. Conseil municipal à OK Corral : un élu tente de frapper son collègue Louis Boyard !

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#webtube : Quand l’ensauvagement fait irruption au sein des institutions démocratiques. Lundi 22 décembre, une altercation a éclaté en plein conseil municipal à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne). L’élu d’opposition de gauche Mamadou Traoré a perdu ses nerfs et tenté de frapper son collègue et ancien allié, le député LFI Louis Boyard, rapporte Le Parisien. Provoquant la panique dans l’assemblée, l’homme s’est levé brusquement, le poing tendu, et s’est rué vers l’ancienne tête de liste à l’élection municipale partielle. « Suspension de séance ! », s’est alors écrié, au micro, le maire Kristell Niasme (LR). « Je disais à Fadwa Sadak qu’il ne se comportait pas comme un élu d’opposition. Il a entendu, il s’est tourné vers moi en me demandant : « T’as dit quoi » ? Puis il s’est levé », a expliqué, plus tard, Louis Boyard. Filmée et diffusée en direct sur Facebook, la séquence a rapidement fait le tour d’Internet.

La séance a pu reprendre quelques minutes plus tard, lorsque les esprits se sont calmés. « Je présente mes excuses sincères à l’ensemble des personnes de ce conseil municipal, y compris aux personnes qui nous regardent, car c’est un spectacle qui n’est pas beau », a déclaré d’emblée Mamadou Traoré. Il a ajouté qu’il est « important que Villeneuve-Saint-Georges ait une belle image. Il ne faut pas la détériorer, que ce soit par ces paroles et par ces actes. »

Les déconvenues du député Boyard

Cette passe d’armes est une nouvelle mésaventure pour le jeune Boyard. Début février, le député d’extrême gauche avait été sèchement battu au second tour de l’élection municipale partielle de Villeneuve-Saint-Georges. La désillusion avait été grande pour celui qui estimait une « victoire au premier tour possible », quelques jours avant le scrutin. À l’annonce des résultats, la foule réunie dans le gymnase Jules-Ferry avait exulté et applaudi Kristell Niasme, avant d’entonner la Marseillaise. La présidente LR de la région, Valérie Pécresse s’était réjouie de la défaite de LFI, mouvement auquel elle reprochait une « campagne ultra-violente qui s’est retournée contre [lui] ».

De son côté, Jean-Luc Mélenchon avait voulu voir dans cet échec le « début » d’une « conquête possible du pouvoir ». La suite des événements ne lui a guère donné raison : un mois et demi à peine après ce fiasco électoral, Louis Boyard faisait déjà face à une fronde interne. Cinq de ses sept colistiers décidèrent, en mars 2025, de le lâcher pour créer leur propre groupe au conseil municipal. Le fameux Mamadou Traoré en faisait partie, entouré des dénommés Mohamed Ben Yakhlef, Juliette Gbagbo, Alpha Camara et Insaf Chebâane. « Je n’ai pas été évincé de mon groupe ! », s’était alors défendu Boyard, tentant maladroitement de sauver la face.

Éviction et remplacement

L’isolement progressif de Louis Boyard dans son « fief » de Villeneuve-Saint-Georges est-il représentatif d’un certain dégagisme, au sein de LFI ? À suivre, car on se souvient de ce discours étonnant de sincérité porté par Rima Hassan, en juin 2024, qui expliquait, devant une Mathilde Panot médusée, que « l’antiracisme a besoin de visages incarnés, pas de porte-parole éloignés de ces réalités »« Tout ce qui est fait sans nous est fait contre nous », ajoutait-elle. En d’autres termes, que les visages pâles laissent la place à la « diversité » ? Dans le même genre, la députée LFI Danièle Obono avait affirmé la nécessité de « faire évoluer la gauche blanche » afin qu’elle soit « plus représentative »… C’est-à-dire ?

Jean Kast, dans BV

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