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#webtube : Jeudi dernier, à 18 voix près, le gouvernement Lecornu a échappé à la censure. Au prix d’une capitulation honteuse sur la question de la réforme des retraites. Il faut mesurer ce que cette décision a d’incroyable. En effet, la retraite ce n’est pas simplement un âge de départ, c’est aussi un problème de niveau de pension et cela est calculé en fonction du nombre de trimestres cotisés.
En ce qui concerne l’âge de départ, c’est Macron et son 1er ministre Élisabeth Borne qui ont mis en œuvre le passage de 62 à 64 ans. Sachant que Macron, et on en a la confirmation tous les jours, est et restera PS dans l’âme, même s’il ne le dit pas. Mais ce qui est largement caché par toute la classe politique et les grands médias, c’est de dire qui a imposé cette décision à la France? Il se trouve que c’est l’Union européenne, qui publie chaque année les GOPÉ (Grandes Orientations des Politiques Économiques) c’est-à-dire les directives qu’elle impose à chaque pays membre et que ce dernier est tenu d’appliquer. Et l’Europe exigeait de la France le départ à 64 ans. Macron s’est exécuté.
On en a d’ailleurs confirmation avec les menaces d’Ursula von der Leyen qui menace d’amputer les versements de l’Europe à la France, voire de ne rien verser à la France si notre pays supprime réellement le départ à 64 ans. Une seconde exigence, absolument incroyable, a été faite par la gauche : la suspension de la réforme Touraine de 2014. Mais qui a décidé et mis en œuvre cette mesure ? Ce sont les socialistes : Marisol Touraine (PS) ministre du gouvernement Ayrault, alors que Hollande avait été élu président en 2012. Et que prévoyait cette mesure Touraine ? La durée de cotisation pour la retraite est relevée d’un trimestre tous les trois ans de 2020 à 2035 pour atteindre 172 trimestres (43 ans) pour les générations 1973 et suivantes. Et ce sont ceux qui ont voté cela qui demandent aujourd’hui qu’on stoppe cette mesure, en se comportant comme si c’était la droite qui avait mis en place cette politique antisociale.
Franchement il faut se pincer pour vérifier qu’on ne rêve pas. Et c’est devant cette classe politique de gauche, qui fait comme si elle n’avait pas mis cela en place et qui impose par un chantage totalement minable, que nous voyons une capitulation en rase campagne de la droite, du moins ceux qui se disent de droite. Pas les macronistes qui étaient et restent comme nous l’avons dit des socialistes dans l’âme, non nous parlons des LR qui ont déclaré sur tous les tons que jamais ils n’accepteraient la remise en cause du départ à la retraite à 64 ans (ainsi que la réforme Touraine). Mais dès que leur vote menaçait de provoquer la chute du gouvernement et la dissolution de l’Assemblée nationale dans la foulée, ceux qui disaient que jamais ils ne céderaient, on cédé et refusé de voter la censure, acceptant de ce fait la remise en cause de cette réforme. Juste pour sauver leur poste de député. Juste misérable !
Avec cet épisode, nous avons pu mesurer à quel niveau notre personnel politique a sombré. Quasiment aucun d’entre eux ne se préoccupe des intérêts du pays. Seule compte la gamelle et leur situation personnelle. Jamais notre pays, du moins les politiques, n’était tombé si bas. C’est une honte absolue.
Et ce sont ces gens qui maintenant vont mener d’interminables discussions pour élaborer un budget pour le pays, en négociant comme des marchands de tapis, mesure après mesure. Tout en se contrefoutant des conséquences. Alors que tout le monde sait que cette Assemblée nationale n’est en aucun cas une représentation nationale correspondant à la réalité du pays. Par ailleurs, ceux qui sont à la manœuvre (le PS) et mènent la danse, ne représentent quasiment plus rien politiquement pourtant ils ont tous les leviers de commande en main. Ils ont le Conseil constitutionnel, le Conseil d’État, la Cour des comptes, l’ARCOM… alors qu’à la dernière élection présidentielle de 2022, le PS a obtenu un score pitoyable de 1,75 %. Pourtant, ces socialistes passent leur temps du haut des postes qu’ils occupent encore à empêcher toute politique correspondant à ce que le pays attend, comme par exemple en matière d’immigration.
Mais leur méfaits ne s’arrêtent pas là. Ils ont 61 élus PS à l’assemblée nationale donc s’ils avaient voté la motion de censure jeudi dernier, le gouvernement tombait. Ils ont donc pratiqué sans vergogne un chantage totalement pitoyable auprès de Lecornu, l’obligeant à prendre en compte leurs exigences afin d’accorder du sursis à son gouvernement, donc à leurs postes d’élus. Et tous de se retrouver sur un point : tout faire pour qu’il n’y ait pas de dissolution car tous savent que l’arnaque de juillet 2024 ne pourra pas être refaite. Les Français ne laisseraient pas passer une seconde fois ce bidouillage électoral. Reste que le résultat est une discussion sur le budget dont on est réellement en droit de craindre le pire. En effet, la surenchère démagogique et juste débile de la gauche semble ne pas avoir de limite. Ainsi, après avoir obtenu la capitulation de Lecornu sur les retraites, voilà le retour de la taxe Zucman qui s’annonce. Cette taxe Zucman, consiste à taxer à hauteur de 2 % par an les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros, soit au total 1800 foyers fiscaux en France. C’est à dire une nouvelle imposition contre les riches. Obsession maladive de la gauche. Mais Gauche que cela ne gène pas de laisser passer aussi les milliards d’augmentation des impôts et taxes qui vont frapper les couches moyennes principalement, alors que nous sommes déjà le pays le plus taxé du monde. Oui, le plus taxé du monde.
Rappelons que le ministère de l’Économie et des Finances prépare le budget de la France en soumettant au parlement : le projet de loi de finances (PLF), le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). La loi de finances et la loi de financement de la Sécurité sociale définissent, respectivement, les recettes et les dépenses de l’État et de la Sécurité sociale pour l’année à venir. Le projet de loi de finances 2026 prévoit de ramener le déficit public à 4,7 % du PIB en 2026 et à moins de 3 % en 2029, conformément à l’engagement du Gouvernement auprès des instances européennes. Le projet compte sur une croissance de 1 % du PIB en 2026. Quant à la sécurité sociale, son déficit s’est accru, passant de 15,3 milliards d’euros en 2024 à 23 milliards d’euros en 2025. Le lecteur voudra bien noter au passage que 23 milliards de déficit pour un budget plus élevé que celui de la France entière, c’est épouvantable pour nos gouvernants, mais 3400 milliards de déficit de la France, là il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Plusieurs observateurs relèvent que cette dégradation ferait peser un risque important sur la pérennité du modèle de protection sociale. On nous permettra d’observer que la sécurité sociale souffre principalement de deux problèmes : le chômage et l’effondrement de la natalité. Mais au lieu de tout faire pour développer l’activité du pays et relancer une véritable politique de natalité, le projet propose comme solution d’aller toujours plus loin dans la pénalisation des malades. Ainsi, nous avons eu le ticket modérateur, le forfait de participation pour accès aux urgences non suivi d’une hospitalisation, etc. Et la dernière trouvaille c’est la franchise. Le montant de la franchise est de 1 € par boîte de médicaments, 1 € par acte paramédical dans la limite de 4 € par jour, 4 € par transport sanitaire dans la limite de 8 € par jour. Le montant de la franchise est plafonné à 50 € par an et par personne. Mais dans le budget 2026 il est question de passer cette franchise à 100€ par an. Le double. Même pour les personnes en ALD (Affection de Longue Durée).
Au total, toutes ces augmentations finissent par représenter des sommes considérables en particuliers pour la population la plus fragile, mais aussi pour les couches moyennes.
Reste que tout cela révèle un véritable scandale s’agissant du projet de budget 2026. Et ni la gauche ni la droite molle ou les macronistes ne s’en offusquent : on cherche désespérément des milliards pour financer le budget, mais il ne vient à l’idée d’aucune de ces forces politiques de baisser drastiquement le coût de l’immigration, ni de supprimer l’AME et la transformer en Aide Médicale d’Urgence, ni de faire cesser le coût des mineurs isolés, ni le coût de l’emprisonnement des étrangers que leurs pays d’origine ne veulent pas reprendre, ni le manque à gagner en termes de cotisations sociales pour le travail au noir fait par des étrangers avec la complicité de patrons voyous, ni de stopper la fraude sociale (il y a, et ce n’est qu’un exemple, un nombre incroyable de centenaires en Algérie qui touchent des prestations sociales venant de France, mais personne ne s’inquiète de savoir s’ils sont toujours vivants). Au total de nombreuses estimations (Charles Prats – Cour des comptes) chiffrent à largement plus de 100 milliards par an, le coût total des éléments ci-dessus. Certains parlent même de 200 milliards par an. Et cela n’inclut pas toutes les aides données à des pays qui n’en ont nul besoin ou qui nous crachent à la figure comme l’Algérie qui touche chaque année 2 milliards d’€ de la France, mais qui refuse de reprendre ses OQTF ou de libérer Boualem Sansal.
Combien de temps ces hommes politiques de gauche et de droite molle, actuellement assis sur le couvercle de la marmite, pensent-ils pouvoir bloquer la pression qui monte dans la marmite ? Qui pense sérieusement que le peuple ne finira pas par se révolter face à cette situation délirante ? Enfin, y a-t-il quelqu’un de sérieux dans ce pays qui pense que la France va pouvoir continuer encore longtemps dans cette voie ? En fait, le budget 2026 risque d’être la goutte d’eau qui va faire déborder le vase et ce qui nous pend au nez, c’est la mise sous tutelle par la troïka (Commission européenne, BCE et FMI), comme en Grèce en 2010.
Bernard GERMAIN, Riposte Laïque