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#webtube : La célèbre Lucie Castets, cette candidate dont la fabrication et la chute auront battu tous les records de vitesse dans l’histoire de la Ve République, n’en a pas fermé l’œil de la nuit. « Ils ne se cachent plus. Bruno Retailleau nous explique que « le Rassemblement national appartient à l’arc républicain ». Nicolas Sarkozy écrit qu’il n’appellera plus à faire battre les candidats du RN. Laurent Wauquiez souhaite une primaire avec le parti d’Éric Zemmour. »
Tout cela est vrai. Et cela sent la gamelle. Non pas celle qu’on vient tendre au sommet de l’État pour quêter un salaire de Premier ministre mais celle qu’on prend lorsqu’on a mal évalué l’obstacle. Elle a raison, Lucie Castets. L’arc républicain n’est peut-être pas aussi mort qu’on le dit : il est en train de se retourner contre ceux qui en ont usé et abusé avec cynisme, jusqu’à l’usure. La flèche de l’arc républicain tourne et vise de plus en plus nettement la gauche. Cette gauche morale qui s’est alliée avec le pire de l’extrême gauche sans jamais cesser de pousser des cris d’orfraie dès que la droite esquissait un geste de rassemblement.
Étonnante créature mélenchonienne, Lucie Castets a laissé, en tête de son fil X, un post du 23 août 2024 : la photo de la gauche unie autour d’elle, au-dessus de cette phrase qui sonne un peu comique, aujourd’hui : « Nous sommes prêts ! »
Nous sommes prêts. pic.twitter.com/ORRRRDQtPB
— Lucie Castets (@CastetsLucie) August 23, 2024
À ce sujet — [ÉDITO] Il est libre, Sarkozy !
C’était l’été. La chaleur attisait les rêves fous de l’extrême gauche. Lucie Castets s’installerait à Matignon en deux coups de cuiller à pot. Toute la gauche unie autour de Mélenchon, calife influent, vociférant mais caché, accéderait enfin aux manettes et détruirait rapidement, dans une ébriété hilare, les ruines fumantes que Macron avait laissées.
Lucie Castets, vestale solitaire de la gauche déçue
Quinze mois se sont écoulés – autant dire quinze ans. L’histoire de la gauche est faite de rêves et d’utopies noyés. La candidate virtuelle s’accroche à l’arc républicain comme à une poutre après le naufrage, brandit l’Histoire, convoque même les figures de la droite : « C’est une rupture avec la position de la droite depuis la Seconde Guerre mondiale, pleure Lucie Castets. Du général de Gaulle à Chirac, le refus de s’allier avec les héritiers du pétainisme et de l’Algérie française avait été constant. Ils sacrifient désormais leurs valeurs, assoiffés de pouvoir. »
Personne ne lui a dit, apparemment, que Bardella et Ciotti ne sont pas Pétain et Salan. Quant au sacrifice des valeurs pour étancher la soif de pouvoir : n’était-ce pas précisément l’objectif de cette union de carpes et de lapins de l’été 2024 ? Ce mot historique – « Ils sacrifient désormais leurs valeurs, assoiffés de pouvoir » – ne va-t-il pas comme une moufle à l’incroyable alliance de la gauche et de la droite qui prit forme sous l’impulsion de Gabriel Attal pour enrayer la poussée du RN à l’Assemblée, lors des dernières législatives ?
Il ne reste à Lucie Castets, vestale solitaire de la gauche déçue, que ses yeux pour regretter les stratagèmes de magicien de cirque inventés par Mitterrand et aujourd’hui éventés. La menace hou-hou-hou d’un fascisme imaginaire ne prend plus. Seule avec ses amis de LFI, Lucie Castets continue à évoquer les « valeurs » d’un parti où nombre de ses hiérarques ont pris très souvent des positions, sous couvert de défense de la cause palestinienne, qui frôlaient un certain antisémitisme. Reste à réciter en litanie les invocations usées, râpées à force d’avoir trop servi, « le rejet de la xénophobie, du racisme, de l’antisémitisme, de l’homophobie ».
« Des voies s’élèvent à droite ! »
Le charme est rompu, le temps des grands bannissements (façon terreur rouge) appartient au passé. Lucie Castets, qui a tant rêvé de Matignon, lâche ce constat désabusé : « Des voies (sic) s’élèvent à droite pour alerter sur le danger d’une alliance avec l’extrême droite, mais bien peu nombreuses. Force est de constater qu’ils sont devenus minoritaires dans leur propre camp. »
Elle trouvera peut-être un peu de consolation auprès de Xavier Bertrand, lui aussi emblématique de l’arc républicain d’avant, lui aussi incarnation de ces responsables politiques ensevelis sous l’effondrement du village Potemkine qu’ils ont dressé et si longtemps soutenu. Elle sera sur la même longueur d’onde qu’Emmanuel Macron : le Président démonétisé dans les sondages vient de confier son orthodoxie sur l’arc républicain excluant le RN à… L’Humanité, inamovible promoteur d’une idéologie qui a tué 100 millions d’êtres humains. On se pince.
Rien n’est jamais joué, sur le terrain politique, mais la gauche, très minoritaire en France, semble un peu perdue.
Comme dit Lucie Castets, « des voies (sic) s’élèvent à droite ».
Marc Baudriller, dans BV
