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#webtube : Les nationalismes anti-éoliennes, c’est comme les chasseurs : il y a les bons et les mauvais… Les ONG internationalistes sont vent debout contre un projet d’éoliennes qui menace les populations locales… En Norvège.
Les Samis ne veulent pas des éoliennes
Entre les mers de Norvège et de Barents, sur des territoires immenses situés au nord de la Norvège, de la Suède et de la Finlande, les Samis ont fait et gagné un procès contre l’installation de vastes champs d’éoliennes, qui mettraient en danger leurs élevages traditionnels de rennes. En 2013, ces éleveurs ont déposé plainte contre les acteurs de l’éoliens responsables de ces projets, auprès du ministère norvégien du pétrole et de l’énergie. Mais le gouvernement faisant la sourde oreille, l’affaire a été portée devant les tribunaux, et avec succès, puisqu’en 2021, la Cour Suprême de Norvège leur a donné raison, déclarant « illégales les 151 éoliennes de Storheia, installées sur les terres autochtones, validant la plainte des [Samis] du Sud pour violation du droit de la communauté autochtone à la culture selon l’art. 27 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques de l’ONU. »
Ce jugement est d’autant plus dommageable pour les acteurs de l’éolien de Norvège, qu’il crée un précédent, et pourrait donc faire jurisprudence, si des plaintes venaient dénoncer d’autres projets du même type à l’avenir. Or, il semble que le gouvernement norvégien, aussi éoliennophile que son homologue français, ait peu tenu compte des conclusions du tribunal, et poursuive imperturbablement ses projets en la matière.
Vérité au nord du cercle polaire arctique, erreur au-delà…
L’affaire est d’importance mondiale. Aussi, avec le savoir-faire qu’on lui connaît, l’internationale associative altermondialiste s’est donc promptement et massivement mobilisée pour relayer et soutenir les actions « d’agit-prop’ » (agitation propagande, en dialecte d’ultra-gauche), des « militant·e·s pour les droits des Saami·e·s et pour le climat ». Parce que là, contrairement à ce que l’on nous explique dans nos pays tempérés, lutter pour le climat, c’est lutter contre les éoliennes. Vérité au nord du cercle polaire arctique, erreur au-delà…
À ce sujet — Éoliennes : malgré la crise du marché, on continue à les installer en France !
La mobilisation internationale est décrétée : manifestation sous les fenêtres de Jonas Gahr Støre, le Premier ministre norvégien, et engagement de la « guest star » et voisine suédoise Greta Thunberg, pour qui « il n’y a pas d’autre solution que d’écouter les peuples autochtones, dont les droits sont violés ». Un discours aux relents nationalistes et bien peu inclusifs, mais dont l’exotisme a fait la joie de la presse de gauche. « L’industrie “verte” s’accapare les terres des Samis , dernier peuple autochtone d’Europe » (sic), dont les droits historiques remonteraient à 10.000 ans, s’égosillent les activistes de La Relève et la Peste, pour qui il urge de lutter contre ce « grand remplacement » polaire. Les Suisses de Voices revendiquent avoir « soutenu la demande des communautés concernées pour un démantèlement et une renaturation de la région », et relaient ardemment les revendications des « militant·e·s [samis qui] ont insisté sur le fait que la transition vers l’énergie « verte » ne devait pas se faire au détriment des droits des autochtones. » Parce qu’avec les éoliennes, « les animaux ont peur du bruit et des ombres projetées par les rotors, et de multiples routes coupent leur chemin de transhumance. »
« Colonialisme vert »
Courrier International, qui ne saurait être en reste, tend le micro à « Ellinor Guttorm Utsi, une Samie face aux vents industriels norvégiens » (sic), une héroïne qui « lutte pour préserver un mode de vie ancestral », et « refuse de sacrifier les coutumes ancestrales au nom de la transition climatique ». Ne manquait plus à l’appel qu’Amnesty International, qui s’est fendu d’une pétition intitulée « stop aux projets industriels éoliens qui menacent les terres des Sámis en Norvège ! », et dont on serait admiratif des 25.000 signatures engrangées si elles n’avaient été obtenues au niveau mondial…
Le texte d’accompagnement vaut son pesant de steak de renne, puisqu’il nous explique qu’en ignorant le consentement des Samis au projet éolien, le gouvernement norvégien pratiquerait un « colonialisme vert » (re-sic), et que celui -ci ferait perdurer « l’oppression historique dont ils sont victimes, sous le couvert de la transition écologique ». Quand ils « s’emparent de nos terres, ils détruisent notre culture », se désespère Ellinor, porte-parole des Samis… « Notre culture et notre langue ne peuvent survivre sans nos terres », précise-t-elle. Et pour Amnesty International, pas de doute, c’est bien là « une lutte qui reflète des enjeux à la croisée de la justice climatique, des droits des peuples autochtones et de la justice raciale. » Justice raciale ? Il fallait oser tout de même. Mais tout est grâce, dans le camp du bien…
Les amis de nos Samis sont nos ennemis
Nous aurions pu poursuivre longtemps l’évocation de cette impressionnante et désarmante unanimité à soutenir un peuple souhaitant protéger ses intérêts, assurer son avenir, préserver ses libertés et sauvegarder ses terres contre l’envahissement des ventilateurs verts. Engageons donc juste ici nos lecteurs à remplacer les « Samis » par les « Français », et les autochtones de ces terres polaires par les « Auvergnats », « Bretons », « Provençaux » ou autres « Vendéens. » Et rappelons-nous que chez nous, refuser les éoliennes est immédiatement assimilé à une réaction passéiste, climato-sceptique et d’extrême-droite, qui ne mérite évidemment pas le soutien d’Amnesty International ni de quelques autres bonnes âmes.
Etienne Lombard, dans BV
