Articles : Dec. 2025 – Nov. 2025 – Oct. 2025 – Sept 2025 –
Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews Music 24/24 : http://DJMUSIC.fr

#webtube : Ils ont gagné, une fois de plus. Les salauds ont fait abattre aujourd’hui 12 décembre, 207 bovins indemnes pour un seul cas de dermatose nodulaire contagieuse dans le cheptel concerné. Devant cette décision d’une imbécillité crasse, les paysans se sont révoltés à juste titre. Ils ont bloqué les routes menant à la ferme afin d’empêcher le massacre. En réponse, l’État a ordonné ce qu’il ne fait nulle part ailleurs. Il a envoyé massivement ses gendarmes et surtout, devant les gendarmes il y avait les fameux centaures.
Des quasi-chars d’assaut équipés d’armes sophistiqués, comme un porte-avions. Pourtant ce n’étaient pas des hordes barbares en face, mais de simples paysans. Et par la violence, l’État a imposé son diktat… pardon la volonté de Bruxelles, car c’est en application d’une directive de Bruxelles que l’État français a envoyé et fait agir la troupe contre nos agriculteurs. Bien sûr la FNSEA n’a pas manqué l’occasion de montrer une fois de plus de quel côté elle est, en appelant les agriculteurs à être « responsables ». Ben voyons ! Quelle clairvoyance !
Mais au fait, c’est quoi la dermatose nodulaire contagieuse ?
C’est une maladie infectieuse virale qui touche pour l’essentiel les bovins. La maladie est principalement transmise par des insectes (les mouches, les taons et sans doute les tiques). La dermatose nodulaire contagieuse provoque de fortes fièvres, des nodules douloureux donc une importante souffrance chez les animaux touchés mais cependant une mortalité faible. D’où vient cette maladie ? Elle vient d’Afrique. Sa première apparition a été relevée en Zambie en 1929. Ensuite, la maladie s’est étendue progressivement à tout le continent africain. En 1989, un foyer est noté en Israël. La maladie touchera Chypre (2014) puis la Grèce (2015) et les Balkans (2016-2017). Elle avait disparu suite à une importante campagne. La DNC est réapparue cette année en Europe de l’Ouest, le 20 juin 2025 en Sardaigne, avant d’apparaître en France pour la première fois en Savoie. Selon le ministère de l’Agriculture, il y avait au 9 décembre, 109 foyers détectés sur le territoire dans huit départements différents. Il est important de noter que la maladie ne présente aucun danger pour l’homme, la transmission bovin – homme étant impossible selon les spécialistes. La seule solution face à ce fléau étant la vaccination. Il n’existe aucun traitement lorsque la maladie est déclarée. Ce qui nous amène à une première question : pourquoi la vaccination contre cette maladie n’est pas obligatoire ? Sans oublier une seconde question : Pourquoi l’Union européenne n’a-t-elle comme seule préconisation, pour cette maladie, l’abattage de tout le troupeau ?
Le bon sens voudrait, à l’inverse, qu’on isole dès les premiers symptômes l’animal malade et qu’on l’euthanasie puisqu’il n’existe pas de traitement à ce jour. Mais non, pour l’Europe c’est l’abattage de tout le troupeau qui est la solution… alors que cette maladie n’est pas transmissible à l’homme répétons-le. Quant à la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, son incompétence est évidente. Rappelons en effet que la dame est titulaire d’un Capes de Lettres classiques obtenu en 1977. Par ailleurs, ni elle ni aucun membre de sa famille n’a été agriculteur. Sans parler de sa lâcheté, car elle a refusé de se déplacer pour venir parler aux agriculteurs.
Mais dame Genevard n’est pas seulement ignorante des problèmes de l’agriculture (sur le sujet, elle n’a sans doute lu que « Martine à la ferme »), elle est également lâche se disant sans doute qu’il était risqué d’aller chez les agriculteurs en période de fortes tensions, mais en plus elle est soumise car elle accepte d’appliquer sans sourciller les directives européennes, même si elles sont absurdes. Enfin, cerise sur le gâteau, elle nous prend pour des lapins de 3 semaines ou si vous préférez pour des abrutis complets. Pourquoi ? Parce qu’elle a déclaré au journal Les Échos du 12 décembre 2025, afin de justifier l’abattage total du cheptel en cause : « Si on n’applique pas ce protocole, l’Europe mettra la France sous cloche et plus rien ne sortira du pays. Ni animaux, ni fromage, ni lait. »… Reprenons, cette maladie n’est pas dangereuse pour l’homme mais l’Europe mettrait la France sous cloche si on n’applique pas à la lettre son protocole d’abattage massif. Faudrait savoir : c’est dangereux ou pas cette maladie pour l’homme ? Si c’est non, pourquoi ces tueries de masse ? Et surtout, pourquoi l’État ne rend-il pas la vaccination obligatoire ainsi qu’un abattage limité aux seuls animaux malades ? Et Les Échos d’ajouter « la zone vaccinale est étendue aux départements de l’Aude, de la Haute-Garonne, du Gers et des Pyrénées-Atlantiques ». Pourquoi ne pas vacciner partout en France ? Qu’est-ce qu’on attend… qu’il y ait d’autres foyers qui se déclarent en Limousin, en Bretagne, en Alsace ou dans le Nord ? Dans ce cas, sans une vaccination généralisée, cela amènerait à combien de bovins euthanasiés ?
Tout cela m’inspire deux réflexions :
– Tout d’abord on ne peut que comprendre et soutenir les agriculteurs en colère. Construire un cheptel c’est souvent des années de travail pour choisir et élever les bêtes, les sélectionner patiemment pour améliorer la lignée. Tout cela étant fait dans de petites ou moyennes exploitations par des agriculteurs pour qui le mot vacances est un mot étranger au vocabulaire, qui travaillent tôt le matin jusque tard le soir, sans jour de repos dans la semaine. Et tout cela peut être balayé d’un revers de main par d’obscurs bureaucrates de Bruxelles qui pour la plupart n’ont sans doute jamais mis les pieds dans un élevage, mais décident d’un protocole foutant en l’air tout ce travail des agriculteurs, juste parce qu’ils considèrent que la mesure est bonne pour eux. C’est vraiment insupportable, c’est odieux et la colère des paysans est totalement justifiée.
– La seconde réflexion que m’inspire ces faits est la suivante : l’État est fort avec les faibles et faible avec les forts. Ce qui me frappe, c’est l’envoi des centaures chez cet agriculteur pour pouvoir tuer ses bêtes et imposer la volonté de l’État, mais pourquoi donc le même État n’envoie-t-il pas les centaures dans les banlieues pourries ravagées par le trafic de drogues et les règlements de comptes à la kalachnikov ? Les agriculteurs sont brutalisés et ils ont droit aux centaures. Mais les dealers ont une paix royale. On dit même à la police de ne pas les poursuivre dans les cités, comme on le voyait dans le film « BAC Nord ». Résultat : toute la France est en train de basculer dans le narco-trafic. Dupond-Moretti avait passé un savon aux juges de Marseille qui alertaient sur le danger qu’ils voyaient venir. Marseille est aujourd’hui incontrôlable et aux dernières nouvelles Blois, ville de 47.000 habitants, vient de basculer. Des affrontements à la Kalachnikov viennent d’y être signalés. Dans peu de temps, toute la France aura sombré.
Tous les flics de France savent parfaitement qui sont les dealers, les trafiquants et les grands chefs. L’État pourrait envoyer les centaures et des bataillons de gendarmes pour les arrêter et démanteler tous ces trafics. Mais non, avec eux il faut prendre des pincettes, car la plupart sont originaires de l’autre côté de la Méditerranée… donc prudence pour ne pas être accusé de racisme si on les montre un peu trop du doigt ou si on les arrêtait massivement. Et même si des membres de ces populations en cause « cassent la gueule » à des flics, filmés avec des portables dont les images sont mises ensuite en ligne sur internet, ils sont épargnés notamment par une certaine justice bien compréhensive et qui excuse tout, trafics et violences. Idem quand il s’agit des écolos-terroristes à Sainte-Soline ou si ce sont des antifas dans les manifs de gauche cassant tout sur leur passage, y compris des flics. Par contre, on vient de le voir, aucune faiblesse si ce sont des paysans que l’État montre du doigt !
C’est Marine Le Pen qui aura eu le mot juste, la bonne analyse au sujet des agriculteurs : « Entre le Mercosur, la baisse annoncée de la PAC, la multiplication des réglementations et des normes, la concurrence déloyale qu’ils subissent, les agressions de la part des talibans écologistes et j’en passe, ils n’en peuvent plus ».
Il se pourrait bien que ce nouvel épisode soit « la goutte d’eau qui fait déborder le vase ». Aussi patients que soient les agriculteurs, ils n’accepteront pas éternellement de se faire rouler dessus par les décisions et directives de Bruxelles, servilement mises en œuvre par les laquais de Paris. À un moment ça va exploser et selon moi ce moment est proche. Que voulez-vous, quand on est agriculteur et qu’on n’a plus rien à perdre, il n’y a plus que deux solutions : se pendre (il sont des centaines à le faire chaque année) ou se révolter. Il me semble qu’ils sont de plus en plus nombreux à penser que la pendaison n’est pas la solution. Je ne voudrais pas être le membre du gouvernement qui ira au salon de l’agriculture à Paris, en début d’année 2026. Si ça n’a pas explosé avant…
Bernard GERMAIN, Riposte Laïque
