. Sondage : les Français rejettent le front anti-RN et veulent un front anti-LFI !

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#webtube : Pour les Français le front dit « républicain » a disqualifié la gauche et les macronistes. Et trahi la volonté populaire.

Sébastien Lecornu bat tous les records de lenteur pour former son gouvernement et pourtant les choses bougent vite dans une vie politique en pleine recomposition. Il vient de renoncer à utiliser le 49-3. Quoi qu’il advienne de cette promesse jetée dans la gamelle de la gauche, il est un autre instrument politique tellement usé qu’il est en train d’être rangé dans les cartons de déménagement du macronisme finissant : le front dit « républicain » anti-RN. Nouveau signe de la montée en puissance du RN et de sa force d’attraction, à la fois dans l’opinion et chez les autres partis, il vient de récupérer cette semaine les vice-présidences de l’Assemblée qui lui revenaient eu égard à son poids électoral. Or ce basculement des LR et des macronistes de la gauche vers le RN à l’Assemblée n’est certainement pas étranger au mouvement identique qui traverse l’opinion et que vient de confirmer un nouveau sondage.

Désormais, c’est à Mélenchon que les Français veulent faire barrage !

Selon le sondage Odoxa-Backbone  du Figaro publié jeudi, la stratégie de barrage a changé son fusil d’épaule. En effet, une majorité de Français (53 %) est désormais défavorable au front anti-RN ! Mieux, cette stratégie se retourne contre ses promoteurs historiques: la gauche, qui a pris en otage pendant quarante ans la droite et le centre pour les contraindre à tirer sur le FN puis le RN, malgré certaines proximités idéologiques et programmatiques. Une majorité de Français (58 %) souhaite une union contre les candidats Insoumis en cas de nouvelle dissolution, soit 12 points de plus que pour le RN ! Et le sondage montre que l’ostracisme anti-Mélenchon s’implante jusque dans l’électorat de la gauche dite modérée, où plus de la moitié (51 %) d’électeurs d’Anne Hidalgo (PS) ou de Yannick Jadot (EELV) encouragent ce «front anti-LFI». De même, le cordon sanitaire entre LR et RN continue de sauter : 54 % des électeurs LR (+6 points) choisiraient quant à eux le candidat RN plutôt que la gauche unie. Preuve qu’il s’agit d’un mouvement de fond : cette évolution se répercute aussi sur la présidentielle : « 51 % des Français se disent prêts à soutenir, même à contrecœur, l’adversaire de Mélenchon – et ce, quelle que soit son identité » ! Et Mélenchon « apparaît d’ailleurs comme plus repoussoir » qu’un candidat RN : 45 % des Français seulement s’opposeraient à Marine Le Pen ou à Jordan Bardella au second tour. Encore plus intéressant : la stratégie d’élimination barragiste se retourne aussi contre la Macronie puisque 41 % des Français pourraient faire barrage à un candidat du « bloc central » au second tour.

À ce sujet — Lecornu laisse son calibre 49-3 au vestiaire : coup de génie ou de Jarnac ?

Les raisons du basculement des Français

Ce mouvement de l’opinion n’est pas nouveau et certainement pas achevé – « la poutre bouge encore » , pour citer Édouard Philippe… Il avait spectaculairement surgi dans les premières semaines qui suivirent l’installation de l’Assemblée née de la dissolution à l’issue de ce qui apparaissait pour les 11 millions d’électeurs du RN comme une élection volée. Dès l’été 2024, le réveil des électeurs embarqués dans l’aventure folle du front républicain qui faillit donner le pouvoir à la gauche déchantaient, horrifiés par les outranches du clan Mélenchon, Tondelier, Faure. Chez les électeurs du centre et de la droite, le sentiment d’avoir été floué était grand. C’est ce sentiment qui n’a fait que grossir depuis plus d’un an qui a produit ce renversement. Et qui est renforcé par le nouveau bal des prétendants qui se joue depuis des semaines sur le budget autour de Bayrou et de Lecornu, avec les outrances de la gauche, l’affaiblissement de la macronie qui multiplie les concessions (l’abandon du 49-3, la sous-taxe zucman, etc.). Macron voulait gagner du temps. Or, plus il repousse une dissolution inéluctable, plus il accentue la débâcle prévisible de son camp.

En cas d’élections, une « boucherie » pour les macronistes !

Preuve que la perspective d’élections législatives anticipées est dans toutes les têtes : tous les partis l’anticipent, en commençant par LR et Bruno Retailleau, selon L’express. Fort de son retour au gouvernement, LR peut espérer améliorer son score historiquement bas de 2024 en capitalisant sur la débâche des macronistes. Car, de ce côté, c’est bien cette perspective qui prévaut. Le Figaro rapporte ces propos d’un proche d’Édouard Philippe : « S’il y a une dissolution, ce sera une boucherie électorale ». Il fonde lucidement son analyse sur le dépit des Français d’avoir été trompés par la stratégie de front républicain. Et il anticipe que le camp central reculerait sur ses deux fronts, gauche et droit. Quant à la gauche, l’autre artisan de l’arnaque du front républicain, elle pâtirait de la division PS-LFI. Gauche et macronie punis par où ils ont péché ? Il se pourrait donc qu’il y ait bien une « boucherie électorale » pour les deux. Mais d’abord une justice électorale.

Frédéric Sirgant, dans BV

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