Articles : Nov. 2025 – Oct. 2025 – Sept 2025 – Aout 2025 –
Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews Music 24/24 : http://DJMUSIC.fr

#webtube : Samedi soir, la partie « recettes » du PLFSS a été adoptée, grâce au PS : la petite heure de gloire d’Olivier Faure… Olivier Faure, Premier secrétaire du PS (1,8 % en 2022…), semble devenu l’ultime régent d’une République au Président ultra-impopulaire et de députés (pas ceux du RN-UDR) uniquement mus par la peur de la dissolution. Ce parti a obtenu du Premier ministre Lecornu, en échange du vote du budget, que le 49.3 ne serait pas utilisé : la République est donc placée sous le chantage du PS, qui en use et en abuse, histoire de se refaire une santé médiatique.
La semaine dernière, Olivier Faure menaçait d’une dissolution si les exigences du PS n’étaient pas prises en compte. Nouvelle illustration de ce dévoiement des institutions, ce samedi 8 novembre, avec le vote du volet « recettes » du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) par 176 voix contre 161. PS et macronistes, avec les députés LIOT, ont été les seuls à voter pour, écologistes et communistes se sont divisés entre pour, contre et abstention, LFI, RN et UDR votant contre, tandis que les députés LR et Horizons s’abstenaient.
Olivier Faure dans les vieux habits du parti de gouvernement
Après ce vote serré obtenu par le PS, Olivier Faure s’en est pris au RN : selon lui, en votant contre la partie « recettes », le RN et LFI ont fait « le jeu du pire ». Cocasse, de la part d’un PS qui n’avait pas l’impression de faire « le jeu du pire » quand il passait des accords électoraux avec LFI sous les beaux noms de NUPES ou de NFP – en attendant le prochain. Soucieux de revêtir à nouveau l’habit usé du respectable chef de « parti de gouvernement » qu’il croit être encore, le Premier secrétaire du PS a estimé que son groupe a fait son « devoir » et a montré « qu’il y a une gauche qui est utile aux Françaises et aux Français et qui continuera à l’être ». Le Premier ministre Sébastien Lecornu a salué, sur X, ce respect du contrat par le PS : « Ce vote est une étape, les discussions parlementaires continuent. Plus que jamais, le gouvernement se tient à disposition des députés et sénateurs pour la suite des débats. » La position d’Olivier Faure a été pilonnée par Mélenchon.
Ce théâtre d’ombres de la gauche ne peut masquer les postures politiciennes dénoncées par le RN. Jean-Philippe Tanguy a expliqué que le groupe RN avait voté contre l’adoption de la partie « recettes » du PLFSS parce qu’il « est hors de question que les classes moyennes, en particulier les épargnants, paient à hauteur de 3 milliards d’euros cette année et 5 milliards [d’euros] l’année prochaine les magouilles entre le Parti socialiste et les macronistes ». Pour le député RN, « le vote de ce soir n’a rien à voir avec l’intérêt des Françaises et des Français et va même contre l’intérêt général. Tout ça pour sauver le système, sauver leurs sièges et, une fois de plus, éviter la dissolution et, donc, d’aller rendre des comptes devant les Français et se présenter aux élections. »
Olivier Faure veut « continuer »
Sentant peut-être que les Français pourraient ne pas être dupes de ce jeu politicien et s’en lasser rapidement, Olivier Faure a immédiatement donné une interview au Parisien dans la soirée, toujours sur la ligne de la « responsabilité » et pour justifier son alliance avec la Macronie. Affirmant « Le combat va continuer », il prétend rechercher des accords avec le gouvernement, mesure par mesure, mais continue à brandir la menace de la dissolution ! « Personne dans la rue m’interpelle pour me dire qu’il souhaite une dissolution à tout prix, déclare-t-il. […] Si nous n’obtenons pas gain de cause dans le cadre du débat, nous n’aurons aucune hésitation. » En somme, il prépare sa sortie, son claquement de porte au nez du pauvre M. Lecornu. Quand ? Un baromètre IPSOS BVA, publié samedi soir, nous donne peut-être une indication : Olivier Faure, en baisse, n’y rassemble que 10 % de satisfaits.
📊 Satisfaction vis-à-vis de l’accession à l’Élysée • @Ipsosbva
— Clément Macchi (@clement_mci) November 8, 2025
🥇 J. Bardella : 37% +4
🥈 M. Le Pen : 33% =
🥉 E. Philippe : 24% +2
4️⃣ G. Darmanin : 22% +3
5️⃣ B. Retailleau : 21% +1
G. Attal : 21% +2 pic.twitter.com/lYAsJTaTni
En tout cas, la France ne peut plus demeurer très longtemps l’otage d’un deal entre un socle commun macroniste qui se délite et un PS aussi squelettique qu’arrogant qui, tous deux, communient dans une folie dépensière sans affronter le défi de l’immigration. Ce petit cirque PS-Macronie ne trompe personne et Olivier Faure verra d’ailleurs que dans ce même sondage, Bardella gagne 4 points et monte à… 37 %. De quoi faire réfléchir.
Frédéric Sirgant, dans BV
