phocéenne, l’affirme : Marseille regarde et admire Saint-Denis et Pierrefitte, ces « terres où beaucoup d’immigrés et de racisés sont passés ». Ils sont même, paraît-il, « observés à travers tout le pays » : alors, Bally Bagayoko, « vous avez intérêt de l’envoyer à la mairie, hein ! », enjoint le député, dans une vidéo partagée par le candidat manifestement fier et honoré de ce soutien. C’est vrai, si Delogu le dit… mais quels sont ses arguments, alors ? Manifestement, dans l’extrait partagé par le candidat sur ses réseaux, il semble que le principal soit sa couleur de peau.

LFI considère donc que les électeurs ne votent pas avec leur cerveau mais selon leur couleur de peau. Il n’est même pas nécessaire d’imaginer un député de droite tenir les mêmes propos au sujet des Blancs pour s’interroger sur la pertinence d’un tel argument. D’autant que s’il n’était pas insoumis, son allusion au « vrai peuple de France » lui aurait valu un déchaînement d’insultes sur les réseaux sociaux et une véritable bataille rangée des médias. Delogu se garde bien, d’ailleurs, de le définir, ce « véritable peuple de France » qui doit « repre[ndre] le pouvoir » : seulement les racisés et les immigrés de Saint-Denis et Pierrefitte ? Il faut dire qu’entre Carlos Martens Bilongo, qui ne cache même plus sa vision raciale de la société, et Éric Coquerel, qui considérait que « très franchement, il faut que les prochains maires de toutes les villes du 93, ils aient la couleur des peaux des habitants du 93 », la théorie du Grand Remplacement qu’ils ont tant décriée semble être devenue le meilleur argument de campagne de LFI. Éric Coquerel, dans une vidéo réapparue sur les réseaux aujourd’hui, n’a d’ailleurs même pas peur d’utiliser la rhétorique de la droite qu’il veut combattre : il faut, pour les européennes et les municipales, « être en reconquête » !

À ce sujet — « On fait plus de gosses qu’eux » : à LFI, un esprit de revanche anti-Français assumé

LFI mise tout sur la France communautarisée

Manifestement, le très marxiste « d’où tu parles, camarade ? » est encore d’actualité. Il fallait entendre les haros lancés contre Pierre-Édouard Stérin quand il encourageait les Européens à « avoir plus de bébés » ! Quand il s’agit d’un député LFI comme Carlos Martens Bilongo qui se réjouit de voir les racisés « faire plus de gosses » que les autres, ce n’est pas du tout, semble-t-il, une « pensée identitaire nataliste ». D’ailleurs, si de son interview dans « La Librairie africaine » le député du Val-d’Oise n’a regretté, sur X, que ses « propos sexistes » à l’égard de Rachida Dati, c’est bien qu’il assume et trouve légitime le reste de son discours.

Rien d’étonnant, finalement, puisque Le Monde expliquait, samedi, comment « Jean-Luc Mélenchon, avec la « nouvelle France », s’empare du terrain de l’identité pour contrer l’extrême droite ». Il paraît, selon l’eurodéputé LFI Younous Omarjee, qu’« il y a deux visions, celle de la droite et de l’extrême droite, qui conduit droit dans des affrontements ; face à cela, nous offrons une vision optimiste, positive de l’Histoire en disant qu’il y a un débouché pacifique » porté par la « nouvelle France » de Mélenchon qui « compose un nouveau peuple de gauche – féminisé, racisé, précarisé », explique le quotidien. Même si on cherche encore le pacifisme des déclarations de Delogu et Bilongo, la rhétorique, en plus d’être éculée, n’est pas franchement convaincante. À moins de croire fermement que les racisés sont un bloc à essentialiser et qui peut être réduit à la couleur de sa peau.

C’est en tout cas ce à quoi se refuse Lilas Eurydice Ndong, déléguée départementale de Reconquête en Vendée, qui s’insurge, sur ses réseaux sociaux, contre Sébastien Delogu et Carlos Martens Bilongo : « […] en réalité, le racisme est devenu leur unique logiciel. Obsédés par la couleur de peau, incapables de produire la moindre idée. Zéro vision, zéro projet […] » Chez les Insoumis, le racisme d’un combat est devenu leur étendard.

Victoire Riquetti dans BV

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