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#webtube : Le Louvre a été braqué par des pieds nickelés du 93.
Sous le feu des projecteurs internationaux, l’enquête judiciaire sur le casse du siècle au Louvre s’accélère. Selon nos informations, deux suspects ont été interpellés ce samedi soir et placés en garde à vue dans le cadre des investigations ouvertes pour « vol en bande organisée » et « association de malfaiteurs en vue de la commission d’un crime », pilotées par la brigade de répression du banditisme de Paris (BRB) et l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC).
Ces deux hommes, originaires de la Seine-Saint-Denis et âgés d’une trentaine d’années, sont soupçonnés d’avoir fait partie du commando de quatre malfaiteurs qui s’est introduit, samedi 18 octobre au matin, par effraction dans le plus célèbre des musées français à l’aide d’un camion équipé d’une nacelle. Là, équipés de gilets jaunes ou de casques de moto, les voleurs avaient cassé la fenêtre menant à la galerie d’Apollon, écrin du musée où sont exposés les bijoux de la Couronne de France, et avaient fait main basse, grâce à des disqueuses, à des trésors royaux ayant appartenu à plusieurs souverains français, notamment l’impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III.
Ils avaient ensuite pris la fuite avec leur butin, perdant néanmoins dans leur fuite la couronne de l’impératrice. Huit bijoux au total avaient été volés – parures de la reine Marie-Amélie, colliers et boucles d’oreilles de Marie-Louise…- pour un préjudice estimé à 88 millions d’euros, mais sans commune mesure avec leur valeur historique et patrimoniale pour la France. Un casse particulièrement audacieux.
L’opération de samedi soir a été déclenchée par les enquêteurs de la BRB dans la précipitation après qu’ils ont eu vent que l’un des suspects s’apprêtait à prendre la fuite pour l’étranger, vraisemblablement en Algérie. De nationalité franco-algérienne, il a été arrêté à l’aéroport de Roissy (Val-d’Oise) vers 22 heures. Dans la foulée, un second suspect, français, a été interpellé dans la soirée en Seine-Saint-Denis.
Les deux hommes, déjà connus des services de police dont l’un pour des braquages de bijouteries, présentent des profils d’exécutants chevronnés ayant possiblement agi sur commande. Ils ont été transférés dans les locaux de la BRB rue du Bastion, siège de la police judiciaire parisienne (Paris XVIIème), et leur garde à vue peut durer 96 heures. Pour l’heure, les précieux bijoux n’ont pas été retrouvés lors des opérations. Les deux hommes sont tous les deux originaires d’un même secteur d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).
L’enquête se poursuit pour identifier le reste des complices et le réseau criminel qui a eu l’idée de fomenter ce cambriolage historique et particulièrement audacieux.
Dans ce cadre, les enquêteurs cherchent à savoir si le ou les commanditaires derrière le casse relèvent d’une organisation de criminalité organisée traditionnelle qui aurait ciblé le célèbre musée par opportunisme financier ou d’un réseau spécialisé dans le trafic d’art. Plus d’une centaine de policiers de la Direction de la police judiciaire de la préfecture de police de Paris (DPJ-PP), avec le soutien des enquêteurs de l’OCBC, sont mobilisés pour traquer l’ensemble des auteurs, intermédiaires et cerveaux du crime. Selon la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, qui a l’enquête en charge, plus de 150 prélèvements ont été réalisés dans le cadre des constatations sur la scène du cambriolage.
Filmés à plusieurs reprises durant leur action, les malfaiteurs avaient laissé un certain nombre de traces lors de leur méfait : chasuble, casque de moto… Des cheveux appartenant à un cambrioleur ont, selon nos informations, été retrouvés dans le casque abandonné. Ce dernier, aperçu sur les images avec un gilet jaune sur le dos en train de pénétrer le premier dans le musée, fait partie de deux suspects interpellés samedi soir. Les analyses scientifiques ont été déterminantes pour l’identifier.
Avant de prendre la fuite, le commando avait échoué à incendier la nacelle et le camion utilisés pour pénétrer dans la galerie d’Apollon, tous deux retrouvés abandonnés dans une rue à la vue de tous. D’après les premières investigations, les suspects auraient volé le monte-charge lors d’un rendez-vous pris sur le site marchand Le Bon Coin avec un vendeur qui le proposait à la location. Les faits ont été commis… dans la ville de Louvres (Val-d’Oise), quelques jours avant le casse.
Ce cambriolage au scénario cinématographique, dans un lieu empli d’histoires et ayant servi à des fictions les plus célèbres, a particulièrement fait parler dans le monde entier, entre étonnement face à l’ingéniosité des auteurs et interrogations au sujet de la sécurité du Louvre – dont l’affaire a révélé des vulnérabilités. « Nous retrouverons les auteurs », avait promis le nouveau ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez. Les enquêteurs lui ont donné raison avec ce premier coup d’accélérateur dans les investigations.
L’immigration algérienne est une chance pour la France. N’sgt-ce pas ?
Source : D.P.
