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#webtube : L’interdiction de la burqa, des certificats de virginité et du financement opaque des mosquées sera bientôt examinée. « Nous disons non aux mariages forcés, aux certificats de virginité et à toute pratique portant atteinte à la liberté et à la dignité des femmes. » Fratelli d’Italia, le parti de Giorgia Meloni, entend désormais contrer la charia en Italie. Pour ce faire, une proposition de loi sera prochainement examinée en commission avant d’être débattue à la Chambre des députés.
Interdiction de la burqa et du financement opaque des mosquées
En 2011, la France interdisait la burqa [voile intégral, NDLR] dans l’espace public et faisait alors figure d’exception. Près de quinze ans plus tard, Fratelli d’Italia lui emboîte le pas. Avec cette nouvelle proposition de loi, le parti conservateur italien souhaite tout d’abord interdire le voile dans l’espace public, aussi bien dans les écoles et les universités que dans les commerces et les bureaux. En cas d’infraction, le texte de loi prévoit une amende pouvant grimper jusqu’à 3.000 euros ! En France, le fait de « dissimuler son visage dans l’espace public » est passible, selon le texte de loi porté par Nicolas Sarkozy, d’une amende de 150 euros.
Mais le port du voile intégral est loin d’être le seul objet visé par cette proposition de loi qui contient cinq articles. « L’État doit être ferme et clair : aucune tradition, aucun précepte religieux ni aucune coutume ne peut justifier la violence ou l’asservissement », explique Andrea Delmastro, l’un des députés à l’initiative de ce texte, sur ses réseaux sociaux. Fratelli d’Italia entend donc également interdire les certificats de virginité [examens souvent imposés aux jeunes filles musulmanes avant leur mariage, NDLR] et à alourdir les peines en cas de mariage forcé.
À ce sujet — Trois ans après son arrivée au pouvoir, Meloni triomphe contre vents et marées
Par ailleurs, « nous devons mettre un terme au financement opaque des mosquées : ceux qui prêchent doivent le faire en toute transparence et dans le respect de la loi », prévient le député italien. Enfin, le texte de loi prévoit de renforcer le contrôle des associations cultuelles liées à des pays étrangers. En résumé, cette proposition de loi vise à « contrer la création d’enclaves, de contre-sociétés dans lesquelles s’applique la charia et non le système juridique italien, et où fleurit le fondamentalisme islamique », détaille le rapporteur de la loi. En creux, Fratelli d’Italia entend ainsi combattre « le fondamentalisme islamique », « terrain propice au terrorisme islamiste ».
Meloni maintient le cap
Sans surprise, le président des communautés islamiques d’Italie, Yassine Lafram, ardent défenseur de Gaza, s’oppose à cette proposition de loi : « La liberté de choix est un principe fondamental dans une société démocratique — aucun État ne devrait dicter comment une femme doit s’habiller. Toute interdiction généralisée risque de créer des tensions sociales et de la discrimination plutôt que de promouvoir l’intégration et le dialogue », estime-t-il.
Pourtant, en Europe, la Cour européenne des droits de l’homme a toujours jugé que les restrictions du voile intégral, telles que pratiquées en France ou en Belgique par exemple, pouvaient être légitimes afin de favoriser une certaine harmonie sociale et respecter le « vivre ensemble ». C’est ainsi que plusieurs pays, à l’instar de la France, ont choisi d’interdire le port de la burqa dans leur espace public, tels que la Belgique, la Norvège, le Danemark ou encore les Pays-Bas.
Cette politique de Fratelli d’Italia s’inscrit dans la droite ligne de celle menée par Giorgia Meloni depuis son arrivée à la tête du pays, il y a déjà trois ans. Après avoir réussi à inverser la tendance migratoire, Meloni et ses alliés espèrent maintenant gagner leur lutte contre l’islamisme.
Clémence de Longraye, dans BV
