. Trêve de Noël : le calme avant la tempête

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#webtube : Dès demain reviendra la réalité : celle d’une France fragmentée, déboussolée, humiliée, sans projet fédérateur. Chacun sait qu’un débat budgétaire ubuesque nous attend dès le début de l’année, et fort techniquement, une loi spéciale permettra à la machine étatique de fonctionner. Des décennies d’irresponsabilité politique ne s’effacent pas un jour. 

L’origine en remonte à l’élection de François Mitterrand en 1981. Et c’est toujours avec agacement que j’entends dire, y compris dans les rangs de la droite conformiste, qu’il a été le dernier « grand Président », simplement parce qu’il prenait la posture. Les décisions qu’il prit furent une succession d’erreurs ou d’aberrations. Avec lui commence la déraison budgétaire, la croyance absurde que l’on peut s’enrichir en travaillant moins, la gabegie des deniers publics dans des mesures absurdes et purement idéologiques comme les nationalisations, l’intempérance en matière de fonction publique, pour finir par brader, de façon parfaitement consciente, la souveraineté de la France entre les mains technocratiques de l’Union européenne. C’est-à-dire de nous priver des moyens d’agir dans l’intérêt de la nation. Il l’a confié à un des ses proches : « Je suis le dernier des grands Présidents […]. Après moi, il n’y en aura plus d’autres […]. À cause de l’Europe, à cause de la mondialisation […] » Or, c’est lui qui a poussé à faire adopter, de justesse et avec la complicité de Chirac, le traité de Maastricht et ce sont ses amis Jacques Delors et Pascal Lamy qui ont mis en œuvre le marché unique européen et son corolaire, la mondialisation.

50 années d’irresponsabilité

Ces hommes de gauche ont sciemment torpillé l’économie productive au profit de l’économie mercantile, ont favorisé le moins-disant social par la recherche effrénée de la baisse des coûts de main-d’œuvre favorisée par la mondialisation, ont promu la financiarisation de l’économie. Et avec un cynisme confondant, laissé tomber le « prolétariat », abandonné à son sort au profit « des minorités ». Le centre et la droite n’ont pas redressé la barre, aveuglés par le miroir aux alouettes européen. Ils ont poursuivi la course effrénée aux « aides » à visées électoralistes et à l’assistanat, conséquences du déclassement social induit par des politiques économiques, commerciales et fiscales absurdes. Et pour couronner le tout, rien de sérieux n’a été entrepris pour réduire, contrôler et encadrer l’immigration. Cinquante années d’irresponsabilité ont mené à la constitution d’une minorité, équivalant à plus de 10 % de la population française, de personnes appartenant à une autre civilisation que la nôtre, l’islam, qui de surcroît s’est forgée, depuis l’origine, contre elle. Il est évident qu’il est plus compliqué, en dehors de toute généralisation malvenue, d’intégrer au corps de la nation une population nombreuse dont les références et les mœurs sont différentes des nôtres, constituée en une communauté à fondement religieux (« l’oumma »), que des Italiens, des Polonais, des Espagnols ou des Portugais.

De par le monde, les sociétés multiculturelles sont plus difficiles à faire vivre en harmonie que les sociétés plus homogènes sur le plan de la civilisation. Il eût été intelligent d’en tenir compte et de conduire des politiques de contrôle et de choix de l’immigration fortes et d’adopter des mesures d’intégration tout aussi fortes. Rien de cela n’a été fait et les politiciens d’hier et d’aujourd’hui nous lèguent une situation périlleuse pour l’avenir.
Ils nous ont bercés de niaiseries sur les « valeurs de la République » et les droits de l’homme sans jamais définir ce fatras idéologique qui n’est guère plus qu’un slogan, car la République n’a finalement d’autres valeurs que l’opinion dominante du moment électoral, puisqu’elle ne reconnaît ni transcendance ni verticalité. Chirac l’avait affirmé hautement : « Il n’y a pas de lois supérieures à celles de la République. » Or, comme celles-ci changent au gré des majorités politiques, y compris la Constitution, il n’existe, en pratique, aucune loi supérieure à laquelle ordonner l’action politique. Si tout est relatif, les « valeurs » le sont aussi. Tout cela peut-il avoir une vertu intégratrice ?

À ce sujet — Budget 2026 : la loi spéciale publiée au Journal officiel, le budget 2025 reconduit

Qui après Macron ?

Vint Macron. Ce haut fonctionnaire, banquier d’affaires, ne surgissait pas de nulle part. Parrainé par Jacques Attali et Alain Minc, soutenu par les loges, il avait été secrétaire général adjoint de l’Élysée et ministre de l’Économie de l’improbable François Hollande. Ce pur produit du système n’allait évidemment pas le renverser. Tout au contraire, il a laissé filer la dette, l’immigration, la violence du quotidien, l’envahissement normatif. Par son attitude psychologique étrange, son caractère à la fois puéril, hautain et autoritaire, il a hystérisé la société. Son bilan sur le plan international est à peu près catastrophique. Pratiquement expulsée de toute l’Afrique, la France n’est respectée nulle part. Au sein de l’Union européenne, il est surtout le symbole de « l’arrogance française », de plus en plus insupportable à nos partenaires.

Oui, la trêve des confiseurs est un moment d’insouciance. Mais dès demain reviendra la réalité : celle d’une France fragmentée, divisée contre elle-même, déboussolée, humiliée, à laquelle nul projet fédérateur n’est proposé. Il y a bien longtemps que la nation n’a été si menacée par l’effondrement et le chaos. En pareil cas, elle se cherche généralement un homme providentiel ou un sabre. Hugues Capet dans l’effondrement carolingien, Jeanne d’Arc dans le désastre de la guerre de Cent Ans, Henri IV pour guérir des guerres de Religion, Louis XIV après la Fronde, Bonaparte pour clore la Révolution, de Gaulle dans le désastre. À qui le tour ? Mais en France, le temps n’est plus aux lions, plutôt aux chacals.

Stéphane Buffetaut, dans BV

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