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#webtube : Ce samedi a eu lieu la tenue de la commission d’enquête parlementaire auditionnant Jean-Luc Mélenchon à propos des liens entre son parti et l’islamisme. En introduction, après s’être moqué du président de la commission sur l’envoi de sa convocation, il s’est à nouveau moqué du président en s’interrogeant sur les raisons de sa convocation puisqu’il n’a plus de responsabilité officielle dans LFI.
Et de conclure que c’était pour « ses qualités intellectuelles de co-président de la Boétie (centre de formation de LFI) qu’il était auditionné ». Tout cela faisant suite à une incroyable incompétence de ceux qui étaient à l’origine de cette audition. Rappelons que c’est à la demande de Laurent Wauquiez (LR) que cette commission a été mise sur pied non sans difficultés. Mais quelle ne fut pas la surprise des téléspectateurs de constater qu’à l’ouverture des portes, ce sont des députés LFI qui entrèrent les premiers et en nombre. Ce sont ces mêmes députés qui prirent place au 1er rang. Quasiment aucun LR… même pas Wauquiez alors qu’il était le demandeur, supposé lancer la charge contre Mélenchon et son parti. Malheureusement, rien de tout cela.
Donc, dès le départ, un décor surréaliste était planté. Avec des demandeurs qui apparaissaient pour ce qu’ils sont : des amateurs, charlots complets de la politique. Et la suite allait nous le confirmer. La première partie du sketch organisé par Mélenchon étant son introduction dont nous venons de parler. La deuxième partie du sketch fut, en introduction, un interminable cours d’histoire fait à la commission par Mélenchon. Ce qui avait deux avantages : montrer à cette commission qu’elle devait être prudente s’agissant de ses questions car l’auditionné avait du répondant, et surtout tenir le crachoir aussi longtemps avec bien sûr comme avantage d’éviter qu’on ne lui pose des questions pendant le temps de son exposé. Vieille astuce de tout politicien roué. Dans son discours introductif Mélenchon jugea utile de préciser : « nous ne confondons pas islam et islamisme. De même nous ne confondons pas islamisme et terrorisme. L’islam est une religion, l’islamisme est un fondamentalisme »… à aucun moment la commission n’a contesté cette opinion, notamment en expliquant que l’islam n’est pas une religion comme les autres mais une orthopraxie, c’est-à-dire, en plus d’une croyance, une organisation de la société sur tous les plans, ce que n’est pas le catholicisme par exemple. Un autre moment surréaliste de cette tirade sans fin fut lorsque Mélenchon osa affirmer : « Nous, comme mouvement, combattons toutes les formes de violence, islamiste et même de gauche ». Aucune réaction de la commission.
Autre énormité, Mélenchon affirma : « La laïcité est née de la nécessité de liberté du culte. La laïcité est donc d’abord protectrice de la liberté du culte, pas de son interdiction » (il pensait évidemment à l’islam). Encore un beau travestissement de la réalité historique. La loi de 1905 a été votée pour imposer la séparation de l’Église et de l’État (il n’y avait pas d’islam à l’époque). C’est-à-dire empêcher l’Église de s’occuper de ce qui ne la regardait pas. Mais la loi ajoutait également deux choses : la liberté de culte était garantie et la discrétion sur ce plan, notamment dans l’espace public, s’imposait à tous. Encore une fois, aucune réaction de la commission. Dès lors on savait que la commission n’était composée que de dhimmis, des gens soumis, incapables de simplement contester de telles paroles, sans parler de s’opposer à d’aussi incroyables affirmations mensongères et obscènes. Et, fort logiquement, pendant tout ce temps, personne dans la commission ne jugea opportun de dire à Mélenchon d’arrêter sa comédie et de se limiter à répondre aux questions de la commission.
Nouvelle énormité exposée par Mélenchon : « L’islam ayant cours dans nos pays est un islam malékite, c’est-à-dire un islam qui dit : « Dans les pays où vous êtes, vous respectez les lois de ce pays » ». On se pince pour garder son sérieux. Rappelons que Pierre Brochand, l’ancien patron de la DGSE, a écrit récemment dans le Figaro que plus de 1500 lieux en France sont devenus majoritairement musulmans et que c’est la charia qui y règne, plus les lois de la République. De plus le Figaro rappelait fin novembre : « La tendance au rigorisme touche également le respect des lois françaises : 57 % des 15-24 ans interrogés pensent que les lois de la République passent après les règles de l’islam, la législation française étant « moins importante » que la charia. Alors que 49 % des musulmans, tous âges confondus, choisiraient le respect des lois françaises (contre 62 % en 1995). Une évolution encore plus visible dans le champ scientifique. Si 65 % des musulmans pensent que la religion surpasse la science sur la question de la création du monde (19 % en moyenne chez l’ensemble des Français), ils sont 82 % de jeunes à le penser. » Mais là non plus, pas de réaction de la commission.
Encore un autre exemple de la duplicité du personnage. Il déclara tranquillement : « Notre mouvement n’acceptera jamais l’entrisme religieux ». On croit rêver. Mélenchon n’a-t-il jamais lu de livre comme « Le frérisme et ses réseaux, l’enquête » de Florence Bergeaud-Blackler ? Mélenchon n’a-t-il jamais pris conscience du travail fait par les Frères musulmans vis-à-vis de l’Europe et dont l’une des conséquences est toutes les campagnes pour la promotion du voile islamique ? Ces affirmations deviennent caricaturales et toujours pas d’intervention de la commission pour lui dire d’arrêter de se moquer du monde.
Vient le moment où la commission lui rappelle ses prises de position de 2010 sur le voile « signe de soumission ». Conception qui était encore la sienne en 2015. Mais 10 ans plus tard, en 2025, Mélenchon a déclaré qu’interdire le voile aux mineures serait une violence, un mépris. La commission lui demande comment il explique cette évolution et s’il est toujours d’accord avec la loi de 2004 qui interdit le voile dans le milieu scolaire (collèges et lycées). Et Mélenchon de répondre avec un cynisme et une mauvaise foi incroyables. Annonçant tout de go que sa mère, sa sœur et sa grand-mère, toutes catholiques, portaient un voile car cela ne se faisait pas de se promener « en cheveux », donc le voile musulman serait de nature identique. Quelle hypocrisie ! Et le voilà qui ajoute « c’est l’État qui est laïque, pas la rue ». Faux, archi-faux. Je rappelle que la loi de 1905 contient la notion de discrétion dans l’espace public, donc le refus d’affichage de signe religieux ostensibles.
Or c’est exactement le cas du voile musulman, sorte d’étendard, qui n’a rien à voir avec le voile que portaient notamment les femmes catholiques en France il y a quelques décennies. Et le voile musulman, faut-il le rappeler, signifie que la femme qui le porte ne saurait être importunée par les hommes. Tandis que celle qui n’en porte pas peut l’être car elle n’est pas respectable. Mélenchon sait tout cela mais ment de manière honteuse et embrouille ceux qui ne connaissent pas ces concepts. Mais là où cela devient ignoble c’est lorsqu’il ajoute : « La loi reconnaît le droit aux parents de transmettre les valeurs qu’ils veulent à leurs enfants et les pratiques qui vont avec ». Des gamines de 8 ou 10 ans sont donc transformées en objets sexuels avec ce voile (puisque le voile dit aux hommes… pas touche)… ce n’est pas un problème pour Mélenchon. Par ailleurs, le voile n’est plus un signe de soumission pour Mélenchon… mais des femmes meurent en Iran pour ne plus le porter. Non, vraiment ce Mélenchon est odieux et méprisable car sa conversion à l’acceptation du voile est liée à sa volonté de gagner des voix dans les banlieues islamisées. C’est misérable.
Pour faire bonne mesure et pour donner du crédit à son propos sur le voile, il interpelle le président et lui demande : « Et que pensez-vous de la circoncision ? ». Ben, jusqu’à preuve du contraire, ceux qui sont circoncis ne le montrent pas dans la rue. Contrairement à celles qui portent le voile. On a là tout le caractère tordu et malhonnête de l’argumentation de Mélenchon.
Puis vient le thème de l’islamophobie sur laquelle la commission interroge Mélenchon. Celui-ci commence sa réponse par ces mots : « Islamophobie : dans ce mot il y a « phobie », quelque chose qui échappe à la raison. Le mot est particulièrement bien adapté ». Et d’ajouter de ceux qui l’utilisent… « ah ils vont nous tirer dessus, nous égorger… on ne peut même plus parler ». C’est donc irrationnel. Tout est dit. Ceux qui ont perdu un être cher, victime d’un acte islamiste viennent d’apprendre que s’ils deviennent islamophobes… c’est un acte irrationnel. Et aucune réaction de la commission. Là on est en plein désespoir. Quelle sorte de gens composent cette commission ? Mélenchon en tire une conclusion stupéfiante : « l’islamophobie est une réalité à combattre ».
Et en dernière question la commission l’interroge sur le CCIF, dissout par le conseil d’État suite à l’assassinat de Samuel Paty, devenu CCIE basé en Belgique, agissant comme le CCIF et qui a été invité à l’assemblée par LFI. La réponse de Mélenchon est incroyable : « L’assassinat de Samuel Paty nous a révoltés. Le conseil d’État a dissous le CCIF. Mais après il y a le droit. La LDH, le syndicat des avocats de France et le syndicat de la magistrature – qui ne sont pas des organisations gauchistes – ont contesté cette décision. De plus le conseil d’État n’a pas dit vous devez le dissoudre, mais vous pouvez le dissoudre. Je dis comme eux que cette organisation n’aurait pas dû être dissoute ». Que dire de plus ? Peut-on être plus clair sur son soutien aux islamistes solidaires de l’assassin de Samuel Paty ? Et Mélenchon de prendre soin de déclarer qu’il condamnait aussi la dissolution de la Jeune Garde, organisation antifas de Lyon dont le chef, Raphaël Arnault (condamné à 4 mois de prison avec sursis pour violence), est devenu député LFI en juillet 2024. Tout cela est juste répugnant, immonde, inqualifiable.
Au terme de cet article relatant l’entretien de Jean-Luc Mélenchon avec la commission parlementaire, que retenir ?
En préalable, il faut relever l’amateurisme de la droite à l’origine de cette convocation, qui n’avait pas préparé sa venue et dont le demandeur lui-même était absent alors qu’il aurait parfaitement pu obtenir sa participation. En fait, des nains politiques ne sachant visiblement pas qui ils avaient en face d’eux, l’histoire et le profil politique du personnage. Ensuite, il convient de noter avec quelle facilité Mélenchon a baladé la dite commission. Un cynisme incroyable, des mensonges innombrables plus gros les uns que les autres et une suffisance où vraiment l’odieux le disputait au misérable. Certains s’étonneront peut-être de cette attitude ou de la manière de faire de Mélenchon. Pourtant il n’y avait aucune raison de s’étonner ou de s’offusquer.
Tout cela n’est que le résultat, l’aboutissement d’un processus commencé en 1972 chez les trotskistes lambertistes de l’OCI. La duplicité, le mensonge et la manipulation y étaient enseignés, tout particulièrement à ceux qui étaient destinés à devenir des sous-marins tels Mélenchon ou Jospin. Tout ce qu’on peut dire c’est que Mélenchon a bien appris sa leçon. Et surtout qu’il a bien retenu la philosophie de ce courant politique héritée du petit ouvrage de Léon Trotsky, « Leur morale et la notre », dans lequel l’essentiel est résumé par cette formule : « la fin justifie les moyens » ». D’ailleurs, Mélenchon, a largement fait étalage de sa morgue et même son mépris, ne redoutant pas, dès le début de l’échange, de se moquer grossièrement de la commission parlementaire et de son président. Certains sont restés bouche bée devant sa capacité à se contorsionner pour ne pas répondre aux questions posées et surtout de l’absence de réaction de la commission devant l’attitude de Mélenchon. Sur ce plan, il a donné une bonne leçon à la commission. Mais tous ceux qui s’extasient, en l’encensant pour cela, sont grotesques.
Au lieu de s’émerveiller devant le « métier » de Mélenchon, ils devraient plutôt s’effondrer en larmes devant la nullité et la lâcheté de cette commission qui n’a posé aucune question embarrassante au « leader maximo » et qui n’a jamais osé le contredire ou dénoncer ses mensonges éhontés. Par exemple, il s’est déclaré de manière très péremptoire totalement opposé aux antisémites mais… aucun membre de la commission ne lui a demandé dès lors pourquoi il n’avait pas (ni LFI) participé à la marche contre l’antisémitisme de novembre 2023. Et tout fut à l’avenant. Au final, Mélenchon est apparu pour ce qu’il est : un ennemi de la France et de son peuple, le chef d’un parti de l’étranger travaillant méthodiquement et inlassablement à la destruction de notre pays. Mais il n’est rien ressorti de concret sur les liens entre LFI et les milieux et organisations islamistes. C’était absolument prévisible principalement par la faute des membres de la commission qui, c’est difficilement niable, avaient peur de mettre en difficulté Mélenchon en l’attaquant de front avec des questions trop directes et incisives ou en le reprenant de volée pour ses réponses indécentes ou mensongères. Quant la droite voudra bien s’intéresser sérieusement à ce qu’est Mélenchon, sa politique, son profil et le parti qu’il construit, alors peut-être verrons-nous une vraie commission parlementaire, compétente, combattante et n’hésitant pas à bousculer Mélenchon. C’est l’inverse qu’on a vu. Et ce fut une bonne leçon pour ceux qui veulent comprendre, afin de pouvoir agir.
Bernard GERMAIN, Riposte Laïque
