. Jeune diplômée, France Travail lui propose un emploi de Père Noël

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#webtube : Titulaire d’un master en finances, on lui propose de devenir mère Noël… Une jeune fille diplômée d’un master de finances recherche un premier emploi sur le site de France Travail. Il lui est proposé un job de Père Noël en CDD

Une recherche d’emploi ? L’algorithme de France Travail farfouille dans sa base donnée. Il classe, il élimine, sélectionne et cherche encore. Sans broncher. Au terme de ses allées et venues dans les fichiers, il déniche le job en correspondance avec le profil du demandeur. L’algorithme est intelligent. Le jardinier jardinera, le comptable comptera… La jeune fille de 23 ans titulaire d’un master de finances veut y croire. Elle financera. Les circuits moulinent… Roulement de tambour… France Travail lui a trouvé un CDD de 28 heures par semaine pour faire le Père Noël dans les rues de Reims.

Manteau rouge et barbe blanche

Ni le sexe, ni les compétences ne destinent la candidate à poser en manteau rouge et barbe blanche aux côtés d’enfants qui ne croient plus à rien. La mission consistait, on le suppose, à les achever avec une Mère Noël s’interrogeant sur sa non-binarité. Une version trans, portée sur la finance, hésitant entre descendre par la cheminée ou prendre l’ascenseur avec Bruno Le Maire.

Reims était sur le point de se doter d’un Papa Noël woke enguirlandé par les passants. Economie de décorations et d’enluminures. La stratégie n’a pas sauté aux yeux de la jeune diplômée qui s’attend désormais à se voir proposer un emploi de bûcheron en quête d’un beau sapin roi des forêt. France Travail dispose d’un large panel d’occupations adaptées au féminisme ambiant. Dompteuse d’algorithme ou meneuse de revue chez Microsoft. Les progrès de l’intelligence surnaturelle offrent de multiples débouchés.

Auprès du Parisien , la mère de l’infortunée chercheuse d’un premier emploi déplore les dysfonctionnements du procédé. La direction départementale de France Travail se défend via le quotidien L’Union en affirmant qu’il « n’y a eu ni mise en relation, ni mise en contact sur cette offre particulière » entre la candidate et l’employeur. L’institution a « tenté le coup ». Sur un malentendu, le Père Noël devenait madame et son bagage universitaire faisait office de hotte. C’était bien joué.

Jany Leroy, dans bv

. Programme logement du nouveau maire de New York : le parfait logiciel gauchiste

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#webtube : L’objectif implicite ou explicite est de créer des citadelles électorales inexpugnables. Zohran Mamdani, candidat démocrate et DSA (Democratic Socialists of America), a remporté largement l’élection municipale de New York, le 4 novembre dernier, sur la base d’un programme social et redistributif apparemment attractif pour une grande partie de l’électorat. Ce succès très médiatisé en France a bien été noté pour toutes les composantes de la gauche française, à l’instar d’Emmanuel Grégoire, candidat de la coalition PS-PCF à la succession d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris : « L’espoir d’un avenir meilleur s’est concrétisé cette nuit pour New York. Inspirons-nous de cet élan pour ouvrir la voie d’une victoire de la gauche à Paris en 2026 face à aux droites extrêmes et réactionnaires qui tournent le dos aux urgences sociales et climatiques. » Libération vérifie, pour sa part, les propos d’Olivier Faure pour qui la ville de Paris applique déjà le programme logement de Mamdani.

Programme logement gauchiste

La gauche française est effectivement en terrain connu, avec le programme logement de Mamdani et sa volonté de rendre le logement abordable et accessible. On y retrouve, en effet, quatre composantes bien connues d’un programme logement gauchiste.

La première est le blocage des loyers : Mamdani s’est engagé à geler les loyers de tous les appartements à loyers réglementés pendant quatre ans, ce qui concerne 2 millions de résidents, sur les 8,3 millions de la ville. C’est un classique des politiques de gauche et Mamdani ne fait d’ailleurs que reprendre la politique de son prédécesseur démocrate Bill de Blasio, maire de 2014 à 2021, qui avait mis en œuvre des gels de loyers en 2015, 2016 et 2020. Pour mémoire, les dispositifs de régulation des loyers ont éventuellement une efficacité à court terme, puisqu’ils procurent un avantage de prix pour les locataires ciblés (locataires en place ou entrants), et c’est la raison principale pour laquelle ils sont attractifs et mis en place. En revanche, ils induisent des perdants (propriétaires bailleurs, candidats locataires) et ont des conséquences de moyen et long terme qui peuvent être particulièrement négatives : baisse de l’investissement et effets d’éviction et de réduction de l’offre. Bien entendu, les villes de gauche françaises ont mis en place un tel dispositif établi dans une loi de 2018 : Paris, Lille, Plaine Commune (Saint-Denis, Aubervilliers, La Courneuve), Lyon et Villeurbanne, Est Ensemble (Montreuil, Pantin, Bagnolet, Bobigny, etc.), Montpellier, Bordeaux et Grenoble-Alpes Métropole.

À ce sujet — New York : « Je suis musulman. Je suis socialiste démocrate. Je refuse de m’en excuser »

La deuxième composante est la production de logements locatifs sociaux ou abordables. Mamdani s’est engagé sur la création de 200.000 nouveaux logements abordables sur dix ans, soit 20.000 appartements par an. Ces logements seraient soumis au contrôle des loyers, construits par des opérateurs d’intérêt général et destinés aux ménages gagnant moins de 70.000 dollars par an – revenu médian des locataires new-yorkais. Vu de France, on est en territoire connu, avec l’obligation de construction de 25 % de parc social pour toutes les communes non rurales depuis une loi de 2000. Les grandes villes françaises, dont 8 sur 10 ont une municipalité de gauche, sont pour la plupart favorables à un développement toujours plus important du logement social.

La clim’ ou l’amende

Il ne faut pas oublier la troisième composante « climatique » avec, par exemple, un soin pour la « chaleur extrême » : Mamdani prévoit de rendre obligatoire, pour les propriétaires de logements, la garantie d’une température intérieure maximale de 78 °F (25 °C) lorsque la température extérieure est de 82 °F (28 °C) ou plus, avec installation de capteurs de chaleur dans les immeubles ayant des violations répétées. Donc, soit on installe la climatisation, soit on paye une amende… À Paris, rappelons le projet du maire adjoint communiste au Logement Jacques Baudrier de changer les immeubles haussmanniens en « logements sociaux verts ».

Arrivons, enfin, à la quatrième composante : le financement. Ce programme logement coûte cher, avec un triplement des investissements (100 milliards de dollars, contre 30 milliards). Tout sera réglé par l’alourdissement de la fiscalité (10 milliards de dollars de mesures fiscales pour « taxer les riches ») et de la dette. Mamdani peut, sur ce dernier point, s’inspirer de la ville de Paris, dont la dette s’est envolée de 1,4 milliard d’euros, en 2000, à 10,6 milliards, en 2024.

Finissons par quelques considérations d’économie politique. Quelles que soient les raisons qui ont amené une majorité de New-Yorkais a élire un candidat très à gauche, il faut constater que les politiques municipales de gauche, particulièrement celles dans le champ du logement, conduisent à changer le peuplement et, donc, le corps électoral par l’arrivée de populations favorables aux municipalités ; notamment via le logement locatif social concomitamment aux départs de populations en désaccord (sécurité, propreté, fiscalité, immigration). L’objectif implicite ou explicite est de créer des citadelles électorales inexpugnables, comme l’atteste le fait que 8 des 10 plus grandes villes de France sont à gauche, et avec d’incertaines capacités de victoire pour la droite dans la plupart de ces villes, lors des prochaines élections municipales.

Georges Le Breton, dans BV

. Philippe Vardon alerte sur « l’idéologie frériste » dans les Alpes-Maritimes

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#webtube : À Nice, le préfet dénombre pas moins de dix mosquées affiliées aux Frères musulmans. Derrière l’image resplendissante de la cité azuréenne, une tout autre réalité se joue. À quelques encablures de la cathédrale Sainte-Réparate, les mosquées pullulent. La cinquième ville de France en compte près d’une vingtaine.

Nice. Le long de la promenade des Anglais, la mer brille d’un bleu qui reflète un soleil insolent. Dans le mythique hôtel Negresco, touristes et grandes fortunes savourent les charmes de la fourmillante station balnéaire. Cours Saleya, fleurs, socca, fruits et légumes mêlent leurs couleurs méridionales aux façades baroques des chapelles de la vieille ville. Mais derrière l’image resplendissante de la cité azuréenne, une tout autre réalité se joue. À quelques encablures de la cathédrale Sainte-Réparate, les mosquées pullulent. La cinquième ville de France en compte près d’une vingtaine.

Dix d’entre elles sont directement affiliées aux Frères musulmans. L’information provient directement du préfet des Alpes-Maritimes, saisi par Philippe Vardon, conseiller régional PACA (IDL) et conseiller municipal de la ville de Nice. Dans un courrier, que ce proche collaborateur de Marion Maréchal a rendu public jeudi 13 novembre, le haut fonctionnaire confirme l’implantation de « la mouvance frériste » dans le département maralpin. Baptisée « Musulmans de France », celle-ci est représentée par l’Union des musulmans des Alpes-Maritimes (UMAM) et la Fédération azuréenne des mosquées et institutions islamiques indépendantes (FAMII). « L’UMAM regroupe six lieux de culte sur Nice et un sur Menton. Les associations affiliées à la FAMIII sont gestionnaires de quatre lieux à Nice », confirme le préfet, qui prend soin de préciser que « s’agissant de leur activité, aucun trouble à l’ordre public n’est actuellement à relever concernant l’exercice du culte ».

Le collège hors contrat Avicenne

Le préfet souligne aussi la présence d’un établissement scolaire privé hors contrat affilié à la mouvance frériste. En 2024, le collège Avicenne a fait l’objet d’une fermeture administrative préfectorale en raison de l’opacité financière de sa gestion, mais six mois plus tard, le tribunal administratif de Nice a choisi d’annuler cette fermeture, estimant la décision « disproportionnée ». L’État a fait appel de cette annulation. Une gestion à la française, en somme, après la publication, il y a six mois, du rapport sur l’entrisme des Frères musulmans. Depuis le mois de septembre, un autre projet scolaire est sous les feux des projecteurs : l’installation d’un cabinet médical dans la villa emblématique d’un quartier du centre-ville pourrait, en réalité, masquer l’ouverture d’une école coranique.

À ce sujet — [POINT DE VUE] Rapport sur les Frères musulmans : une conclusion affligeante !

« À l’heure où la France commémore les victimes du terrorisme islamiste, ce courrier confirme que l’idéologie frériste, matrice du séparatisme islamiste contemporain (jusque dans ses tendances djihadistes), s’enracine méthodiquement dans les Alpes-Maritimes. » Dans un communiqué, Philippe Vardon est revenu sur le combat qu’il mène depuis vingt ans, « souvent sous les sarcasmes politiques ou médiatiques ». Désormais, le préfet vient à son secours. Le Nissart a volontairement choisi d’attendre l’anniversaire des attentats du 13 novembre pour publier le courrier de la préfecture, daté du 19 août. Comme un puissant signal d’alarme. Dix ans plus tard, où en sommes-nous de notre réponse à l’islamisme ? Car Nice a l’âme qui saigne. Le sang des 86 morts, écrasés par un camion-bélier le 14 juillet 2016, rougit encore la Méditerranée pour ceux qui savent encore voir. Il y a cinq ans, trois personnes étaient poignardées dans la basilique Notre-Dame, le 29 octobre 2020, par Brahim Aouissaoui aux cris d’« Allah akbar ».

« L’interdiction des Frères musulmans »

Alors Philippe Vardon ne décolère pas : « On ne peut s’arrêter au constat : que les autorités écrivent aujourd’hui qu’ »aucun trouble à l’ordre public n’est relevé » ne saurait tenir lieu de politique. L’islamisme est en soi un trouble à l’ordre public ! ». Le préfet a pourtant pris soin de détailler l’action, ô combien efficace, de l’État : la cellule de lutte contre l’islamisme et le repli communautaire (CLIR) est sur le pied de guerre et travaille avec l’ensemble des services du département en lien avec les procureurs de la République. « Les CLIR se coordonnent également en permanence avec les groupes d’évaluation départementaux et les cellules de prévention de la radicalisation et pour l’accompagnement des familles, pilotés sous ma présidence, et s’appuient régulièrement sur les comités opérationnels départementaux antifraudes », affirme le préfet. Dormez, braves gens, la cellule travaille avec toutes les cellules et vous l’assure : elle « prend des mesures adaptées pour chaque dossier ou situation signalés à chaque fois que cela s’avère nécessaire ».

Très clairement insuffisant pour l’ancien identitaire niçois qui réclame, dans son communiqué, « un contrôle renforcé, permanent et transparent des structures identifiées comme liées à la mouvance frériste ». Contacté par BV, l’intéressé rappelle que Marion Maréchal et son mouvement Identité-Libertés exigent « l’interdiction des Frères musulmans », comme l’a décidé l’Autriche. Reprenant l’exemple du collège Avicenne, le Niçois se désespère : « Nous avons un État qui se lie les mains lui-même. Il faut arrêter de se cacher derrière des arguties administratives et financières. » Pour l’élu, « interdire l’idéologie frériste est le moyen qui permettra de criminaliser leurs activités, expulser les imams, interdire la diffusion de leurs textes ». Le militant patriote avertit : « L’expérience l’a démontré : attendre, c’est toujours attendre qu’il soit trop tard. »


Yves-Marie Sévillia
, dans BV

. Islamisme, cette idéologie « dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom »

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#webtube : Comment prétendre lutter contre un fléau dont on n’ose même pas prononcer le nom ? Un certain terme semblait, en effet, avoir été banni de leur vocabulaire. Jean-Luc MélenchonManon AubryManuel BompardMathilde Panot, Fabien RousselAntoine Léaument ou encore David Guiraud ont tous évoqué les affres du « terrorisme », mais aucun n’a eu le courage de nommer cette idéologie qui nous a déclaré la guerre : l’islamisme.

La France se souvient. Ce jeudi 13 novembre, anonymes et officiels ont rendu hommage aux 132 victimes des attentats de 2015. Tandis que des cérémonies commémoratives se déroulaient au Stade de France, au Bataclan et devant les terrasses visées par les terroristes il y a dix ans, en présence d’invités triés sur le volet, de nombreux autres responsables commentaient le triste anniversaire sur les réseaux sociaux. Les têtes de file de la gauche ont ainsi exprimé leur émotion, louant la résilience de la République et la beauté de ses valeurs. Mais un élément manquait cruellement à leurs éloges funèbres. Un certain terme semblait, en effet, avoir été banni de leur vocabulaire. Jean-Luc MélenchonManon AubryManuel BompardMathilde Panot, Fabien RousselAntoine Léaument ou encore David Guiraud ont tous évoqué les affres du « terrorisme », mais aucun n’a eu le courage de nommer cette idéologie qui nous a déclaré la guerre : l’islamisme. Histoire de verrouiller le débat et censurer la parole encore un peu plus, Manon Aubry a profité de son tweet d’hommage pour marteler son refus des « amalgames ».

Cette incapacité à nommer l’ennemi ne touche, hélas, pas seulement la gauche. Au centre, aussi, on a du mal à appeler un chat un chat. Yaël Braun-PivetStéphane Séjourné et Élisabeth Borne s’en sont également tenus à une vague condamnation du « terrorisme ». Gabriel Attal a fait encore plus fort, signant un tweet qui aurait parfaitement pu concerner un accident de la route. « Le 13 novembre 2015, l’horreur a frappé la France », a-t-il déploré, sur X. Plus flou, tu meurs.

La peur des mots

Ce 13 novembre 2025, plusieurs plaques commémoratives ont été installées sur les lieux des attaques djihadistes. Il y en a eu une au Stade de France, en mémoire de Manuel Dias, une autre devant le bar parisien La Belle Équipe, une troisième devant Le Petit Cambodge et Le Carillon. Il y est question d’« attentats », de « terrorisme », mais nulle mention de la religion qui a inspiré ces assassinats.

Même pudeur, sur la place Saint-Gervais, où un « Jardin du souvenir » a été inauguré. La mairie de Paris indique que ce lieu incarne « les expériences douloureuses du Nord-Est parisien » et constitue une « oasis de calme et d’apaisement en hommage à la vie et à la résilience ». Pour la mise en cause des assassins et la lutte contre leur idéologie mortifère, il faudra manifestement aller voir ailleurs.

Ce n’est pas la première fois que la gauche refuse de nommer l’islamisme. Elle avait également eu toutes les peines du monde à utiliser les bons mots, lors de l’affaire Samuel Paty. Malgré la brutalité extrême de l’attentat, euphémismes, ellipses et périphrases avaient été généreusement employés par les commentateurs, jusqu’au sein de l’Éducation nationale. « La peur est déjà à l’œuvre, s’était alors indigné le collectif Vigilance Universitésn dans les colonnes de l’OpinonLes communiqués syndicaux réagissant à l’assassinat de Samuel Paty se caractérisent généralement par le refus de nommer l’islamisme. Pour nombre de syndicalistes offensifs, cet assassinat serait pour ainsi dire sans auteur. » Même volonté d’éluder la-religion-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom à Paris où Anne Hidalgo inaugura, en février 2020, le jardin Arnaud-Beltrame, ornementé d’une plaque commémorative sur laquelle figurait l’inscription « Victime de son héroïsme »

Un silence complice

À défaut d’oser nommer l’ennemi, la gauche et le centre compensent en adoptant un ton ampoulé et des postures théâtrales. « Nous n’oublions aucun visage, aucun nom, aucun geste de courage dans cette nuit du 13 novembre. Cette mémoire nous unit, nous guide et nous oblige », a ainsi lancé la vaillante Yaël Braun-Pivet. Mais à quoi cette mémoire nous « oblige »-t-elle concrètement ? Ni à la dénonciation de l’islam guerrier, ni à la lutte contre l’immigration invasive, manifestement.

En ne nommant pas l’islamisme par peur de stigmatiser les musulmans, certains espèrent conjurer le mal alors que leur déni du réel ne fait que le renforcer. Laissons le mot de la fin à Boualem Sansal, qui sait de quoi il parle en matière d’islamisme : « Le silence, fût-il d’or, n’est pas le coupe-feu miracle que l’on croit mais l’oxygène qui embrase la maison. » À méditer.

Jean Kast, dans BV

. Documentaire censuré : ce que le pouvoir a voulu vous cacher ! – Francis Gillery

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#webtube : Les Ombres du Bataclan : ce documentaire qui avait révélé les failles du dispositif de sécurité – Francis Gillery

Source : Youtube – Tocsin

. Le Budget 2026, comment s’en sortir ? par Charles et Emmanuelle Gave.

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#webtube : C’est toujours avec rigueur mais bonne humeur que Charles et Emmanuelle Gave nous livrent leurs analyses sur la situation économique actuelle de notre pays.

03:16 Que dire du budget du RN? 04:22 Baisse de la TVA sur les produits de première nécessité? 05:53 Taxer les rachats d’actions? 07:40 Taxe sur le high frequency trading 09:00 Taxe sur les supers dividendes 11:00 Orientation de l’Epargne? 20:20 Qu’est-ce que la Bourse?

Source : Youtube – IDL

. Vaches abattues au fusil : un nouveau cap franchi dans la lutte contre la dermatose

Articles : Nov. 2025Oct. 2025Sept 2025Aout 2025
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#webtube : L’hécatombe paraît démesurée puisque, concrètement, la DNC ne touche que 5 % d’un troupeau. Semaine mouvementée, dans les Pyrénées-Orientales. Confrontés à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), les éleveurs subissent l’abattage des troupeaux. Et, comme début septembre, leurs confrères de Savoie, ils regimbent devant une politique sanitaire de plus en plus inhumaine, qui ne respecte ni leur travail ni les vaches.

Dégoût et colère à Nyer

La DNC a été détectée dans le département mi-octobre. Trois foyers. La procédure est claire : s’ensuit, en langage administratif, le « dépeuplement total des bovins des foyers » — plus crûment : l’abattage total du troupeau. Dans la nuit du 11 au 12 novembre, les habitants se sont mobilisés à Nyer pour bloquer les accès aux services vétérinaires. Un « comité citoyen » s’est mobilisé, en précisant bien qu’il « inscrit ses actions à visage découvert dans une dynamique de désobéissance civile non violente ». L’action doit continuer.

À ce sujet — [REPORTAGE] Auprès des paysans indignés par l’abattage de leurs vaches saines

Mais il se dit que huit des dix-huit vaches devant être euthanasiées à Nyer (pour deux bêtes malades) se seraient enfuies et auraient été abattues à coups de fusil par des lieutenants de louvèterie — loin du protocole légal qui prévoit une sédation. Nous avons demandé à Éloi Nespoulous, président de la Coordination rurale Occitanie, s’il connaissait l’incident. « Après quelques incertitudes, je peux vous dire que cette information est réelle, répond-il à BVOn me l’a confirmée. » Une dérive choquante, dans une gestion sanitaire déjà contestée.

Vaches tuées au fusil à Nyer. (Photo fournie par la CR 66.)

Le ministre de l’Agriculture est satisfait

Les éleveurs ne protestent pas contre l’abattage des vaches malades mais contre le fait qu’on tue, en abondance, les vaches saines — au nom du principe de précaution. Pour vingt vaches malades dans les Pyrénées-Orientales, ce sont 400 bêtes qui ont été abattues dans le département. L’hécatombe paraît démesurée puisque, concrètement, la DNC ne touche que 5 % d’un troupeau, nous explique Éloi Nespoulous. Et ce système ne fonctionne pas. La preuve : on vient d’apprendre l’existence d’un nouveau foyer de DNC à Écleux, dans le Jura — alors que les foyers précédents ont été traités suivant la méthode requise.

Cela n’empêche pas le ministre de l’Agriculture, Anne Genevard (contactée par BV, mais sans réponse de son cabinet), de maintenir le cap. « Je représentais la Coordination rurale à la table ronde du 12 novembre à Toulouse, nous raconte Éloi Nespoulous. La ministre de l’Agriculture fanfaronne : il n’y aurait que sa méthode qui marche. Nous, ça ne nous va pas du tout. » La position de la Coordination rurale est claire : ne tuer que les vaches malades et vacciner les mères. On éviterait cette gigantesque boucherie, qui plus est si, comme à Nyer, elle implique de tirer les vaches comme au champ de tir.

Un patrimoine génétique mis à bas

Cette crise sanitaire se produit alors que le traité du Mercosur avance irrémédiablement. Éloi Nespoulous a abordé le sujet avec Anne Genevard. « Je le lui ai dit : les agriculteurs voient qu’on ouvre les frontières d’un côté avec le Mercosur et que, de l’autre, on leur tue leurs vaches. » Ils y voient un rapport de cause à effet. « Vous pouvez dire : cela fait complotiste, mais vous n’empêcherez pas les gens d’en bas de se poser la question », continue Éloi Nespoulous. Dans les conditions déjà difficiles où les placera le Mercosur et sa viande sud-américaine, les éleveurs français ne seront pas en mesure de faire face à la concurrence avec des troupeaux décimés.

Au-delà de la question immédiate du travail des éleveurs et de leur droit à gagner leur vie, déterminante en soi, le président de la CR Occitanie aborde un autre aspect de la question. « Les gens du ministère de l’Agriculture voient l’abattage de leur point de vue de petits hommes gris. Mais nous, en défendant nos vaches, nous défendons aussi un patrimoine génétique et un patrimoine familial. » En effet, nous rappelle-t-il, « nos parents, nos grands-parents ont obtenu des races très belles — les éleveurs français font partie des meilleurs au monde, avec une diversité de races unique — et nous, nous continuons ce travail. La gestion de la crise de la DNC, telle qu’elle est menée, interrompt ce long travail de terroir de plusieurs générations. » D’où une colère grandissante des éleveurs qui assistent, impuissants, à la mise en danger de toute une filière d’excellence.


Samuel Martin
, dans BV

. Audiences radio : France Inter s’enfonce, Europe 1 s’envole

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#webtube : La radio publique a perdu près d’un demi-million d’auditeurs, en une année. Une première baisse depuis quatre ans. Douche froide, sur la Maison ronde. Après des années d’audiences rayonnantes, France Inter fait grise mine. Les chiffres Médiamétrie sont tombés et la sentence est sans appel : la radio publique a perdu près d’un demi-million d’auditeurs, en une petite année. Une première baisse depuis quatre ans. Grâce au nombre de ses émetteurs à travers le territoire et à son absence de publicité, France Inter reste en tête des audiences, mais son statut de leader paraît de plus en plus contesté.

Dans un communiqué publié le 13 novembre, Radio France tente de sauver la face. « Avec 6.738.000 auditeurs quotidiens, France Inter reste première radio de France et de loin, veut ainsi croire le groupe public, passant sous silence sa perte d’audience. Avec 4.967.000 auditeurs chaque matin, La Grande Matinale de Nicolas Demorand et Sonia Devillers avec Benjamin Duhamel reste, de loin, la matinale la plus écoutée de France. »

En réalité, la fameuse matinale de France Inter est dans le rouge. Le grand rendez-vous – élargi de 7h à 11h – a égaré, sur un an, 220.000 paires d’oreilles. Quand on regarde dans le détail, toutes les tranches sont en baisse : -300.000 pour le 7/9, -360.000 pour le journal de 8 heures, -380.000 pour l’interview de Benjamin Duhamel, etc. On est loin du bilan enthousiaste présenté par Radio France.

Une radio critiquée de toutes parts

En interne, les langues commencent à se délier. Dans une lettre adressée, mercredi, à la directrice de France Inter Adèle Van Reeth et à la directrice générale de Radio France Sibyle Veil, les instances représentant les différents métiers de France Inter – journalistes, producteurs, techniciens – estiment que leur radio est en train de « perdre son âme »« Nous ne reconnaissons plus la maison que nous aimons », écrivent-ils, très inquiets.

À ce sujet — [MÉDIAS] Affaire Legrand/Cohen : la gauche prise à son propre piège

Les signataires de cette lettre consultée par l’AFP pointent « des choix opaques » de la direction, un « manque de clarté » de son projet ainsi qu’une « brutalité managériale », qui ont abouti selon eux à des « événements graves ». Ils évoquent notamment l’affaire Legrand-Cohen, deux journalistes maison pris en flagrant délit de collusion avec des cadres du PS. L’affaire a écorné encore un peu plus l’image déjà abîmée de France Inter.

Europe 1 en pleine croissance

Le coup est d’autant plus rude que, si France InterNRJ et Nostalgie sont en baisse, Europe 1 tire au contraire son épingle du jeu. La radio bleue apparaît comme la grande gagnante du moment, attirant pas moins de 300.000 nouveaux fidèles. Une véritable « remontada » permise par les efforts conjugués de Pascal Praud, Christine Kelly ou encore Dimitri Pavlenko, dont les émissions attirent un public grandissant.

Europe 1 connaît une ascension régulière, à la CNews. La chaîne télé avait, elle aussi, dû batailler et prendre le temps de fédérer un public fidèle avant de voir ses audiences s’envoler. En octobre dernier, elle a ainsi battu une nouvelle fois son record d’audience mensuel, franchissant la barre des 4 %, selon les chiffres de MédiamétrieCNews s’est classée cinquième chaîne nationale, à quatre petits points derrière la généraliste M6. Au sein des chaînes info, elle domine pour le dixième mois de suite, loin devant BFM TV (3,2 %), LCI (2,3 %) et France Info (1,1 %).

Comment expliquer cet éclatant succès ? Le ton et la différence des médias du groupe Bolloré séduisent. Les figures attachantes qui se partagent entre les plateaux de CNews et ceux d’Europe 1 contribuent au charme de ces antennes. Mais avant tout, c’est la ligne éditoriale choisie qui détonne et séduit. CNews comme Europe 1 n’ont pas peur d’évoquer les sujets qui fâchent lorsque l’actualité l’exige. Une liberté qui fait l’effet d’un grand bol d’air à des Français qui ont longtemps dû se contenter de médias refusant obstinément de représenter le réel tel qu’il est.

Jean Kast, dans BV

. États-Unis : un juge fédéral de Chicago veut libérer 3.000 migrants illégaux

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#webtube : Un juge nommé sous Biden défie Trump : 3.000 clandestins arrêtés par l’ICE pourraient être libérés à Chicago. Jeffrey Cummings, magistrat du district nord de l’Illinois, envisage d’ordonner la libération de milliers de migrants sans papiers arrêtés par l’Immigration and Customs Enforcement (ICE). Jusqu’à 3.000 arrestations auraient eu lieu, mais le juge estime que l’ICE a violé un décret de consentement de 2022 en procédant à des interpellations sans mandat préalable ni évaluation du risque de fuite.

À Chicago, bastion démocrate, un juge fédéral nommé par Joe Biden s’apprête à torpiller l’action ferme de Donald Trump contre l’immigration illégale. Jeffrey Cummings, magistrat du district nord de l’Illinois, envisage d’ordonner la libération de milliers de migrants sans papiers arrêtés par l’Immigration and Customs Enforcement (ICE). Jusqu’à 3.000 arrestations auraient eu lieu, mais le juge estime que l’ICE a violé un décret de consentement de 2022 en procédant à des interpellations sans mandat préalable ni évaluation du risque de fuite. Cette décision, si elle est confirmée, marquerait un coup dur pour la politique migratoire de Trump, qui a promis des expulsions massives dès son retour à la Maison-Blanche. À l’échelle nationale, ce cas illustre un bras de fer toujours plus tendu entre la droite et la gauche américaines, notamment dans les villes sanctuaires, où la gauche multiplie les obstructions à l’autorité fédérale.

La fronde de Chicago contre l’ICE

Brandon Johnson, élu maire en 2023 sur un programme de gauche radicale, transforme sa ville en forteresse anti-Trump. Dès l’annonce des premières arrestations de l’ICE, en septembre 2025, il a réagi en signant un décret limitant l’accès des agents fédéraux aux bâtiments publics et en mobilisant la police locale pour « protéger » les clandestins. Cette stratégie, qualifiée d’« illégale et non américaine » par le gouverneur de l’Illinois, J.B. Pritzker – ironie du sort, un démocrate modéré -, vise à entraver les arrestations de migrants en situation irrégulière, souvent impliqués dans des délits comme la conduite en état d’ivresse ou les violences domestiques. L’administration Trump, par la voix de son secrétaire à la Sécurité intérieure Kristi Noem, a dénoncé ces « sanctuaires du chaos » où « les criminels illégaux affluent parce qu’ils savent que des maires comme Johnson les couvrent ».

À ce sujet — Chicago : le maire démocrate défie Trump en érigeant des zones anti-expulsion

Le déploiement de la Garde nationale, ordonné par Trump en octobre 2025, a exacerbé le bras de fer. 300 soldats ont été mobilisés pour sécuriser les opérations de l’ICE dans l’Illinois, face à des manifestations violentes et des blocages organisés par des ONG pro-migrants. Un recours en justice déposé par la municipalité de Chicago allègue une violation constitutionnelle, arguant que cette intervention fédérale empiète sur la souveraineté locale. Pourtant, les faits parlent d’eux-mêmes : depuis le début de l’année, plus de 10.000 interpellations ont eu lieu dans l’Illinois, avec une hausse des crimes liés à l’immigration illégale. Johnson, loin de reculer, a multiplié les discours incendiaires, appelant les résidents à « résister à l’invasion autoritaire de Washington ».

Un front gauchiste national contre la loi et l’ordre

À New York, l’élection récente de Zohran Mamdani comme maire symbolise l’audace d’une gauche islamo-progressiste qui défie ouvertement le pouvoir en place. Premier maire musulman de la « Big Apple », Mamdani a lancé dans son discours de victoire un avertissement clair à l’ICE : « New York restera une ville d’immigrants, et nous n’autoriserons pas les raids xénophobes sur notre sol. » Cette déclaration, qui a valu des menaces de coupes budgétaires fédérales de la part de Trump, s’inscrit dans une stratégie de désobéissance civile inspirée des « villes sanctuaires ». Mamdani, figure montante des démocrates socialistes d’Amérique, promet de boycotter toute coopération avec les autorités fédérales et d’allouer des fonds municipaux pour des avocats pro bono aux clandestins.

Ce duo Chicago-New York n’est que la pointe de l’iceberg d’un mouvement plus vaste, où des élus démocrates font tout leur possible pour bloquer les politiques trumpiennes. À Los Angeles et Portland, des maires démocrates ont déjà intenté des procès pour bloquer la Garde nationale, invoquant le 10e amendement. Trump, pragmatique, a saisi la Cour suprême pour lever ces obstructions, arguant que « l’invasion à la frontière sud n’est pas un jeu partisan mais une urgence nationale ».

. « Après 10 ans, tout est pire » : le constat d’une victime du 13 novembre

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#webtube : Rescapé du Carillon et aujourd’hui collaborateur RN, Olivier Fisher revient sur cette soirée de l’horreur. À la veille des commémorations des dix ans du 13 novembre, Olivier Fisher, rescapé de la terrasse du Carillon, se confie sur cette nuit d’horreur et sur les leçons qu’il en tire. Aujourd’hui collaborateur de Thierry Mariani au Parlement européen, il refuse le discours de la résilience passive et appelle à une véritable résistance face à l’islamisme.

Aliénor de Pompignan. Vous étiez à la terrasse du Carillon, le soir du 13 novembre, l’un des bars visés par les terroristes. Quels sont vos souvenirs de cette soirée ?

Olivier Fisher. Le début des souvenirs, c’est une soirée parisienne classique qui rencontre tout de suite le mur de la réalité. J’ai la chance, paradoxalement, de faire partie des victimes des terrasses : les lieux ouverts permettent de s’enfuir. Quand j’ai vu les terroristes arriver, j’ai tout de suite compris. Je n’ai pas eu ce moment de sidération. C’est pour cela que j’ai réussi à me lever de ma chaise et à courir. On n’est pas nombreux à l’avoir fait. Un garçon m’a suivi ; il buvait un verre avec sa copine. Il a survécu, elle est morte. Je l’ai recroisé ensuite, lors des cérémonies qui ont eu lieu peu après le 13 novembre. Il est venu me dire : « J’ai survécu un peu grâce à toi, parce que tu t’es levé, je t’ai suivi dans le mouvement. »

Autour de moi, les gens tombaient les uns après les autres, touchés par les balles. J’en ai pris une dans le bras et j’ai réussi à continuer à courir. J’ai été pris en charge et transféré sur les lieux de la deuxième attaque. Ils m’ont mis à l’étage, avec les blessés légers. En bas, il y avait les blessés très graves. C’étaient des scènes indescriptibles. On parle souvent de « scènes de guerre », mais ce n’est rien comparé à la réalité. La réalité, ce sont des gens éventrés, du sang partout. Un silence de mort, parce que la mort était partout.

A. de P. Depuis les faits, vivez-vous votre quotidien différemment ?

O. F. C’est sûr que je suis un peu plus vigilant. Je m’assois près de la sortie, mais je n’ai pas peur d’aller dans le métro, au cinéma ou dans une salle de concert. Je ne me suis jamais arrêté de vivre pour ça. Au contraire, il faut continuer à vivre et à résister. Il faut se préparer psychologiquement et intellectuellement à combattre ce genre de choses.

A. de P. Comment vous êtes-vous reconstruit, après l’événement ?

À ce sujet — [ÉDITO] Attentats du 13 novembre, dix ans après : se souvenir. De tout…

O. F. Très vite, je suis entré en résistance. Quarante-huit heures après, j’ai décidé de passer à la radio pour mettre en branle une réaction. La première chose que je voulais faire, c’était donner mon sentiment, dire ce que cela signifiait politiquement, ce qu’il fallait mettre en place, rechercher, etc. Je ne suis pas seulement une victime, je suis aussi quelqu’un qui, maintenant, est détenteur d’une parole que les autres vont écouter parce que j’ai une légitimité pour m’exprimer sur la question.

A. de P. Vous étiez l’une des rares victimes à ne pas accepter le discours « Vous n’aurez pas ma haine ».

O. F. Oui, j’ai un discours différent de celui, lénifiant, de la résilience et de tous ces poncifs qu’on nous distille depuis dix ans. Mais je pense qu’il y a aussi beaucoup de victimes muettes, des gens qui ne s’expriment pas, parce qu’ils ne s’en sentent pas capables, mais qui n’en pensent pas moins.

A. de P. Dix ans après, quel constat faites-vous sur la question du terrorisme islamiste en France ?

O. F. On a fait beaucoup de progrès, sur le plan sécuritaire, les moyens de la DGSI ont considérablement évolué. Mais cela ne constitue pas un programme de lutte contre l’islamisme. J’ai beaucoup milité pour qu’on passe du discours sur la résilience à un discours rationnel sur cette idéologie politique qui s’appelle l’islamisme et qui veut s’imposer en France et en Europe. Face à une idéologie, il faut entrer en résistance. Et pour lui résister, il faut bâtir un contrat social, des règles communes, des digues contre l’islamisme. En fait, aujourd’hui, après dix ans, tout est pire.

Pire en ce qui concerne l’islamisme : la menace a muté. On le voit dans le rapport du ministère de l’Intérieur sur les Frères musulmans et l’infiltration de l’islamisme dans les institutions. Pire, aussi, en matière d’immigration : l’Europe n’a jamais autant accueilli de migrants venus de pays où le djihadisme et l’idéologie islamiste sont largement partagés. Et à l’école, c’est un vrai drame. Les assassinats de Samuel Paty et de Dominique Bernard ont créé une jurisprudence : les professeurs sont terrifiés à l’idée de défendre la laïcité.

Pourtant, nous avons tous les outils pour résister : interdire les Frères musulmans, comme l’ont fait les Émirats arabes unis ou l’Égypte ; interdire le financement étranger des mosquées, car il n’est pas acceptable que le Qatar ou l’Arabie saoudite finance des mosquées sur le sol français. Quand on finance une mosquée, on finance aussi un discours, porté par des prédicateurs. Les imams qui tiennent des propos problématiques doivent pouvoir être expulsés immédiatement.

Les solutions existent. Les politiques n’ont qu’à s’en emparer. Et je pense que les gens doivent en faire des revendications si on veut que, demain, n’adviennent pas d’autres 13 novembre.

Alienor de Pompignan, dans BV