. « Populicide », de Philippe de Villiers : un livre testament qui fait du bien

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#webtube : Philippe de Villiers a qualifié « Populicide » de « livre-testament ». Il a trempé sa plume dans du vitriol. Son livre est un coup de gueule salutaire ; il fait souffrir le lecteur mais, au final, il lui fait du bien. C’est un régal ! Si vous êtes patriote, conservateur, souverainiste, nationaliste… bref si vous appartenez à une droite « patriote et sociale », achetez ce livre, vous ne serez pas déçu.

« Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles » (Paul Valéry)

Il n’est pas dans mes habitudes de recommander un livre à mes lecteurs habituels. D’ailleurs, quelle compétence, quelle légitimité, aurais-je pour le faire ? Je critique régulièrement les cuistres qui, lors d’ennuyeux dîners mondains, savent si bien nous parler des derniers prix littéraires dont ils n’ont lu que la critique dans leur journal. Les livres sont comme les bons vins ; ils dépendent des goûts de chacun. On peut, en revanche, regretter que l’écrit, notre belle langue, ait tendance à disparaître au profit du « franglais », du dialecte des banlieues ou de la langue de bois des technocrates. Certains auteurs « s’écoutent écrire » comme Macron s’écoute parler (de lui de préférence). Leurs livres me tombent généralement des mains avant la quarantième page et je les abandonne ; c’est un critère de choix qui en vaut un autre. Un bon livre, qu’il soit historique, technique ou politique, doit se lire comme un roman ; il doit couler tout seul et accrocher son lecteur jusqu’à la dernière page. Quand je lis un beau texte, je me dis que j’aimerais être capable d’écrire la même chose. J’écris comme je parle, c’est-à-dire mal, mais je me délecte avec un bon livre.

Aujourd’hui, si notre langue souffre, elle le doit à nos dirigeants. Quand Macron ouvre un sommet de la Francophonie en faisant un discours… en anglais, c’est une façon d’afficher son mépris pour la France et pour les cours inculqués par sa « maîtresse » quand il était jeune potache à Amiens.

Je crains que le Smartphone ne soit une arme de destruction massive de notre langue, mais son sabordage a commencé il y a bien longtemps, avec la télévision, puis avec le délitement scolaire d’après mai 1968. On dit que les Français lisent, en moyenne, un bouquin par an. Si c’est vrai, c’est catastrophique. Pour ma part, je dévore une centaine de bouquins par an. Ceci ne fait pas de moi quelqu’un de cultivé. Disons que j’essaie simplement de ne pas mourir trop idiot. Certains de mes concitoyens vont chercher leur sous-culture en quelques clics sur « Wikipédia », l’encyclopédie pour les nuls. Ensuite, comme « la culture c’est comme la confiture ; moins on en a, plus on l’étale », ils inondent les réseaux « asociaux » de leurs idées prémâchées. Ils sont culturellement narcissiques et n’éprouvent aucune gêne, aucune pudeur, à se théâtraliser devant leur Smartphone pour enfiler des perles, des lieux communs ou carrément des inepties. C’est assez affligeant !

Si notre pays n’était pas décadent ; si notre Éducation – dite « nationale » on se demande pourquoi ? – n’était pas gangrenée par des syndicats de gauche ; si nos dirigeants politiques avaient encore un minimum de patriotisme ; si nous n’étions pas totalement soumis, inféodés, aux diktats et aux oukases de Bruxelles ; si nous avions encore une légitime fierté nationale, certains livres feraient partie des programmes scolaires, pour que les jeunes générations comprennent d’où nous venons et pourquoi, sans un sursaut salutaire, notre civilisation peut disparaître (ou va disparaître ?). Je pense, en premier lieu,  à « L’histoire de France » de Jacques Bainville et à « Mes idées politiques » de Charles Maurras. Mais également à des ouvrages contemporains comme « La cause du Peuple » de Patrick Buisson, « Le suicide français » et « Destin français » d’Éric Zemmour, « L’âme française » de Denis Tilliniac, « Le choc des civilisations » de Samuel Huntington, « Comment les démocraties finissent » de Jean-François Revel, etc. Ma liste n’est, bien sûr, pas exhaustive. Les programmes scolaires devraient aussi étudier les travaux philosophiques de Gustave Thibon et de Simone Weil. Au plan purement littéraire, on devrait étudier Hélie de Saint-Marc, Jean Raspail, Georges Simenon – car les romans de Simenon sont des études de mœurs qui valent bien celles de Balzac ou de Zola – ou encore Frédéric Dard, car le père du fameux commissaire San-Antonio a commis quelques romans fort bien écrits. Là encore, rien d’exhaustif, ce ne sont que des exemples.

Et il serait assez logique qu’on inscrive au programme des classes terminales quelques livres de Philippe de Villiers, qui est une belle intelligence doublée d’une immense culture générale. J’ai lu presque tous ses livres avec le même plaisir, les romans historiques comme les ouvrages politiques.

Parmi ses histoires romancées, mes préférées sont « Le roman de Charette », qui raconte la vie du chef chouan François Athanase Charette de la Contrie, et « La valse de l’adieu ». Jusqu’alors, il m’était difficile de hiérarchiser ses livres politiques mais aujourd’hui, je pense que « Populicide » qui vient de sortir, est le meilleur.  C’est l’aboutissement des combats d’une vie bien remplie.                                                                                                                                                          

Le mot « populicide » n’a pas été inventé par Philippe de Villiers. Il date de la Révolution. Le mot apparaît en décembre 1792 lors du procès du Roi Louis XVI, prononcé par Alexandre Deleyre, député de la Gironde : « Louis est coupable ; et de quel crime ? D’un populicide ». Le mot est à nouveau employé en 1794 sous la plume du révolutionnaire Gracchus Babeuf qui l’utilise dans son pamphlet « Du système de dépopulation ou la vie et les crimes de Carrier ». Par ce terme, Babeuf qualifie les exterminations commises par Jean-Baptiste Carrier, envoyé de la Convention à Nantes, ainsi que par les « colonnes infernales » du général Turreau pendant la guerre de Vendée, qui ont massacré les populations de l’Ouest de la France. Puis le mot tombe dans l’oubli. Il réapparait à la fin du XXe siècle, l’année du bicentenaire de la Révolution, lors de débats autour du génocide vendéen. Il est ensuite repris par Reynald Secher pour décrire les pages tragiques de notre histoire qu’ont été la Révolution, la Terreur et les massacres de Vendée et de Bretagne.

Philippe de Villiers a bien choisi son titre : Étymologiquement, un « homicide » désigne la mort d’un homme ; un « populicide », désigne la mort d’un peuple et c’est bien de cela qu’il s’agit.

En 380 pages, fort bien écrites et très documentées, Philippe de Villiers nous relate les différentes étapes – qu’il a vécues – de la  descente aux enfers de la France livrée aux technocrates européistes et mondialistes. C’est une analyse sévère, sans concession, et un plaidoyer magistral !

Philippe de Villiers a qualifié « Populicide » de « livre-testament ». Il a trempé sa plume dans du vitriol. Son livre est un coup de gueule salutaire ; il fait souffrir le lecteur mais, au final, il lui fait du bien. C’est un régal ! Si vous êtes patriote, conservateur, souverainiste, nationaliste… bref si vous appartenez à une droite « patriote et sociale », achetez ce livre, vous ne serez pas déçu.

Eric de Verdelhan, Riposte Laïque

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