#webtube : Apaiser le Moyen-Orient et livrer des Tomahawk à Zelensky, où est la logique ? 63 ans après la crise de Cuba, doter Kiev de missiles Tomahawk serait un pas dangereux vers un affrontement Otan/Russie que personne ne veut. L’Otan joue avec le feu car ne pas vouloir un conflit majeur n’implique pas pour Poutine de rester éternellement impassible face à l’escalade menée par l’Occident. Un Tomahawk peut être armé d’une charge conventionnelle ou nucléaire… Un moment viendra où le Tsar estimera ses intérêts vitaux menacés.
La paix par la force, cela marche avec plus faible que soi. Le Hamas était acculé à Gaza et Netanyahou ne peut se passer du soutien américain sur le long terme. Il était donc difficile pour les deux belligérants de dire non au plan de paix de Trump.
Netanyahou y gagne la libération des derniers otages et le Hamas évite l’anéantissement.
Mais l’Ours russe n’est ni Israël, ni le Hamas. C’est même la première armée du moment par son expérience de la guerre de haute intensité et par la puissance de son industrie de l’armement, inégalée par l’Otan. La paix par la force n’est donc qu’illusion. Ce sera la guerre.
Les différents signaux envoyés par l’Occident n’augurent rien de bon.
Zelensky réclame à cor et à cri des missiles de croisière Tomahawk pour frapper le cœur de la Russie. Trump hésite et dit réfléchir au risque d’escalade. Mais les États-Unis viennent de présenter les nouveaux lanceurs mobiles pour les Tomahawk, ce qui change la donne.
On est loin de 2022, quand les Occidentaux se limitaient à livrer des gilets pare-balles par peur de l’escalade. Mais Poutine ayant laissé les va-t-en-guerre franchir toutes les lignes rouges sans la moindre réaction autre que verbale, nous en sommes aux missiles Tomahawk, avant le nucléaire tactique. Petit rappel :
« Pour ceux qui pourraient être tentés de l’extérieur d’interférer dans les événements qui se déroulent… la réponse de la Russie sera immédiate et vous conduira à des conséquences auxquelles vous n’avez jamais été confrontés dans votre histoire. » Poutine, le 24/02/2022
En fait, il n’y a jamais eu de réponse russe ! Ce qui n’a fait que persuader les Occidentaux que Poutine bluffe. On est passé du gilet pare-balles au Tomahawk, missile longue portée à capacité conventionnelle ou nucléaire.
Depuis 1300 jours, Boris Karpov annonce sur son blog Telegram l’inévitable choc frontal Otan/Russie. Espérons que Trump va se ressaisir sans jouer la carte de « la paix par la force », solution kamikaze à laquelle le poussent Zelensky et ses supplétifs européens, totalement inconscients du risque de troisième guerre mondiale.
Pousser Poutine à user de l’arme nucléaire tactique, certains en rêvent à Washington. Les Américains ne seraient plus les seuls à supporter la lourde accusation de crime contre l’humanité après Hiroshima et Nagasaki. Ce serait la diabolisation de la Russie jusqu’à la fin des temps.
Mais je ne pense pas que le sage Poutine tombe dans ce piège grossier. Ses missiles hypersoniques, que les Occidentaux ne possèdent toujours pas, lui permettent de gagner cette guerre sans recours au nucléaire.
Jusqu’à présent, les missiles Tomahawk étaient lancés par des navires de surface ou des sous-marins, ou bien depuis des installations terrestres fixes, impliquant la mise en œuvre par des opérateurs américains. Si l’apparition récente de lanceurs mobiles facilite l’envoi de missiles en Ukraine, le Tomahawk reste une arme de haute technologie et de haute précision, nécessitant des personnels éminemment qualifiés, donc des militaires américains, pour définir la trajectoire optimale et guider le missile sur sa cible.
Pour les Russes, c’est donc une déclaration de guerre des États-Unis à la Russie.
Tiré dorénavant d’une plateforme très mobile et rapidement déployée, le Tomahawk devient une arme redoutable sur le terrain, avec sa plateforme de tir difficile à localiser et à détruire pour l’ennemi. Sa puissance de feu est très supérieure à celle des Himars et sa portée varie entre 1500 et 2500 km en fonction de la charge explosive embarquée. Cette arme fera assurément de gros dégâts, même si elle ne peut changer le cours de la guerre, contrairement à ce que pensent certains.
Un autre signal inquiétant est la légèreté avec laquelle l’ancien commandant des forces américaines en Europe, le général Ben Hodges, évoque un conflit Otan/Russie.
« Si la Russie attaquait la Pologne en 2025 comme elle a attaqué l’Ukraine, elle serait détruite par les forces aériennes de l’OTAN et les forces terrestres de l’Alliance. On peut être sûr que Kaliningrad serait éliminé dans les premières heures. Dans les premières heures, Kaliningrad n’existe plus, tous les sites russes sont détruits. Tous les sites militaires russes à Sébastopol aussi. »
Ce général à la retraite croit-il vraiment que la Russie, première puissance atomique du monde avec ses 6200 têtes nucléaires, resterait les bras croisés ? Des centaines de villes américaines et européennes seraient rasées en quelques heures, brûlées sous le feu nucléaire. Nul n’en réchapperait.
Quant à l’Europe, elle persiste dans son bellicisme suicidaire
La cheffe de la diplomatie européenne, Kallas, a déclaré que « l’avantage est passé de la Russie à l’Ukraine » :
« L’Ukraine bénéficie de notre soutien total. Cette année, l’Union européenne apporte une aide militaire sans précédent à l’Ukraine. Les sanctions déjà imposées par l’UE ont privé la Russie de centaines de milliards d’euros nécessaires pour mener la guerre. Nous prendrons prochainement de nouvelles mesures visant les revenus énergétiques, financiers et commerciaux de la Russie. L’économie militaire russe est déjà affaiblie – nous allons la rendre encore plus faible. L’inflation dépasse 20 %, les réserves monétaires sont épuisées, et la croissance économique est proche de zéro. Peut-être qu’autrefois le temps jouait en faveur de la Russie, mais maintenant il passe à l’Ukraine. »
Il est vrai que les attaques de drones sur les raffineries russes font de sérieux dégâts. Ces frappes sont menées avec le soutien américain qui assure le renseignement satellitaire pour mieux cibler les objectifs. Une escalade risquée qui peut susciter une riposte russe d’envergure si Moscou juge que ses intérêts vitaux sont menacés. En fait, tout l’Occident est en guerre contre Poutine.
La Russie ne peut pas céder aux pressions de Trump. Elle mène une guerre existentielle face à un Occident qui n’a jamais accepté la fin de la guerre froide.
Si Trump veut vraiment la paix, il devra céder sur tous les objectifs initiaux de Poutine.
– pas d’adhésion de l’Ukraine à l’Otan
– démilitarisation du pays
– dénazification du régime en place à Kiev
– partition du territoire ukrainien en cédant la Crimée et les 4 oblasts annexés par Moscou
– élaboration de garanties de paix pour toute l’Europe, que Poutine réclamait depuis 20 ans
Si Trump reste imperméable à cette vision russe du conflit, ce sera l’affrontement Otan/Russie annoncé de longue date par Boris Karpov.
En attendant, Zelensky ira à Washington le 17 octobre pour rencontrer Trump et mendier ses Tomahawk. Car l’Occident ne veut pas la paix. Il rêve de désosser la Russie et de piller ses immenses richesses de Sibérie orientale et de l’Arctique. Il en est ainsi depuis 1945.
Que Trump ne suive pas les dangereux russophobes de son camp et qu’il laisse donc Poutine avaler la Novorossia et je parie que Poutine acceptera de partager avec lui le trésor géologique de l’Arctique. Cela nous évitera une guerre fatale.
Car la bande de mafieux ukrainiens qui s’enrichit à milliards sur le dos de l’Occident ne mérite pas une guerre mondiale qui pourrait vitrifier la planète.
#webtube : L’invité spécial d’Eric Morillot est Patrick Sébastien, un monstre sacré de l’audiovisuel. Il a tout fait avec succès : imitateur, humoriste, animateur, compositeur et chanteur, producteur, réalisateur et metteur en scène.
Il fera les plus grosses audiences de TF1 et France 2. Il sera licencié par Delphine Ernotte, la présidente de France Télévisions qui trouvait qu’il y avait trop de mâles blancs de plus de 50 ans dans son groupe. Il aime le peuple et le peuple lui rend bien. Populaire auprès des Français, on l’accuse de populisme lorsqu’il interprète des chansons grivoises. Au programme de cet épisode : Krach politique : qui sont les coupables ? La cécité du pouvoir face au peuple en colère ?
#webtube : Nostalgie quand tu nous tiens. Voici un morceau très cool qu’on apprécie dès la première écoute. Titre mélancolique et atmosphérique, dominé par des guitares acoustiques et des harmonies vocales douces. Beck y évoque la solitude, la désillusion et la recherche de réconfort, dans un ton introspectif rappelant son album Sea Change (2002). Parfait !
#webtube : Nostalgia when you hold us. This is a very cool track that we love from the first listen. A melancholic and atmospheric track, dominated by acoustic guitars and soft vocal harmonies. Beck evokes loneliness, disillusionment and the search for comfort, in an introspective tone reminiscent of his album Sea Change (2002). Perfect!
#webtube : Fondateur de Putsch Media, journaliste indépendant et essayiste, Nicolas Vidal publie La Tempête qui vient, un court essai à la fois politique et visionnaire. Loin des analyses convenues des plateaux télévisés, il y décrit une France fracturée, épuisée par des décennies de trahisons politiques, de mépris social et d’abandon de souveraineté. Pour lui, l’affrontement entre le peuple et l’oligarchie n’est plus une hypothèse mais une certitude.
Dans cet entretien accordé à Breizh-info.com, Nicolas Vidal revient sur la sédimentation de la colère populaire, amorcée selon lui dès la trahison du traité de Lisbonne, nourrie par la révolte des Gilets Jaunes, la crise sanitaire et la réforme des retraites. Il dresse le portrait d’une caste politique “abâtardie”, déconnectée du pays réel, livrée à Bruxelles et à l’OTAN, et obsédée par la préservation de ses privilèges.
Face à cette décomposition du pouvoir, il voit émerger une France périphérique en éveil, qui s’organise loin des partis, des syndicats et des médias subventionnés. Une France qui, selon lui, ne demande plus la permission de choisir son destin.
Breizh-info.com : Ce livre est-il conçu comme un avertissement ou comme une prophétie politique ?
Nicolas Vidal (Putsch Media) : Cet ouvrage n’est que l’expression de ce que je vois advenir depuis plusieurs années, notamment depuis la crise des Gilets Jaunes. Il est question de la sédimentation de la colère et de l’exaspération populaire face à une oligarchie politique qui a congédié la souveraineté du peuple en 2008 lors de la ratification du traité de Lisbonne par le Congrès réuni à Versailles. La surdité et le mépris de l’ensemble de la classe politique a construit inexorablement cette colère populaire qui est sur le point de sortir de son lit et qui deviendra incontrôlable.
Breizh-info.com : Vous parlez d’une colère populaire inévitable : à quel moment avez-vous pris conscience que « l’affrontement » devenait, selon vous, inexorable ?
Nicolas Vidal (Putsch Media) : Les Gilets Jaunes ont clairement marqué une fracture et ont incarné la sécession des élites décrite avec beaucoup de talent par Christophe Lasch. En réalité, la notion de « sédimentation » est absolument centrale si l’on veut prendre la peine d’appréhender et d’analyser cette vague populaire qui monte au fil des jours. La gestion autoritaire de la crise sanitaire, le passage en force contre la volonté du peuple sur la réforme des retraites, la révolte des agriculteurs ou la crise des Gilets Jaunes ont été des accélérateurs formidables de l’exaspération. À cela, il faut ajouter la colère sourde contre les ravages de la mondialisation qui a mis notre pays à sac et qui a été imposée contre l’avis des Français. «Libérez les énergies » a promis Emmanuel Macron, qui n’a été que le chant du cygne de la grandeur de notre pays, offert en victime expiatoire aux intérêts privés, aux marchés et aux fonds d’investissement. Cela relève d’une trahison de la macronie, avec la complicité d’une grande partie de la classe politique. Jamais il n’a été question ( et c’est encore le cas) de remettre en cause et de s’opposer frontalement aux diktats de l’Union européenne, qui n’est que le cheval de Troie de la mondialisation et qui détruit notre pays. Ce pays a été vendu à la découpe par une oligarchie sans foi ni loi dans une apathie populaire plus que déconcertante.
Breizh-info.com : Vous décrivez une oligarchie « abâtardie » qui aurait confisqué le pouvoir. Qu’entendez-vous précisément par ce terme ?
Nicolas Vidal (Putsch Media) : L’effondrement prémédité de notre éducation nationale, l’abrutissement délibéré des Français depuis une trentaine d’années a fait d’une partie de ce peuple une foule de consommateurs qui se sont laissé déposséder de l’essentiel : leur pays et leur souveraineté. Et par là même, l’élite abâtardie qui aujourd’hui occupe les hautes fonctions de l’Etat n’a pas échappé à ce naufrage cognitif intellectuel et culturel. Et lorsqu’un peuple se lie au malheur de laisser une telle caste au pouvoir, la fin ressemble très souvent au chaos.
Ainsi, nous avons une classe dirigeante dont le patriotisme est équivalent à son intelligence, c’est-à-dire réduite à la portion congrue. J’en veux pour preuve la mascarade absolument effrayante que nous vivons avec la succession de gouvernements et de Premiers ministres.
Et lorsque je parle d’abâtardie, je pointe du doigt le fait que cette caste politique, tous bords confondus n’a plus qu’un seul objectif : la délirante et pathologique recherche de la sauvegarde de ses postes et de ses intérêts. L’effondrement intellectuel et culturel se traduit vers une obsession de l’intérêt du parti qui n’est que la plus pure expression de la recherche de l’intérêt privé. Ces gens se sont en réalité désincarnés et désolidarisés des Français et de la nation. Le patriotisme a été sacrifié sur l’autel du carriérisme et des intérêts privés. Nous sommes passés de Pierre Mendès-France à Stéphane Séjourné et de Marie-France Garaud à Elisabeth Borne ou à Agnès Pannier Runacher. L’élite politique française a fait naufrage et la France en paie un lourd tribut.
Breizh-info.com : Vous mettez en cause autant Emmanuel Macron que l’opposition. Considérez-vous qu’il n’existe plus aujourd’hui de véritable alternative politique en France ?
Nicolas Vidal (Putsch Media) : Pour les raisons invoquées plus haut, les convictions et le courage ont laissé place à l’ambition et au carriérisme. Et le moment dramatique et chaotique que nous vivons corrobore parfaitement cette analyse où une caste politique que les Français rejettent massivement et que beaucoup haïssent déploie des trésors d’imagination pour tenter de s’accrocher au pouvoir, aux postes, aux prébendes offerts par la République et financés par les Français.
Cette stratégie est valable pour l’ensemble des formations politiques représentées à l’Assemblée nationale. Chacune par un opportunisme d’urgence politique tente de faire croire à un simulacre de démocratie et essaie de s’extraire de la mêlée. Nous voilà entrés dans la coalition des pleutres.
Néanmoins, chacune se garde bien de pousser Emmanuel Macron dans ses retranchements en risquant une dissolution qui enverrait au tapis des centaines de députés. La LFI qui demande sa destitution sait pertinemment que le processus institutionnel n’a aucune chance d’aboutir alors que le RN ne s’y associe pas, dissimulé derrière le respect des institutions. Les autres formations tentent désespérément de participer à la tambouille politique tout en s’assurant de garder encore quelque temps les mandats de députés.
Breizh-info.com : Vous dénoncez la soumission à Bruxelles et à l’OTAN. Pour vous, la souveraineté française est-elle définitivement perdue ou reste-t-il une chance de la reconquérir ?
Nicolas Vidal (Putsch Media) : La souveraineté de la France ne se récupérera qu’à la condition d’un formidable courage politique. Néanmoins le naufrage que nous vivons marque en réalité la mort de ce système qui a dégénéré au fil des années et qui a donné naissance à une véritable caste. Et pour exister, elle a pris le parti du fédéralisme européen, dont le passage obligé devait mener à la dissolution de la France dans le magma européen. Car la mécanique bruxelloise repose sur une forme de corruption intellectuelle, non pas au sens pénal du terme, mais dans les promesses de carrière qu’elle offre pour ceux qui y prêtent allégeance : place de commissaires européens, mandats de députés européens, postes dans l’administration bruxelloise, opportunités de recyclage dans de grosses entreprises privées internationales, mais par-dessus tout, elle vous assure une place dans le camp du bien et dans la sphère du progressisme, qui remercie généreusement ses adeptes.
Là est le combat qui attend ceux qui voudront sortir la France de cette ornière qui s’est creusée au fil des années. Notre appartenance à l’OTAN n’est que le prolongement à cette soumission mondialiste dans laquelle la France a beaucoup perdu pour sa puissance économique et son rayonnement international. Cette stratégie touche à sa fin et l’espoir que nous pouvons nourrir aujourd’hui réside dans le fait que de plus en plus de Français font le lien absolument crucial entre leur déclassement économique et le mensonge éhonté de la mondialisation heureuse. Et la pression populaire pourrait être le meilleur carburant pour retrouver notre souveraineté en mettant une nouvelle classe politique au pouvoir.
Breizh-info.com : Le mouvement des Gilets jaunes occupe une place centrale dans votre récit. Pensez-vous qu’il s’agisse d’un point de non-retour dans la conscience politique française ?
Nicolas Vidal (Putsch Media) : La Crise des Gilets Jaunes a marqué un tournant fondamental dans cette prise de conscience concernant la trahison de nos élites. Ils ont été les canaris dans la mine. Ces Français ont été les premiers à prendre conscience qu’ils étaient les victimes expiatoires d’une politique mortifère et les témoins impuissants d’une dépossession de leur pays.
Et ce qui fut vertigineux dans cette fracture fut que toute la classe politique n’y a finalement accordé que peu d’importance, si ce n’est le fait de mesurer la déflagration que cela pourrait avoir sur leur carrière politique.
Le chaos que nous vivons aujourd’hui est l’acmé de ce naufrage politique et de ce viol démocratique d’une caste politique tous bords confondus qui a méprisé les Français et a tout fait pour les éloigner du destin du pays. Nous vivons aujourd’hui ce point de non-retour.
Breizh-info.com : Vous parlez de collectifs, de rencontres quasi clandestines : voyez-vous déjà se structurer une nouvelle force populaire en dehors des partis et syndicats ?
Nicolas Vidal (Putsch Media) : Depuis les Gilets Jaunes, je suis frappé par la mobilisation de milliers de citoyens au travers de collectifs, d’associations, de comité, et d’initiatives populaires aux quatre coins du territoire, qui s’est considérablement renforcé pendant la crise sanitaire.
Depuis deux ans, j’ai participé à une centaine de conférences et de dédicaces partout en France mais aussi en Belgique et au Québec. Et le constat se vérifie à chacune d’entre elles. Elles dessinent pour moi la parfaite cartographie de la colère. Et vous avez entièrement raison de parler d’une nouvelle force populaire en dehors des partis et des syndicats. Considérer l’ensemble des Français comme des « veaux » est une erreur grossière faite par la classe politique qui distingue les Français en deux groupes : les militants et les adhérents, puis les abstentionnistes dépolitisés. De très nombreux Français ont fait le constat qu’il n’existait plus aucune incarnation politique dans le pays sur laquelle ils pouvaient se reposer. Ils sont également parvenus à la conclusion que les forces syndicales n’étaient plus qu’une courroie de transmission du pouvoir pour juguler les colères populaires et se prémunir des révoltes à venir.
Breizh-info.com : Estimez-vous que la fracture entre la France périphérique et les élites parisiennes est aujourd’hui irréversible ?
Nicolas Vidal (Putsch Media) : Assurément, car les élites parisiennes qui comprennent le monde politique, médiatique, économique et le marigot show-business sont les promoteurs d’un monde mondialisé, fluide et liquide dans lequel la nation et l’identité sont des obstacles à sa réalisation. Leurs moyens financiers, leurs réseaux, leur endogamie avec le pouvoir et leur inculture les poussent à militer pour un monde sans frontière, dans lequel il n’y a plus de cadre, plus de limite où le brassage, le melting pot et la diversité sont des valeurs cardinales. Néanmoins, ces élites prennent garde de ne pas se mélanger et y préférant la bunkérisation de classe. L’écologie punitive est devenue leur religion alors qu’ils sont des adeptes d’une mobilité internationale à « l’empreinte carbone » considérable dont ils chérissent l’orthodoxie.
En réalité, ces « élites » parisiennes ont trouvé dans Emmanuel Macron le Saint Patron qui saurait dissoudre la France. Pour parvenir à cet objectif, la seule stratégie était de gouverner contre son propre peuple. Avec tous les risques que cela implique. Et inévitablement cela va très mal finir.
Breizh-info.com : Le titre de votre livre annonce une « tempête ». Parlez-vous d’une insurrection, d’un soulèvement organisé ou d’une recomposition lente et souterraine ?
Nicolas Vidal (Putsch Media) : Bien malin qui peut prédire ce qu’il adviendra. Ce dont on peut être sûr, c’est un processus de sédimentation de moins en moins silencieux qui s’opère dans le soubassement du pays. Pourtant, les alertes ont été nombreuses ces dernières années : crise des Gilets Jaunes, révoltes des agriculteurs, manifestations monstres contre la réforme des retraites, ou encore l’appel (avorté) du 10 septembre. Mais elles ont été traitées par le mépris et la criminalisation en arguant que les complotistes, les antivax et les ingérences russes étaient derrière ces soubresauts populaires. Emmanuel Macron en a profité pour multiplier les conseils de défense pour se prémunir des ingérences russes dans les affaires nationales et renforcer le contrôle sur ses propres citoyens et traquer numériquement ses ennemis politiques dans la société civile avec l’aide des GAFAM. Faire taire est leur seul projet.
Breizh-info.com : Vous semblez certain que l’effondrement du système est proche. Quels signes concrets observez-vous qui vous confortent dans ce pronostic ?
Nicolas Vidal (Putsch Media) : Un vent puissant de dégagisme souffle sur la France, et vise l’ensemble de la classe politique qui continue de participer à cette course effrénée pour rester aux affaires.
Les semaines que nous vivons traduisent le basculement d’une classe politique qui pourrit sur pied parce qu’elle n’a pas voulu défendre bec et ongles les intérêts de la France et des Français et qui se désintègre au contact de la pression populaire.
Une nouvelle fois, la question de l’incarnation démocratique se pose collectivement aux Français et l’enseignement d’une gouvernance contre le peuple est particulièrement intéressante. Il est essentiel de constater qu’alors que la situation politique est apocalyptique, de très nombreux députés n’ont qu’une obsession : sauver leur mandat, ce à quoi nous pouvons ajouter que l’intersyndicale est extrêmement silencieuse depuis le 18 septembre, date de la dernière mobilisation. En réalité, il y a une peur panique de part et d’autre que le dégagisme s’exprime violemment dans la rue hors des cadres et des organisations et balaie la France, la classe politique et les corps intermédiaires. En un mot, le système est terrorisé à l’idée de disparaître.
Breizh-info.com : Quel rôle peut jouer, selon vous, le journalisme indépendant dans ce contexte d’affrontement annoncé ?
Nicolas Vidal (Putsch Media) : Le rôle du journalisme indépendant reste toujours le même, quelles que soient les vicissitudes du pays. Informer, faire vivre le pluralisme, et mettre l’honnêteté au centre de notre travail de journaliste. Ce qu’il me paraît crucial c’est d’apporter à nos lecteurs des grilles de lecture et des points d’accroche dans les événements que nous vivons et surtout prendre soin de ne jamais prendre nos lecteurs pour des imbéciles. Je suis très attaché à cette notion du journalisme et je refuse de faire ce que je reproche aux grands médias privés et publics. Quoi qu’il en soit, nos abonnés sont des juges de paix et s’ils estiment à moment donné que notre ligne dévie, ils nous abandonneront en chemin. Chez Putsch, nous avons des lecteurs qui ont des sensibilités politiques très larges mais nous pouvons compter surtout compter sur des citoyens qui sont avides de s’informer et de comprendre. Enfin mon engagement se place dans le pluralisme des voix.
Breizh-info.com : Vous dirigez Putsch Media et pris des positions qui vous valent parfois d’être classé parmi les voix « dissidentes ». Comment assumez-vous cette étiquette ?
Nicolas Vidal (Putsch Media) : Je ne fais rien de plus que faire mon travail de journaliste tel que je le conçois. Si cela me vaut le qualificatif de voix dissidente, je m’en réjouis. L’indépendance est précieuse. La compromission n’est pas négociable même si cela peut vous coûter cher dans certains médias qui suivent des lignes éditoriales à géométrie variable. Après toutes ces années, comme créateur de médias, je me suis rendu compte avec stupéfaction, et parfois avec consternation, que la liberté totale des journalistes est assez rare et que l’effondrement économique accélère le fait que, pour certains, l’honnêteté a pris au fil du temps la texture d’un tuyau d’arrosage.
Breizh-info.com : Enfin, quel message ultime souhaitez-vous transmettre à ceux qui liront La Tempête qui vient ?
Nicolas Vidal (Putsch Media) : Ce petit livre tente de répondre à la question que beaucoup se pose sur ce qui sortira de cette situation apocalyptique. Quels sont les ferments de la révolte populaire et qui seront ces Français qui ne demanderont plus la permission de vivre et d’exister ? C’est un concentré des analyses et des observations que j’ai pu faire depuis la crise des Gilets Jaunes et des autres tourments populaires que j’ai suivis de l’intérieur. Enfin, je suis un produit de la France rurale et je vis au milieu des miens qui sont les meilleurs thermomètres de la colère populaire. Car les Français ne sont pas des sondages et des enquêtes d’opinion dont les médias mainstream nous abreuvent en continu. Les Français sont un peuple vivant et éruptif qui ne demande qu’à vivre paisiblement dans un pays souverain, indépendant et fier de ce qu’il est. Et ils sont sur le point de ne plus demander la permission de choisir leur destin.
#webtube : Dominique Grenêche, physicien nucléaire, défend le nucléaire durable et agit auprès des décideurs pour la relance urgente du développement d’un réacteur de puissance surgénérateur à neutrons rapides. L’arrêt du programme ASTRID en 2019, décidé en catimini et contrairement à l’objectif fixé par la loi de 2006, crée un préjudice majeur à la Nation.
En effet, le recours à ce type de réacteur est seul à même d’assurer notre approvisionnement énergétique de façon durable, accessible économiquement et sans émissions de CO2. Dominique Grenêche publie l’ouvrage « Les réacteurs nucléaires surgénérateurs : pourquoi ? Comment ? Quand ? ».
#webtube : Il y a quelques jours, nous (Riposte Laïque) avons proposé à nos lecteurs ces deux éditos, qui vont paraître visionnaires ce jour, après la mascarade à laquelle nous avons assisté en cet après-midi du 14 octobre.
Même si nous aurions souhaité avoir tort, il était tellement évident que les choses allaient se terminer ainsi. Lecornu, et donc Macron, sont allés jusqu’à se renier, jusqu’à abandonner la réforme des retraites au sujet de laquelle ils ont raconté aux Français qu’elle était vitale pour le pays, pour laquelle des centaines de manifestations, souvent violentes, ont eu lieu, et pour laquelle Borne a utilisé le 49-3 pour passer en force.
Rappelons que cette réforme, qui devait nous faire économiser 10 milliards d’euros, était exigée par l’Union européenne comme condition pour la France pour toucher les 40 milliards promis par Bruxelles, alors que nous avions cotisé 80 milliards pour ce fonds européen, et n’oublions pas qu’en une journée, Sarah Knafo a proposé un plan qui permettait de mettre fin à quelques dépenses nuisibles et inutiles qui auraient fait économiser aux Français 65 milliards.
Nous avons donc assisté ce jour à toutes les trahisons de nos politicards. D’abord bien sûr celle de Macron, Lecornu et tous les soutiens de la présidence, qui, à l’image de Borne, se sont reniés sur les retraites pour sauver leur gamelle et priver les Français de nouvelles élections.
Nous avons assisté à la trahison des socialistes, qui passent leur temps à dénoncer le macronisme et à sauver ce parti de la censure dont rêvent les Français, et faisant chanter le régime sur les retraites, quand ils vont accepter de nouveaux impôts et de nouvelles taxes qui vont encore frapper les Français.
La trahison des socialistes rend bien service aux communistes, aux écologistes et aux LFI, qui peuvent ainsi se permettre de censurer le gouvernement, et donc se donner à bon compte un rôle d’opposants, parce que tout simplement il n’y a aucun risque, selon eux, pour que le gouvernement tombe. S’il y avait eu censure, et élections donnant la victoire au RN au premier tour, nous aurions vu la même escroquerie qu’au mois de juillet 2024, avec une alliance de toute la caste politicienne, de Mélenchon à Retailleau, en passant par Macron, pour « barrer la route » au RN.
Mais la plus grosse trahison vient bien sûr des députés LR et principalement de Laurent Wauquiez. Rappelons que ce dernier, humilié lors d’une primaire contre Bruno Retailleau où il n’a pas dépassé les 30 %, rêve de se refaire une santé en savonnant la planche de l’ancien ministre de l’Intérieur. Premier coup de canif, il a soutenu la participation des LR au gouvernement, et multiplié les piques contre Bruno Retailleau, jugé coupable de la première démission de Lecornu. Puis il a poussé ses hommes, dont Vincent Jeanbrun, à bafouer l’autorité du chef, en rentrant au gouvernement, avec 5 autres LR.
Enfin, alors que le bureau politique de LR avait décidé que la ligne rouge, pour le parti, serait la remise en cause de la réforme des retraites, que ce parti avait soutenu bec et ongles, Wauquiez, qui paraît parler au nom des députés LR, refuse de censurer un gouvernement qui se livre au PS pour rester en place. Ce faisant, il saborde son parti, en acceptant le reniement de Lecornu, son abandon de la réforme des retraites et sa ministre de la Transition écologique anti-nucléaire, l’ineffable Monique Barbut. C’est une trahison délibérée de la part de Wauquiez, qui met Retailleau au pied du mur. Soit il avale son chapeau, et se grille à jamais pour la présidentielle, soit il créé le schisme, il exclut de LR tous les députés félons, et appelle le groupe à voter la censure, ce qui peut changer la donne.
Remarquons par ailleurs que le thème de l’immigration n’a absolument pas été abordé lors du discours de Lecornu, ce qui en dit long sur l’abandon de la France et de nos compatriotes de la part d’une caste qui, excepté le RN, ne pense qu’à sauver sa peau en muselant la parole des Français.
Nous avons donc au pouvoir les macronistes qui ont réussi la synthèse, comme on disait dans les congrès socialistes, entre les collabos socialauds et les traîtres LR, dont la caricature est le tristement célèbre Vincent Jeanbrun, qu’Éric Zemmour avait pulvérisé dans un débat inoubliable, disant à son interlocuteur du soir, symbole de tous les renoncements des LR, ses quatre vérités.
Normalement, le RN et les LFI ont déposé deux motions de censure que, pour l’instant, eux seuls paraissent vouloir voter. Elles seront normalement examinées ce jeudi et soumises au vote des députés.
Reste que dans cette ambiance de coups tordus et des trahisons permanentes, on n’a pas encore tout vu, et que d’ici 48 heures, il peut encore se passer bien des choses, notamment au sein d’un PS divisé et de LR au bord de la scission.
#webtube : C’est toujours avec un réel intéret que l’on suit Charles et Emmanuelle dans leurs analyses. Dans cette vidéo, une analyse comparative entre la Suède et la France est réalisée sur ces 40 dernières années.Ils en déduisent des pistes possibles pour changer la trajectoire économique de notre pays.
#webtube : C’est dans la liesse de tout un peuple que les derniers otages vivants ont été accueillis, après deux longues années de captivité. Une éternité pour les familles, vivant entre l’angoisse et l’espoir depuis l’agression barbare du 7 octobre 2023, qui a fait 1200 morts dans le camp israélien.
Sur les 251 otages enlevés ce jour fatidique par le Hamas, 168 ont été rendus vivants à Israël au fil des mois. Mais 83 n’auront pas survécu aux terribles conditions de leur captivité.
L’émotion est immense, la joie indescriptible sous une marée de drapeaux israéliens. À tout ce bonheur consécutif à la fin du cauchemar et aux émouvantes retrouvailles, se mêlent les pleurs pour tous ceux ne reviendront pas, otages et soldats tombés au combat.
On comprend que Trump soit fier d’avoir mis fin à la guerre et suscité un espoir de paix dans ce Moyen-Orient en éternelle ébullition. Sa fermeté et ses menaces ont payé, obtenant un effet immédiat avec un cessez-le-feu dans les deux camps et la libération des otages, élément prioritaire de ce nouveau plan de paix américain.
Saluons ce succès bien réel, autrement plus productif que l’illusion d’une reconnaissance prématurée d’un Etat palestinien inexistant, voulue par Macron sans la moindre condition préalable.
Cela dit, nous n’en sommes qu’à la phase initiale du plan Trump.
L’euphorie légitime du temps présent ne doit pas faire oublier que tout reste à négocier : le désarmement du Hamas, la future gouvernance de Gaza, la reconstruction de la zone évaluée à 55 milliards de dollars, la force multinationale assurant la sécurité et enfin, qui désigner pour gérer cet immense chantier sous la coupe de l’ONU ? Tony Blair ou un autre ?
Lors du « sommet sur la paix », présidé par Donald Trump en Egypte et réunissant 31 chefs d’Etat, ni le Hamas, ni l’Iran, ni Netanyahou n’étaient présents.
La paix « durable et éternelle » voulue par Trump n’est donc pas pour demain.
Environ 2000 terroristes, certains condamnés à perpétuité, ont dû être libérés par Israël. Parmi eux, combien voudront réarmer pour la revanche ? Téhéran les soutiendra toujours.
Dans l’immédiat, c’est le Hamas qui assure le maintien de l’ordre à Gaza, avec la bénédiction de Trump, qui semble accorder un label de virginité future à tous les ennemis d’Israël, y compris Téhéran.
Les règlements de compte à Gaza ont déjà commencé, avec exécution sommaire des traîtres à la cause palestinienne, comme le montrent certaines vidéos sur Telegram. Ce n’est pas exactement un message de paix que nous envoie le Hamas.
Certes, le plan Trump obtient l’adhésion du monde arabo-musulman, y compris l’Indonésie, pays musulman de 300 millions d’habitants, mais cela n’efface pas la haine d’Israël qui anime durablement les mollahs de Téhéran et les Frères musulmans qui attisent le fanatisme anti-juif dans le monde islamique. Quant au Hamas, il refuse de désarmer, comme le Hezbollah.
En 1993, Bill Clinton avait réussi l’exploit de réunir le terroriste Yasser Arafat et le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin à la Maison-Blanche, pour y signer les accords d’Oslo. Une poignée de main historique consacrait la reconnaissance du droit à l’existence d’Israël par les Palestiniens et un engagement israélien à la création d’un Etat palestinien dans le futur, avec pour capitale Jérusalem-Est.
Mais comme nous le rappelle Renaud Girard, ce beau plan de paix est vite tombé en ruines, aussitôt saboté par les fanatiques des deux camps.
Après les attentats terroristes perpétrés par le Hamas, c’est un extrémiste religieux juif qui a assassiné en 1995 le Premier ministre israélien en plein Tel-Aviv.
Par conséquent, la joie légitime consécutive au cessez-le-feu et à la libération des otages, amplifiée par l’optimisme surjoué de Trump, jamais avare de superlatifs pour qualifier ses succès diplomatiques, ne doit pas faire oublier la réalité du Moyen-Orient.
On ne rayera pas d’un coup de crayon la haine d’Israël qui anime les islamistes, beaucoup plus nombreux qu’on ne le pense. Le plan Trump, c’est un indéniable succès pour les familles des otages et pour les populations civiles qui savourent enfin le silence des armes.
Mais la paix durable qu’on attend depuis 1948 n’est encore qu’un rêve. Tout reste à faire.
#webtube : Début de saison catastrophique pour le service public audiovisuel qui va de déconvenues en déconvenues. Le bateau France Télévisions est-il en train de couler ? C’est ce que peuvent laisser penser les dernières semaines, on ne peut plus difficiles, du groupe télévisuel. Dernière avarie en date : ce lundi 13 octobre. À 13 heures comme à 20 heures, les présentateurs des journaux télévisés de la deuxième chaîne rendent hommage à Dominique Bernard, professeur de français tué il y a deux ans par Mohammed Mogouchkov, un ancien élève de son établissement ayant prêté allégeance à l’État islamique. Problème : Julian Bugier, à la mi-journée, et Léa Salamé, le soir, affirment que l’enseignant a été assassiné « après avoir montré des caricatures de Charlie Hebdo ». Ils confondent Dominique Bernard et Samuel Paty.
Le lendemain, Léa Salamé s’en excuse sur X : « Une erreur a été commise hier à 13h et reprise à 20h lors de notre hommage à Dominique Bernard. Il n’a pas été assassiné après avoir montré des caricatures. Nous présentons, au nom de France Télévisions, nos excuses à la famille. Un erratum sera fait à l’antenne, à 13h et à 20h. » Le mal est fait. Comment les deux présentateurs ont-ils pu passer à côté d’une telle erreur ? Faut-il comprendre qu’ils lisent bêtement un texte sans vérifier sa véracité ? C’est à croire et ce n’est peut-être pas la première fois que cela met Léa Salamé dans une situation inconfortable. Le 25 septembre, alors qu’elle interviewait Henri Guaino, ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, elle l’a appelé « Claude Guéant », du nom de l’ancien ministre de l’Intérieur condamné dans l’affaire du financement libyen de la campagne présidentielle de 2007.
Amateurisme
De bourde en bourde, Léa Salamé ne parvient pas à convaincre et, comme le reste du groupe France Télévisions, elle s’enfonce. Il faut dire que ces dernières semaines n’ont pas été de tout repos pour le service public audiovisuel. Depuis l’affaire Legrand Cohen, France Télévisions est plus que jamais dans la tourmente. Après les soupçons de connivence entre les deux journalistes de France 5 et le Parti socialiste, la télévision étatique sombre.
Et les propos de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, dans les colonnes du Monde, qualifiant CNews de « chaîne d’extrême droite » n’ont fait qu’ajouter de l’eau au moulin de ses détracteurs. Pire, fin septembre, la Cour des comptes a rendu un rapport au vitriol concernant la gestion du groupe. Elle juge que « la situation financière de France Télévisions est lourdement dégradée, avec un déficit cumulé de 81 millions d’euros entre 2017 et 2024 » et qu’en « l’absence de mesures correctives avant fin 2026, le groupe public pourrait être menacé de dissolution ».
Déclinisme
Les personnalités en faveur de la privatisation de l’audiovisuel public ont bu du petit lait et ont une nouvelle fois appelé l’État à se débarrasser de ses très coûteux médias. Sur le plateau de Face à l’info, Sarah Knafo, députée européenne Reconquête qui a fait de la privatisation de France Télévisions un cheval de bataille, a déclaré le 30 septembre : « En France, on peut mourir aux urgences, mais on trouve quand même les moyens de financer la propagande et le divertissement. » Elle a rappelé qu’il y avait plus de salariés dans l’audiovisuel public que de chirurgiens en France.
Autre argument en faveur de la privatisation : la baisse des audiences. France 2, chaîne fleuron du groupe, a connu un mois de septembre catastrophique. Elle est à son plus bas niveau depuis cinq ans avec 13,7 % des téléspectateurs séduits en moyenne. Parmi les plus gros fours de la chaîne, des programmes originaux tels que les documentaires J’ai pas les mots : 8 semaines pour sortir de l’illettrisme et Qui a coulé le Rainbow Warrior ? qui ont été suivis par moins d’un million de Français les 9 et 23 septembre. À qui ou à quoi la faute ? Pas à un manque de moyens. Le groupe France Télévisions dispose d’un budget très conséquent d’environ 3,3 milliards d’euros annuellement, dont 2,64 milliards d’euros d’argent public. Le navire coule à pic et emporte avec lui un trésor, l’argent des Français, un trésor sur lequel personne ne remettra jamais la main.
#webtube : L’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique vient d’élire Boualem Sansal. « Boualem Sansal porte haut la fonction créatrice de l’écrivain qui est inséparable de la liberté dans laquelle elle s’exerce », ont déclaré les académiciens en faisant entrer l’otage des Algériens dans leur grande maison.
Enfin un geste qui honore la France, s’écrie le peuple indigné ! Sauf que… Sauf que ce ne sont pas les académiciens français qui l’accueillent dans leurs rangs, mais les membres de l’Académie royale de Belgique !
En se rendant à Charm el-Cheikh, Emmanuel Macron pense pouvoir se draper dans la toge du pacificateur. Mieux : il espère faire croire au monde qu’il est l’instigateur de ce qui s’y déroule. Une usurpation de plus. Le chef de l’État se pavane là où il n’a rien fait, car il ne fait rien là où il le devrait : pendant qu’il joue les moulins à vent en Égypte, Boualem Sansal dépérit dans les geôles algériennes.
Cela fera un an, le 16 novembre prochain, que l’écrivain franco-algérien, âgé de 80 ans et atteint d’un cancer, a été emprisonné en Algérie pour « atteinte à l’unité nationale ». Condamné à cinq ans de prison ferme, il a vu sa peine confirmée en appel, le 1er juillet dernier. L‘affaire a été pliée en un quart d’heure, sans que l’avocat de l’écrivain n’ait pu être présent. Une parodie de justice, une fumisterie, comme chacun sait, seulement destinée à bafouer davantage une France transformée en paillasson par la grâce de notre Président. Il faudra d’ailleurs que quelqu’un, un jour, nous donne les véritables raisons du comportement d’Emmanuel Macron face au président Tebboune : pourquoi tant de ménagement, de cadeaux et tant d’humiliations pour la France ? Pourquoi ces courbettes, ce perpétuel léchage de babouches ? Saura-t-on, un jour, ce qui se cache là-dessous ?
📹 « J’étais étonné de voir autant de gens soutenir mon père » explique Sabeha Sansal, fille de Boualem Sansal, à @jean_bexon, lors du congrès du Cercle algérianiste. « Je souhaiterais les remercier. » pic.twitter.com/qSj2pYwIKb
Car on ne peut que s’interroger quand on reprend le fil des événements. De « réponse graduée » qui est toujours en dessous de zéro en espoir de grâce tout aussi fumeux, rien ne bouge. L’une des filles de l’écrivain, Sabeha Sansal, confiait, voilà un mois, n’avoir jamais reçu de réponse au courrier qu’elle avait adressé à l’Élysée : « Depuis qu’il est emprisonné, je n’ai jamais eu de nouvelles officielles de mon père. » Et ce n’est sûrement pas l’insipide Barrot, notre gommeux ministre des Affaires étrangères, qui mettra les pieds dans le plat à couscous. À Bruno Retailleau qui, en juillet, s’indignait et réclamait : « Il faut changer de ton, assumer un rapport de force que le pouvoir algérien a lui-même choisi », dénonçant « la diplomatie des bons sentiments », Jean-Noël Barrot rétorquait : « Il n’y a ni diplomatie des bons sentiments, ni diplomatie du ressentiment. Il y a juste la diplomatie. » C’est-à-dire rien !
Sansal n’est pas un bon immigré
À l’inertie de l’État français, ceci expliquant d’ailleurs cela, s’ajoute le silence pudique des intellectuels, artistes et autres bien-pensants. Tous ces grands défenseurs de la liberté, ceux qui brandissent en permanence le drapeau palestinien et portent le keffieh comme un carré Hermès, ceux qui se gargarisent de grands principes, tous ceux-là sont muets, ou presque. C’est qu’en dénonçant dans ses livres l’islamisme et ses ravages, Boualem Sansal est passé du côté obscur de la force : ce n’est pas un bon immigré.
Alors, en désespoir de cause, devant l’inertie de l’État français qui ne veut surtout pas froisser son aile gauche, les soutiens de l’écrivain ont décidé de se tourner vers nos voisins. « J’ai l’impression que la France ne fait pas beaucoup de choses », disait aimablement sa fille, et même si elle confessait être « un peu désespérée », elle espérait encore qu’« en rendant la cause internationale, cela pourrait peut-être faire bouger les choses ».
Nos amis belges l’ont entendue. Le secrétaire perpétuel de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, Yves Namur, l’a annoncé dimanche à l’AFP : Boualem Sansal vient d’y être élu. À préciser que si l’Académie belge compte 40 membres, tout comme l’Académie française, dix de ses fauteuils sont réservés à des auteurs étrangers.
C’est peu dire que l’Académie française, si frileuse, s’honorerait d’accueillir, elle aussi, Boualem Sansal parmi les siens. Le 21 novembre 2024, l’académicien Jean-Christophe Rufin avait proposé d’élire d’urgence l’écrivain franco-algérien à l’Académie française, mais sans succès : « Certains ont pensé, ont dit, avec prudence, attention de ne pas aggraver les choses », explique Rufin…