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#webtube : Un élève rural en difficulté a moins de chances qu’un élève urbain de profiter d’aides, note Excellence Ruralités. « On est les oubliés, la campagne, les paumés, les « trop loin » de Paris, le cadet de leurs soucis. » En cette fin d’année 2025, Les Oubliés, titre de Gauvain Sers paru en 2019, résonne des les campagnes françaises. À quelques mois des élections municipales, la France rurale se sent totalement oubliée des politiques publiques. Un sentiment partagé aussi bien par les ruraux que par les citadins. En effet, selon un récent sondage IFOP pour Excellence Ruralités, un réseau d’établissements scolaires associatifs créé en 2017 pour lutter contre le décrochage scolaire des jeunes ruraux, près de neuf Français sur dix estiment que les campagnes françaises sont délaissées.
L’école, terrain de la fracture ville et campagne
Malaise national. Selon l’étude de l’IFOP, 87 % des Français estiment que les territoires ruraux sont oubliés par Paris. Un sentiment d’abandon qui irrigue l’ensemble de la société française. Ainsi, 82 % des jeunes ruraux, et jusqu’à 91 % des plus de 65 ans, rejoignent ce malaise. Et peu importe les opinions politiques : les électeurs du Rassemblement national (91 %), ceux de la gauche (88 %) ainsi que 77 % des soutiens du camp présidentiel partagent ce triste diagnostic.
Pour les Français, l’école est le symbole de cet abandon des campagnes françaises. De fait, six Français sur dix estiment que les élèves en difficulté scolaire sont mieux soutenus et aidés dans les grandes villes que dans les territoires ruraux. Comme l’explique Jean-Baptiste Nouailhac, président d’Excellence Ruralités dans les colonnes du Figaro, « un élève rural en difficulté a aujourd’hui trois fois moins de chances qu’un élève urbain de bénéficier des dispositifs d’éducation prioritaire. Les critères, historiquement urbains, laissent de côté des territoires entiers dont les résultats scolaires sont pourtant fragiles. » Excellence Ruralités appelle donc à « repenser les critères d’attribution des aides prioritaires qui ne prennent aujourd’hui pas en compte le seul critère qui vaille : les résultats scolaires ! ».
Deux priorités ont été mises en avant par les répondants à notre enquête :
— Excellence Ruralités (@ERuralites) December 4, 2025
🎯 Réduire les effectifs par classe, pour 40 % des Français et 39% des ruraux
🎯 Repenser les programmes et le temps scolaire, pour 38 % des Français et 41% des ruraux pic.twitter.com/ESbYtBkK22
La désertification des campagnes
L’école n’est malheureusement pas le seul secteur d’abandon de la France rurale. La SNCF également quitte les campagnes françaises. Ce 27 novembre, la direction des chemins de fer a ainsi annoncé que la ligne Bordeaux-Lyon, prévue pour 2027, passera par Paris et non pas par le centre de la France. Bartolomé Lenoir, député UDR de la Creuse, n’a pas manqué de dénoncer le nouveau tracé de la future ligne SNCF. « En supprimant nos lignes ferroviaires et en laissant exploser le prix à la pompe, vous condamnez nos campagnes à la double peine. Sans nos territoires ruraux, la France n’est rien. » s’est indigné le parlementaire dans l’hémicycle ce 3 décembre.
🗣️« En supprimant nos lignes ferroviaires et en laissant exploser le prix à la pompe, vous condamnez nos campagnes à la double peine. Sans nos territoires ruraux, la France n’est rien. »@bartolenoir appelle le Premier ministre à ne pas oublier nos campagnes. pic.twitter.com/QXbKi1QDWB
— Groupe UDR (@groupeudr) December 3, 2025
Aux fermetures de gare s’ajoutent les désert médicaux qui ne cessent d’augmenter. Se soigner en milieu rural relève bien souvent du parcours du combattant. Fermeture de services, liste d’attente de plusieurs mois, trajets toujours plus longs… « Depuis plusieurs mois, on ne soigne plus le cancer dans le département de la Creuse. Il faut faire plus de deux heures de route, aller-retour, pour aller à Limoges ! » rappelle Bartolomé Lenoir.
Comme le souligne une analyse de l’IFOP, publiée mi-novembre, « la moitié des ruraux estime ne pas ou peu bénéficier de l’action des pouvoirs publics, contre un quart du grand public. Un écart qui illustre le sentiment de désengagement de l’État ».
Clémence de Longraye, dans BV
