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#webtube : Le rapport parlementaire se penche sur les stratégies électorales et les compromis des Insoumis en vue des élections. Ce n’est ni un fantasme d’extrême droite, ni une théorie complotiste. C’est un rapport parlementaire. À l’approche des élections municipales de 2026, la Commission d’enquête sur l’islamisme politique, qui remet son rapport cette semaine, tire la sonnette d’alarme. Et La France insoumise apparaît, une fois encore, au centre du jeu… ou plutôt du danger. Le constat est clair : LFI est aujourd’hui le parti le plus exposé aux stratégies d’entrisme communautariste, en particulier à l’échelon local. Là où se jouent les vraies batailles : mairies, associations, subventions, salles municipales, équipements sportifs. Le pouvoir du quotidien.
Le pari du vote communautaire
Reçu devant la commission le 5 novembre, Cédric Brun, figure de la lutte syndicale dans le Nord depuis plus de vingt ans et ancien conseiller régional LFI dont il a claqué la porte, lâche une phrase lourde de sens : « J’ai eu confirmation de Jean-Luc Mélenchon et d’autres cadres » de la stratégie du parti insoumis d’aller capter le vote musulman lors des prochaines élections. Cette communauté est devenue une cible électorale assumée, quitte à fermer les yeux sur la nature des relais utilisés pour l’atteindre. Une stratégie payante à court terme, explosive à long terme.
Les municipales, terrain idéal de l’entrisme
Interrogé par BV, Matthieu Bloch, député UDR de l’Ain et rapporteur de la commission, le rappelle : « Les prochaines municipales seront le point d’entrée privilégié de l’entrisme islamiste. Les maires sont en première ligne, souvent mal informés, parfois isolés ». Le rapport alerte sur le risque de pressions communautaires ciblées, d’influences discrètes et de captation progressive du pouvoir local. Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez, auditionné par la commission le 18 novembre précise que « la probabilité de voir de l’entrisme dans les listes électorales est assez forte, puisque la stratégie est celle de l’infiltration ». Pas besoin de listes ouvertement communautaires. Il suffit de quelques compromis, de quelques silences, de quelques investitures mal contrôlées, précise le rapport de la commission.
En témoignent les dernières élections municipales à Villeneuve-Saint-Georges en janvier 2025 avec la présence d’un candidat pro-hamas sur la liste insoumise conduite par Louis Boyard. Le préfet des Hauts-de-Seine, Alexandre Brugère, auditionné le 4 novembre, fait même état d’un « cas d’école en matière d’entrisme municipal dans la ville de Colombes où l’actuel directeur de cabinet du maire cumulait […] ses fonctions avec celles de secrétaire général d’une mosquée considérée d’intérêt par les services compétents et de directeur d’une école coranique dans laquelle nous avons trouvé des éléments témoignant d’un enseignement islamiste ». Rien que ça !
Des intermédiaires “sulfureux”
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La commission ne mâche pas ses mots. Auditionnée à huis clos le 21 octobre, Nicolas Lerner, directeur général de la Sécurité Extérieure évoque « une forme de proximité idéologique très forte entre certains élus nationaux et certains courants de pensée défendus par les courants fréristes ». Le rédacteur adjoint au Point, Erwan Seznec, auteur du livre Nos élus et l’Islam paru en 2020 aux éditions Robert Laffont, précise que les Insoumis « sélectionnent des intermédiaires qui me paraissent extrêmement sulfureux », choisis pour leur capacité à mobiliser une communauté précise, notamment à l’occasion des prochaines élections locales.
Contrairement à la ligne de défense habituelle de LFI, il ne s’agirait pas d’initiatives isolées. Le rapport souligne que la direction du parti est informée de ces alliances locales. Cédric Brun affirme même qu’on lui a expliqué « qu’il fallait composer avec eux ». Composer, donc. Avec qui, sinon les tenants d’un islam radical ? Et à quel prix pour la laïcité et la neutralité républicaines ?
Des signaux faibles… qui deviennent forts
Certes, aucun lien institutionnel ou formel direct entre LFI et l’islamisme ne semble établi par la commission. Mais le problème est ailleurs. Il réside dans une accumulation de comportements individuels troublants : soutiens publics à des individus proches de mouvances radicales, complaisances répétées depuis le 7 octobre 2023, ambiguïtés permanentes entre défense de causes légitimes et relativisation de l’islamisme politique. Ainsi le rapport précise qu’il « semble s’installer un jeu dangereux conduisant certains élus de la Nation à cautionner, par leur présence ou leur silence, la mouvance islamiste et des discours portant atteinte aux principes de notre République ». Pris séparément, ces faits peuvent sembler anecdotiques. Ensemble, ils dessinent une ligne politique.
Un avertissement sans détour
Interrogé par BV, le rapporteur préconise « d’imposer une charte et un contrôle des investitures par les partis », des mécanismes internes de vigilance. Même s’il précise ne pas vouloir « uniquement mettre en cause les insoumis, l’entrisme concernant l’ensemble des partis politiques », le message est clair, mais implicite : LFI joue avec le feu. À force de transformer le communautarisme en variable électorale, le parti de Jean-Luc Mélenchon prend le risque de fragiliser durablement les institutions locales.
Les municipales approchent. Le terrain est prêt. Les réseaux sont en place. Cette fois, l’alerte est officielle. Reste à savoir qui choisira encore de détourner le regard.
Yann Montero, dans BV
