. Trump savoure son ovation à la Knesset, mais ne rêvons pas…

Spread the love


Articles : Oct. 2025Sept 2025Aout 2025Juil. 2025
Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews Music 24/24 : http://DJMUSIC.fr

#webtube : C’est dans la liesse de tout un peuple que les derniers otages vivants ont été accueillis, après deux longues années de captivité. Une éternité pour les familles, vivant entre l’angoisse et l’espoir depuis l’agression barbare du 7 octobre 2023, qui a fait 1200 morts dans le camp israélien.

Sur les 251 otages enlevés ce jour fatidique par le Hamas, 168 ont été rendus vivants à Israël au fil des mois. Mais 83 n’auront pas survécu aux terribles conditions de leur captivité.

L’émotion est immense, la joie indescriptible sous une marée de drapeaux israéliens. À tout ce bonheur consécutif à la fin du cauchemar et aux émouvantes retrouvailles, se mêlent les pleurs pour tous ceux ne reviendront pas, otages et soldats tombés au combat.

On comprend que Trump soit fier d’avoir mis fin à la guerre et suscité un espoir de paix dans ce Moyen-Orient en éternelle ébullition. Sa fermeté et ses menaces ont payé, obtenant un effet immédiat avec un cessez-le-feu dans les deux camps et la libération des otages, élément prioritaire de ce nouveau plan de paix américain.

Saluons ce succès bien réel, autrement plus productif que l’illusion d’une reconnaissance prématurée d’un Etat palestinien inexistant, voulue par Macron sans la moindre condition préalable.

Cela dit, nous n’en sommes qu’à la phase initiale du plan Trump.

L’euphorie légitime du temps présent ne doit pas faire oublier que tout reste à négocier : le désarmement du Hamas, la future gouvernance de Gaza, la reconstruction de la zone évaluée à 55 milliards de dollars, la force multinationale assurant la sécurité et enfin, qui désigner pour gérer cet immense chantier sous la coupe de l’ONU ? Tony Blair ou un autre ?

Lors du « sommet sur la paix », présidé par Donald Trump  en Egypte et réunissant 31 chefs d’Etat, ni le Hamas, ni l’Iran, ni Netanyahou n’étaient présents.

La paix « durable et éternelle » voulue par Trump n’est donc pas pour demain.

Environ 2000 terroristes, certains condamnés à perpétuité, ont dû être libérés par Israël. Parmi eux, combien voudront réarmer pour la revanche ? Téhéran les soutiendra toujours.

Dans l’immédiat, c’est le Hamas qui assure le maintien de l’ordre à Gaza, avec la bénédiction de Trump, qui semble accorder un label de virginité future à tous les ennemis d’Israël, y compris Téhéran.

Les règlements de compte à Gaza ont déjà commencé, avec exécution sommaire des traîtres à la cause palestinienne, comme le montrent certaines vidéos sur Telegram. Ce n’est pas exactement un message de paix que nous envoie le Hamas.

Certes, le plan Trump obtient l’adhésion du monde arabo-musulman, y compris l’Indonésie, pays musulman de 300 millions d’habitants, mais cela n’efface pas la haine d’Israël qui anime durablement les mollahs de Téhéran et les Frères musulmans qui attisent le fanatisme anti-juif dans le monde islamique. Quant au Hamas, il refuse de désarmer, comme le Hezbollah.

“La remise des armes proposée est hors de question et n’est pas négociable” 

Retour 32 ans en arrière

En 1993, Bill Clinton avait réussi l’exploit de réunir le terroriste Yasser Arafat et le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin à la Maison-Blanche, pour y signer les accords d’Oslo. Une poignée de main historique consacrait la reconnaissance du droit à l’existence d’Israël par les Palestiniens et un engagement israélien à la création d’un Etat palestinien dans le futur, avec pour capitale Jérusalem-Est.

Mais comme nous le rappelle Renaud Girard, ce beau plan de paix est vite tombé en ruines, aussitôt saboté par les fanatiques des deux camps.

Après les attentats terroristes perpétrés par le Hamas, c’est un extrémiste religieux juif qui a assassiné en 1995 le Premier ministre israélien en plein Tel-Aviv.

Par conséquent, la joie légitime consécutive au cessez-le-feu et à la libération des otages, amplifiée par l’optimisme surjoué de Trump, jamais avare de superlatifs pour qualifier ses succès diplomatiques, ne doit pas faire oublier la réalité du Moyen-Orient.

On ne rayera pas d’un coup de crayon la haine d’Israël qui anime les islamistes, beaucoup plus nombreux qu’on ne le pense. Le plan Trump, c’est un indéniable succès pour les familles des otages et pour les populations civiles qui savourent enfin le silence des armes.

Mais la paix durable qu’on attend depuis 1948 n’est encore qu’un rêve. Tout reste à faire.

Jacques Guillemain, Riposte Laïque

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *