
#webtube : Selon un sondage Odoxa, 60 % des Français souhaitent une dissolution et 70 % veulent le départ de Macron. Que va donc nous sortir de son chapeau l’illusionniste de l’Élysée ?
Car tout cela sent de plus en plus la machination machiavélique à plein nez. Un domaine où Macron excelle, reconnaissons-le. Toute cette mascarade a tout du coup fourré prémédité de longue date. Un mois de palabres pour accoucher du même gouvernement, si ce n’est pas une provocation parfaitement orchestrée, qu’est-ce que c’est ?

Quand Macron annonce qu’il prendra ses responsabilités mercredi soir, en cas d’échec des ultimes négociations entre Lecornu et les leaders politiques, je ne crois pas qu’il ait en tête de dissoudre l’Assemblée une deuxième fois, option qui lui serait néfaste. Je crois plutôt qu’il vise le chaos afin d’obtenir les pleins pouvoirs que lui confère l’article 16 de la Constitution. Pourquoi Lecornu réussirait-il en 48 heures ce qu’il n’a pas obtenu en un mois ? Macron s’attend à l’échec programmé de Lecornu pour justifier sa décision. On objectera que tout cela relève du complotisme le plus absolu, mais avec Macron tout est possible.
Que dit cet article 16, qui accorde des pouvoirs exceptionnels au Président ?
« Lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacés d’une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le président de la République prend les mesures exigées par ces circonstances, après consultation officielle du Premier ministre, des présidents des Assemblées ainsi que du Conseil constitutionnel. »
Par conséquent, après trois tentatives infructueuses pour doter la France d’un gouvernement stable, capable d’élaborer un budget 2026 et d’assurer le bon fonctionnement de l’État, Macron peut très bien décider de s’attribuer ces pleins pouvoirs, en prétextant le chaos et la paralysie du pays.
Ce n’est pas son ami Richard Ferrand, président du Conseil constitutionnel, qui s’y opposera.
L’option de la dissolution n’est guère favorable à Macron
Sans l’inique front républicain habituel, insulte majeure au peuple souverain, ce serait un raz-de-marée du RN. Option que refusent l’Élysée et tous les partis, y compris les traîtres LR, plus proches de LFI que du RN.
Simulation des dernières législatives sans front républicain :
https://www.bvoltaire.fr/decouvrez-lassemblee-de-lunion-des-droites-et-des-patriotes
EXD : 1RN : 276LR-RN : 43DVD : 20LR : 18 | NFP : 143DVG : 11REG : 10SOC : 1 | ENS : 48DVC : 3HOR : 3 |
Total bloc patriote : 358 | Total bloc de gauche : 165 | Total bloc centriste : 54 |
On constate que le PS, qui ne cesse de réclamer Matignon, n’aurait obtenu qu’un seul siège au lieu des 62 actuels. Belle légitimité pour exiger le pouvoir ! Merci LFI !
Quant aux LR, qui méprisent le camp patriote, sans Mélenchon, ils n’obtenaient que 18 sièges et non pas 47. Pas de quoi fanfaronner non plus. Merci Mélenchon !
Cela dit, rien n’est joué. Macron est bien capable de céder Matignon aux socialistes.
Une option catastrophique pour l’économie, mais tout ce qui peut permettre à Macron de tenir jusqu’en 2027 est bon à prendre. Pour lui, la France n’est qu’un jouet entre ses mains pour abuser de son pouvoir. Sans le pouvoir, notre narcissique Président n’est plus rien. Son départ le terrorise.
Préparons-nous au pire, car rien n’arrêtera Macron pour éviter une éviction prématurée humiliante.
Seule l’union des droites pourrait sortir le pays du chaos actuel.
Reconquête la réclame, Marion la réclame. Mais ceux qui détiennent les gros bataillons d’électeurs, le RN et LR, n’en veulent pas. Ce que la gauche a réussi en 1981 semble être mission impossible à droite, alors que les électeurs réclament cette union depuis des années, à une très large majorité.
Les traîtres LR se plaisent à clamer que la France est à droite pour réclamer le pouvoir. Mais s’ils écartent le RN, la France est bien à gauche. Il n’y a donc rien à attendre de cette clique qui a toujours mené une politique de gauche quand elle était aux affaires. Quant à Marine, elle rumine ses rancœurs en sachant très bien qu’elle ne peut gagner seule. Pas étonnant que le peuple désespère de ses élus.
Jacques Guillemain, Riposte Laïque