#webtube : Le maire socialiste avait interdit le film au cinéma de La Buzine au nom de la laïcité. Le tribunal administratif de Marseille vient de suspendre la décision du maire socialiste de Marseille, Benoît Payan, annulant la projection du film Sacré-Cœur, programmé initialement au cinéma du château de La Buzine jusqu’au 28 octobre, et enjoint le maire d’autoriser cette projection. Il fait droit à la requête déposée par le sénateur Stéphane Ravier, Mme Sabrina Gunnell et M. Steven Gunnell, réalisateurs et producteurs du film.
Benoît Payan avait interdit cette projection en invoquant le respect de la loi sur la laïcité (voir l’article de Sarah-Louise Guille). Mais la Justice a estimé dans son jugement que « le maire de Marseille a porté une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’expression et à la liberté de création et à la liberté de diffusion artistiques, libertés fondamentales au sens de l’article L. 521-2 du Code de justice administrative ».
Cette décision a été saluée par Stéphane Ravier, qui avait réagi à cette interdiction auprès de Boulevard Voltaire (voir sa réaction recueillie par Yves-Marie Sévillia). Il a immédiatement salué cette décision, sur X. Valérie Boyer, sénatrice LR des Bouches-du-Rhône, a, elle aussi, réagi sur X : « La Justice rappelle à l’ordre @BenoitPayan : l’interdiction du film #SacréCœur au château de la #Buzine était illégale. Un nouveau désaveu cinglant pour une décision purement idéologique, cynique et politique. Cessez de fracturer #Marseille M. le Maire ! »
⚠️ VICTOIRE ⚠️
Le tribunal administratif de Marseille ordonne la reprogrammation des diffusions du film "Sacré Cœur" au château de @labuzine Nous ne laisserons jamais nos racines chrétiennes être bafouées et piétinées. Rendez-vous ce soir à 18h à la Buzine. Soyez nombreux ! pic.twitter.com/5J34hAwyLz
À droite, les réactions avaient été nombreuses, face à cette interdiction. « Film Sacré-Cœur déprogrammé par les socialistes : @BenoitPayan, c’est quoi, la prochaine étape ? Déboulonner la Bonne Mère ? », avait notamment tweeté Franck Allisio, candidat RN à la mairie de Marseille en 2026.
#webtube :Dans l’espace médiatique, le moindre soupçon de sympathie pour la droite nationale peut coûter très cher. La politique s’invite au château de Dammarie-les-Lys. Depuis quelques heures, une candidate de la saison 13 de la Star Academy se retrouve malgré elle au centre d’une vive polémique. Son tort : avoir « liké », sur Instagram, des posts de Marine Le Pen et Jordan Bardella. Un délit d’opinion suffisamment grave pour que certains demandent l’élimination immédiate de la jeune Anouk. « Il faut l’exclure de l’émission !, a ainsi exigé le chroniqueur Gilles Verdez, vendredi 24 octobre, sur le plateau de Tout beau, tout neuf.
Sur une grande chaîne comme ça, on ne peut pas tolérer que des gens soient possiblement des sous-marins d’un parti politique quel qu’il soit. Pour moi, elle n’a pas sa place dans l’émission… C’est pas tolérable ! »
Ce n’est pourtant pas la première fois qu’un candidat de télé-réalité est suspecté d’avoir des sympathies à droite. En 2024, Haneia, des Anges, avait ouvertement apporté son soutien à Jordan Bardella. En 2022, Safia Alba, des Princes et Princesses de l’Amour, n’avait pas caché non plus son penchant mariniste. Le député RN du Pas-de-Calais Bruno Clavet est lui-même passé par un télé-crochet : il a participé à la première saison de X Factor, diffusée sur W9 en 2009. Il faut croire que les électeurs de Marine Le Pen existent dans toutes les catégories professionnelles, y compris parmi les anges, lofteurs et autres star-académiciens…
L’engagement diabolisé
Sur X, beaucoup ont pris la défense de la jeune chanteuse, assurant qu’un seul « like » en faveur de Marine Le Pen était insuffisant pour « qualifier une personne d’extrême droite » ou que, étant belge, « Anouk ne vote de toute façon pas en France ». Faut-il en déduire que les insultes et les menaces seraient en revanche justifiées si elle avait été une électrice du RN ? D’autres ont indiqué que la candidate ne méritait sans doute pas ce déchaînement de haine contre elle dans la mesure où elle avait également publié des commentaires hostiles au RN. « Anouk avait plein de repost anti-RN et gaucho + engagée pour la Palestine, donc baissez vos armes », a ainsi fait valoir une certaine Chanelle. De quoi comprendre en creux que l’usage des « armes » ne serait pas forcément illégitime contre des personnes engagées à droite…
anouk sur le post de squeezie qui détruit l’extrême-droite :
Ce deux poids deux mesures a également été affiché par Gilles Verdez. S’il s’est tout d’abord déclaré contre la participation de candidats « sous-marins d’un parti politique quel qu’il soit », le chroniqueur a ensuite nuancé son propos. Comment aurait-il réagi, si la malheureuse Anouk avait « liké » non pas des posts du RN mais des publications pro-LFI ? « Alors, je l’aurais virée… mais moins rapidement », a alors répondu le principal intéressé, le sourire aux lèvres.
Voilà toute l’hypocrisie du système médiatique en place. Le moindre like ou repost d’une personnalité de droite peut vous valoir une condamnation à la mort sociale, tandis que l’engagement à l’extrême gauche ne vous sera jamais reproché. On ne compte plus les tribunes d’artistes mainstream en faveur de Gaza ou du « front républicain ». Ces personnalités-là ne sont jamais inquiétées pour leur engagement politique. De l’autre côté, c’est une autre histoire. Aucun chanteur n’a annoncé avoir signé, par exemple, la pétition lancée par Philippe de Villiers. Le prix à payer est trop élevé.
#webtube : Fin 2019, Édouard Philippe lançait l’opération « Bienvenue en France ». But : attirer de brillants étudiants étrangers dans les universités françaises : « En accueillant les étudiants les plus brillants et les plus méritants, qu’ils viennent de Pékin ou de Kinshasa, qu’ils étudient l’intelligence artificielle ou la linguistique médiévale, nous serons nous-mêmes beaucoup plus forts » plastronnait le Premier ministre. Et le président Macron de rajouter : « Étudiants indiens, russes, chinois seront plus nombreux et devront l’être ». Les résultats de l’opération « Bienvenue en France » sont fort différents. Les QI+ de Russie et de Chine ne sont pas au rendez-vous. En revanche, l’immigration africaine – maghrébine et sub-saharienne – utilisent la filière pour s’installer dans notre pays.
Les Indiens, les Russes et les Chinois dont le président prédisait l’arrivée en masse sont loin de former le gros du contingent des étudiants étrangers en France. « Le continent africain en est le plus important pourvoyeur et aussi celui dont le nombre de candidats croît le plus rapidement », révèle l’Observatoire de l’immigration et de la démographie (OID). 28 % des étudiants internationaux présents en France viennent d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient et 25 % d’Afrique subsaharienne. Si les primo-arrivants enregistrés en 2023 sont de 149 nationalités différentes, la croissance des flux est essentiellement portée par le continent africain : 6 étrangers sur 10 ayant obtenu un premier titre de séjour pour motif étudiant sont originaires d’Afrique ou du Moyen-Orient.
Les seuls effectifs de l’Afrique subsaharienne ont augmenté de 34 % en cinq ans, soit deux fois plus vite que la moyenne des autres. Résultat, actuellement, 53 % des étudiants étrangers sont originaires du continent africain, du Maghreb ou du Moyen-Orient. Et cette situation est propre à notre pays, puisque la France accueille principalement des Marocains et des Algériens, alors que le premier pays d’origine des étudiants étrangers dans l’OCDE est la Chine et le second, l’Inde.
À elle seule, la France accueille 45 % des étudiants subsahariens venant étudier en Europe. Elle est même leur première destination dans le monde. Dans les effectifs estudiantins étrangers de l’année universitaire 2023-2024, le Maroc arrivait en tête des pays d’origine, suivi de l’Algérie. La Chine se classait en troisième position, mais avec un flux en baisse de 5 % sur cinq ans, tandis que le flux algérien avait augmenté de 10 % sur la même période, celui de la Côte d’Ivoire de 32 %, celui du Liban de 90 % et celui du Bénin de 105 %.
Un dispositif dit « d’équité solidaire » permet d’attribuer des bourses à une grande partie des postulants, en arguant du fait qu’ils viennent de pays dont le PIB par habitant est largement plus faibles que dans notre pays.
Le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, le fameux Ceseda, fait de l’immigration étudiante un droit « opposable ». En clair, quiconque sollicite un visa, pour quatre mois à un an, ou une carte de séjour étudiant, valable plusieurs années, y a droit pour peu qu’il soit inscrit dans un établissement d’enseignement en France et qu’il dispose des « moyens de subsistance nécessaires », fixés à 615 euros par mois. Une somme que le Ceseda n’exige même pas pour les premières demandes de titre de séjour ! Sans parler de l’accueil totalement inconditionnel des étudiants palestiniens pratiqué par certains établissements comme Sciences Po Lille.
« Lorsque les ressources ne sont pas garanties par des bourses ou des rémunérations, précise la Cour des comptes, elles le sont dans près de 45 % par des cas d’attestations sur l’honneur de membres de l’entourage des étudiants, face auxquelles les services consulaires et préfectoraux ne disposent pas ou de peu de moyens de vérification de l’authenticité des documents, et sont contraints de procéder par faisceau d’indices. » C’est dire si la contrainte est souple.
Les renouvellements de titres de séjour des « étudiants » étrangers sont quasi automatiques : l’administration ne souhaitant pas se substituer aux établissements pour apprécier les résultats obtenus, même en cas de redoublement, de réorientation ou d’échec à obtenir un diplôme, les refus de renouvellement ne représentent que 1,7 % des dossiers.
De leur côté, nombre d’universités font tout ce qu’elles peuvent pour alléger les contraintes financières auxquelles les étudiants étrangers sont théoriquement soumis. En 2018, la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal avait tenté d’augmenter les frais universitaires pour les étudiants extra-européens. Elle s’était heurtée à des mouvements de blocages de facs par l’extrême gauche, soutenue par la direction des établissements. « C’est une insulte à la déontologie et l’éthique universitaire », s’était insurgé Georges Haddad, président de Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Selon une enquête réalisée en 2023 par une agence de presse spécialisée, près de 80 % des universités refusent d’appliquer aux étrangers des frais supplémentaires. Moins de 10 % des étudiants extra-européens acquittent le tarif qui leur est applicable, reconnaît le ministère lui-même dans une note datant de février dernier. En toute impunité, évidemment…
Alors même que les facs se plaignent de manquer de moyens, France université, qui regroupe tous les dirigeants d’établissements d’enseignement supérieur, a évalué en janvier à quelque 240 millions d’euros les dotations qui lui manquent cette année pour accomplir ses missions. Selon un autre rapport de la Cour des comptes, tout récent celui-là puisqu’il a été publié en mars, les formations suivies par les étudiants étrangers coûtent 1,6 milliard d’euros par an. Les étudiants si prompts à se mobiliser contre la précarité de leur situation réalisent-ils que 227 millions d’euros d’aides au logement et 194 millions d’euros de bourses sur critères sociaux des Centre régionaux des œuvres universitaires et scolaires (Crous) sont versés chaque année à leurs homologues étrangers ? Qu’ils occupent plus d’un tiers des logements en Crous ? Qu’ils bénéficient aussi de 60 % du total des aides d’urgence des œuvres universitaires ?
La Cour des comptes évalue à un milliard par an le coût net de l’immigration étudiante, c’est-à-dire la différence entre les dépenses qu’elle engendre en termes de formation et d’aides sociales – assurances-maladies non comprises – et les recettes qu’elle apporte, dont la TVA sur leur consommation constitue la moitié. Ce déficit pourrait après tout se justifier si notre pays bénéficiait d’un retour sur investissement. Ce n’est pas le cas. Les étudiants asiatiques, qui ont des résultats académiques supérieurs à la moyenne du contingent étranger, ont tendance à quitter la France dès la fin de leurs études. Les Sud-Coréens, par exemple, sont moins de 10 % à rester en France huit ans après leur arrivée pour études. Les Chinois, 14 %.
En revanche, au bout de la même période, 61 % des Algériens disposent encore d’un titre de séjour en France – dont les deux tiers pour motif familial. Un effet, aussi, de l’accord franco-algérien de 1968, d’autant plus dommageable qu’un quart d’entre eux s’inscrivent en lettres ou en sciences sociales, les filières où les débouchés professionnels sont les plus faibles. Quand ils obtiennent leur diplôme : 75,4 % des ressortissants du Maghreb en général ne décrochent pas leur licence au bout de trois ans. Globalement, seuls 5 % des étrangers accueillis dans notre pays s’inscrivent dans des écoles d’ingénieurs, alors que nous en manquons cruellement. Les formations les moins porteuses sur le marché du travail comptent en moyenne 14 % d’étudiants étrangers, alors qu’ils sont 9 % seulement dans les filières qui offrent le plus de débouchés. Dans le domaine estudiantin comme dans les autres, l’immigration « choisie » est choisie par les migrants, pas par la France.
Dahbia Benkired, l’assassin de la petite Lola, est entrée légalement en France en 2016 avec un titre de séjour d’étudiante. Elle a d’abord été scolarisée dans un lycée à Champigny, mais, peu assidue, elle a échoué au baccalauréat. Son visa a néanmoins été reconduit en 2017. Elle s’est ensuite réorientée vers un CAP restauration, qu’elle interrompt en cours d’année. Son visa sera reconduit jusqu’en 2019, année où elle tombe sous le coup d’une OQTF. L’assassinat de Lola a lieu en octobre 2022. Ça faisait trois ans que Benkired, qui n’avait officiellement aucun moyen de subsistance depuis 2019, aurait dû quitter le territoire national.
#webtube : Voilà un peu de pédagogie pour les Français .Scènes tendues au complexe d’asile de Citywest alors que des manifestants se rassemblent après qu’un demandeur d’asile a été accusé d’avoir agressé sexuellement une fillette de 10 ans.
Tense scenes at the Citywest asylum complex as protesters gather after an asylum seeker was charged with sexually assaulting a 10-year-old girl: pic.twitter.com/OtWEMJwPCI
Des milliers de personnes se rassemblent devant Citywest. L’unité anti-émeute de la Garda est prise pour cible par des jets de verre et autres projectiles :
Thousands gather outside Citywest. Garda Public Order Unit being hammered by glass and other objects: pic.twitter.com/791tOQ9aHs
Six personnes ont été arrêtées après que la police irlandaise a été attaquée à coups de briques, de feux d’artifice et de bouteilles en verre lors d’une manifestation devant un hôtel utilisé pour héberger des demandeurs d’asile à Dublin.
Un véhicule de police a également été incendié mardi soir à l’hôtel Citywest, à Saggart. Une ligne de policiers anti-émeutes a empêché les manifestants d’atteindre l’hôtel.
La Gardaí (police irlandaise) a déclaré que les manifestants avaient tenté de franchir le cordon policier en chargeant la ligne avec des sulkies (charrettes) tirés par des chevaux. Certains portaient des fourches et des outils de jardinage, tandis que d’autres endommageaient les murs pour se procurer des projectiles.
Citywest
Les chevaux ont brisé les lignes de la police irlandaise (Gardai).
L’hélicoptère de la police a été pris pour cible avec des lasers, et une femme officier a reçu des soins médicaux pour une blessure au pied.
Le commissaire de la Garda, Justin Kelly, a déclaré : « Ces actes ne peuvent être qualifiés que de voyoucratie. Il s’agissait d’une foule déterminée à commettre des actes de violence contre la police. Je condamne fermement les attaques contre les policiers qui ont fait leur travail avec professionnalisme et beaucoup de courage pour assurer la sécurité des personnes. »
Le gouvernement irlandais, engagé en faveur de la diversité, a dépensé 148,2 millions d’euros pour acheter l’hôtel Citywest afin d’y accueillir des « réfugiés », et ses nobles policiers ont tabassé les méchants racistes locaux qui s’opposaient à ce projet. Dimanche, une fillette irlandaise de 10 ans a été violée par un Africain dans cet hôtel.
The Irish government, committed to diversity, spent €148.2 million purchasing the Citywest Hotel to host 'refugees', and its noble policemen beat up the nasty racist locals who opposed the plans. On Sunday, a 10-year-old Irish girl was raped by an African at that hotel. pic.twitter.com/VQBVz21pEq
Il a déclaré qu’environ 300 agents étaient en service, dont environ la moitié appartenaient à l’unité chargée du maintien de l’ordre public. Un canon à eau a été déployé, ainsi que des agents à cheval et une unité canine.
La chaîne de télévision RTÉ a rapporté que plusieurs milliers de personnes s’étaient rassemblées près de l’hôtel.
Le Taoiseach (Premier ministre irlandais) Micheál Martin a déclaré que rien ne pouvait justifier les attaques contre la police.
« Rien ne peut justifier les violentes agressions dont ils ont été victimes, ni les tentatives d’agression et les attaques contre les membres des forces de l’ordre, qui choqueront toutes les personnes sensées », a-t-il déclaré.
« Je rends hommage aux gardaí (policiers irlandais) en première ligne qui ont agi avec courage et rapidité pour rétablir l’ordre. »
Le vice-Premier ministre Simon Harris a déclaré qu’« il n’y a aucune excuse pour ce type de violence et de brutalité à l’encontre des hommes et des femmes qui servent chaque jour à nous protéger et à protéger les victimes de crimes ».
Le ministre irlandais de la Justice, Jim O’Callaghan, a déclaré que ces scènes de violence étaient « inacceptables et entraîneraient une réponse énergique de la part de la police ». « Les personnes impliquées seront traduites en justice », a-t-il déclaré.
Le ministre de la Justice @OCallaghanJim condamne les violences qui ont eu lieu ce soir à #citywest à Dublin @rtenews
#webtube :L’affaire du vol au musée du Louvre, le « vol du siècle », comme disent nos médias, a choqué l’opinion à juste titre, et pas seulement en France. Elle permet de mesurer, dans toute son étendue, en effet, un principe essentiel du fonctionnement de l’oligarchie : son irresponsabilité totale, quoi qu’elle fasse ou ne fasse pas. Car la responsabilité, c’est bon pour les gueux, pour la France d’en bas, pas pour la caste. Mais cela pourrait changer…
Zut, il y avait des failles
De l’aveu même des dirigeants du musée, il y avait des failles dans la sécurité, mais « aucun retard dans le plan de sécurisation du musée ». Nous voilà rassurés… On nous dit que toutes les alarmes intérieures ont fonctionné mais, pas de chance, « l’arrivée des voleurs n’a pas été repérée suffisamment à l’avance ». Mais ces dirigeants sont-ils comptables de ces défaillances pour autant ? Que nenni ! Tout ce petit monde culturel reste en fonctions, y compris la ministre Rachida Dati, qui dénonce une « instrumentalisation honteuse de cet événement grave ». Encore un coup des Russes et de l’extrême droite, sans doute… Car l’oligarchie, qu’elle soit financière, politique, bureaucratique, hospitalière, médiatique ou culturelle, n’est jamais responsable, et encore moins coupable, de rien.
Ce n’est jamais de leur faute
Sous la IIIe République, au moindre scandale, on démissionnait et les ministères tombaient. Parfois même, on se suicidait. Mais de nos jours, nos oligarques s’incrustent et nous font la leçon, au surplus. En ce domaine, l’exemple vient de haut. Ainsi, pour Emmanuel Macron, le chaos politique français ne résulte pas de ses décisions : non, c’est la faute aux électeurs et aux « extrêmes », bien sûr. L’explosion de la dette publique et des déficits ? François Bayrou, alors Premier ministre, a désigné les coupables : pas les politiques ni les parlementaires, mais les Français, et singulièrement ces salauds de boomers. Bref, ce n’est jamais leur faute. Comme ces banquiers qui ont provoqué la catastrophe des subprimes en 2008, mais qui ont continué à se verser des bonus, comme si de rien n’était. Comme ces médiacrates qui ne reconnaissent jamais leurs tromperies, même pris la main dans le sac. Au contraire, ils dénoncent des campagnes de C8 et saisissent l’Arcom. Comme ces juges des libertés qui libèrent des détenus qui, en profitant pour commettre un nouveau crime, ne sont coupables de rien puisqu’on nous assure qu’ils ont « respecté les procédures ». Et, en cas d’attentat grave, aucun ministre de l’Intérieur ni aucun dirigeant policier ne démissionne plus. Au contraire, ils défilent devant les caméras à grand renfort de gyrophares et d’uniformes et prennent des postures martiales sur l’air du « plus jamais cela ».
Responsabilité pour tous, sauf pour la caste
L’impunité est de règle pour la caste, pendant que la responsabilité totale est le lot de tous les autres. Responsabilité totale des chefs d’entreprise en cas d’accident du travail ou d’irrespect des règles environnementales. Responsabilité totale des automobilistes censés rester « maîtres de leur véhicule » en toutes circonstances. Responsabilité totale du maire si un enfant se blesse dans une installation sportive de la commune. Ou quand il signe un marché public. Responsabilité pénale totale pour les Gilets jaunes. Responsabilité totale pour les auteurs de tweets politiquement incorrects ou pour les hébergeurs. Responsabilité totale pour les directeurs de publications dissidentes. Responsabilité totale du propriétaire en cas d’usage de la force pour faire déguerpir un squatteur ou pour maîtriser un voleur. Et malheur à lui s’il a blessé son agresseur. La responsabilisation générale est l’une des conquêtes de l’État de droit, c’est-à-dire du gouvernement des juges, car tout finit désormais devant un tribunal, comme dans les films américains. Pour le meilleur ou pour le pire. Car le juge, lui, n’est responsable devant personne, sinon très vaguement devant ses pairs. Et encore…
L’impunité va-t-elle durer pour autant ?
À juste titre, les Français supportent de moins en moins ce double standard permanent entre impunité pour les uns et culpabilisation pour les autres. C’est pourquoi la condamnation et l’incarcération de Nicolas Sarkozy, sur la base principale de l’intime conviction des juges, pourraient annoncer cependant un tournant dans ce régime d’impunité oligarchique. Qu’un ancien président de la République se retrouve en prison, en temps de paix, semble de prime abord une victoire définitive du gouvernement des juges, terrassant symboliquement le politique. D’autant que les preuves de l’accusation paraissent bien légères. Mais elle constitue aussi un heureux avertissement pour toute l’oligarchie qui a mis en déroute notre pays et qui semble s’en féliciter. Car un jour, ces oligarques arrogants ne pourraient-ils pas, eux aussi, se retrouver devant un tribunal pour répondre de leurs actes ? Un tribunal qui jugerait vraiment, cette fois, « au nom du peuple français » ? La responsabilité, oui, mais pour tous ! Voilà une idée neuve que nos chers oligarques devraient désormais méditer.
#webtube : Nouveau Grand Format du media « INTÉRESSANT ! » consacré à l’une des grandes peurs de toutes les sociétés occidentales qui connaissent un vent de dépacification : la guerre civile, scénario de cauchemar redouté par près d’un Français sur deux, un Anglais sur deux, un Américain sur deux.
00:00 Intro 02:56 Les États-Unis, au bord de l’implosion ? 15:00 En France aussi, des signes partout 22:30 la société polarisée, atomisée 30:56 Gu*rre civile : un scénario excessif ?
#webtube : Cette semaine dans « I-Média », Martial Bild et Floriane Jeannin reviennent sur les attaques contre la culture française entre gaspillage, braquage et dérives idéologiques.
📌Introduction 📷 L’image de la semaine : Le rocambolesque braquage du Louvre Alors que les images de la fuite des cambrioleurs circulent sur les réseaux sociaux, après le spectaculaire braquage de la Galerie d’Apollon et des diamants de la couronne, retour sur le vol à 88 millions d’euros qui révèlent les failles immenses de la France vis-à-vis de la défense de sa culture. 📰 Le dossier du jour : Cinéma : exception française ou propagande ? Comment l’argent public est-il utilisé pour financer une vision politique plutôt que la création artistique ? Combien coûte réellement un film au contribuable ? Comment les films deviennent des armes idéologiques ? Nous répondons à toutes ces questions avec Martial Bild qui a mené l’enquête !
💡 Les pastilles de l’info :
L’affaire Mélenchon : après France Inter, ils en ont parlé sur « Quelle Epoque ! »
T’es antisémite ! : Le micro off de Nathalie Saint-Cricq et Gilles Bornstein
« La Furia » sacrifiée sur l’autel du politiquement correct
Nunez face à Darius Rochebin et Sonia Mabrouk : deux journalistes et… deux chiffres sur l’immigration clandestine !
Juppé et le “devoir de réserve” du Conseil constitutionnel sur « Quelle Epoque »
#webtube : À seulement 25 ans, Louise Morice incarne une nouvelle génération de femmes journalistes issues d’une droite culturelle assumée. Présente chaque matin à la matinale de Frontières, elle s’affirme aussi comme une voix singulière sur les réseaux sociaux, où elle aborde sans détour des sujets tels que la féminité, la maternité, l’identité et la famille.
Avec son premier documentaire, Adieu les bébés (à visionner ici), elle plonge au cœur d’un thème rarement traité avec autant de franchise : la chute de la natalité en France. Un film d’enquête et de témoignages qui, loin de la froideur des statistiques, donne la parole à des femmes, des mères, mais aussi à des experts, pour comprendre pourquoi tant de jeunes Françaises ne veulent plus d’enfants.
Dans l’interview qu’elle nous a accordé sur le sujet (ci-dessous), Louise Morice dévoile un regard à la fois lucide, incarné et profondément enraciné.
Elle y décrit une société occidentale minée par la peur, la culpabilité écologique et le néo-féminisme, où la maternité est trop souvent présentée comme une aliénation. Elle y voit les symptômes d’une crise de la transmission, d’une rupture civilisationnelle : un pays qui ne fait plus d’enfants est, selon elle, un pays qui cesse de croire en lui-même.
Le documentaire, explique-t-elle, n’est pas un manifeste, mais un cri d’alerte, un appel à « remettre l’amour à la mode » et à réconcilier liberté et maternité, choix individuel et destin collectif.
Loin des dogmes, elle plaide pour un véritable “plan Marshall de la natalité”, mais aussi pour une bataille culturelle : redonner sens au foyer, à la continuité, à la figure du père et de la mère, contre un monde qui tend à les effacer.
Avec franchise, Louise Morice revient aussi sur son propre parcours : elle qui n’était « pas de droite », dit avoir été rattrapée par le réel — un basculement provoqué autant par l’insécurité vécue que par le sentiment d’un monde en perte de repères. Adieu les bébés se veut donc autant un film sur la démographie qu’un document sur la fragilité spirituelle et identitaire de l’Occident contemporain. A visionner de toute urgence, ici
Breizh-info.com : Pouvez vous vous présenter à nos lecteurs ? Quel a été le moment décisif où vous avez su que vous vouliez être journaliste ?
Louise Morice : J’ai 25 ans. Depuis juin 2023, je suis journaliste chez Frontières (anciennement Livre Noir), où j’anime la matinale tout en contribuant à la communication et au graphisme. Mais mon engagement ne s’arrête pas au journalisme. Depuis plusieurs mois, je partage sur Instagram des réflexions personnelles sur des sujets qui me touchent profondément : la féminité, la maternité, la famille, l’identité.
Ce cheminement m’a menée à réaliser mon premier documentaire : Adieu les bébés. Un projet né d’un besoin simple, mais pressant: parler de ce qu’on évite, de ce qui dérange, de ce qui manque cruellement dans le débat public. À force de creuser ces questions, de voir à quel point elles étaient peu abordées ou mal comprises, ça m’a semblé évident. Il fallait que ce soit dit, montré, transmis. Pour « le moment décisif », j’ai décidé de me lancer le jour où j’ai compris que l’indignation ne suffisait plus. À l’époque, j’étais alternante dans une entreprise sans lien avec la politique, et le meurtre de Lola Daviet m’a bouleversée de manière irréversible.
Ce drame a brisé quelque chose en moi. Je savais que je ne pouvais plus rester spectatrice. Je voulais agir, mais j’ignorais encore comment. Je connaissais déjà David Alaime, aujourd’hui directeur d’Occidentis et directeur éditorial de Frontières. Il m’a parlé du renouveau de Livre Noir, de leur ambition, de leur besoin de sang neuf. Je lui ai demandé de transmettre mon nom à Erik Tegnér.
Je n’avais pas de plan de carrière, seulement une volonté : être utile. Quelques jours plus tard, il me proposait de rejoindre l’équipe.
Breizh-info.com : D’où vous vient ce goût pour les sujets de fond, à contre-courant des tendances médiatiques ? Y a-t-il des modèles — journalistes, écrivains, penseurs — qui vous ont inspirée ?
Louise Morice : Je ne veux pas faire de redites, mais il faut que je le dise : avant, je n’étais pas de droite. Je détestais même la droite. Je la voyais comme rance, fermée, patriarcale. J’étais persuadée qu’elle rabaissait les femmes. Et puis, le réel m’a rattrapée, au sens propre. Un soir, alors que je me rendais à un baby-sitting, en plein couvre-feu, un homme d’origine nordafricaine m’a frappée contre un mur. Gratuitement. J’étais seule, vulnérable. C’était après le Covid. Quand j’ai osé décrire mon agresseur à mes amies, leur seule réponse a été : « Ce n’est pas une question d’origine, le problème, c’est les hommes. Tous les hommes. »
Je n’ai pas pu accepter ça.
Oui, il existe des violences commises par des français « de souche ». Mais j’ai compris, à ce moment-là, que l’immigration incontrôlée faisait venir en France des hommes qui ne voyaient pas les femmes comme des égales, mais comme des proies. Comme de la chair fraîche. Moi, j’ai grandi dans une famille où on respecte les femmes. Deux grands frères protecteurs, un père droit et aimant, des hommes qui aiment et honorent leur femme.
Alors non, je ne peux pas entendre que « tous les hommes sont des prédateurs ». C’est faux. C’est injuste. Et c’est dangereux. Nous n’avons pas à accepter que les femmes occidentales soient traitées comme du butin. Nous n’avons pas à baisser les yeux devant des violences qu’on n’ose plus nommer. Notre civilisation a porté la femme haut. Déesse, mère, guerrière, sainte. Là où d’autres en ont fait une cible, nous en avons fait une source. Là où d’autres l’ont réduite à un trophée, nous en avons fait une mémoire vivante. Les femmes et les enfants ont toujours été les premières victimes, objets de vengeance, cibles de la barbarie.
C’est fini. Protéger la femme, c’est protéger la lignée. C’est défendre la civilisation.
En ce qui concerne mes « modèles » que je préfère appeler inspirations, je pioche un peu partout. Elles sont nombreuses : Charlotte d’Ornellas, Appoline de Malherbe, Sonia Mabrouk, Eugénie Bastié, Gabrielle Cluzel, Christine Kelly, Aziliz Le Corre, Faustine Bollaert, Marie-Estelle Dupont… Je ne pourrais pas toutes les citer. Chacune m’inspire à sa façon, par leur engagement, leur douceur, leur force tranquille. Et comment ne pas finir avec les plus essentielles : ma mère, mes grand-mères… et Sainte Marie, Mère de Dieu. Pardon messieurs, de rester dans mes « carcans » d’ancienne féministe, mais ce sont d’abord les femmes qui m’inspirent. Cela dit, je n’oublie pas les hommes, mon père le premier, qui m’a tout donné (même le pire défaut : être de droite… je plaisante). Mes frères, pour leur amour et leur courage. Et plus largement, les hommes de ma vie, qui me soutiennent chaque jour.
Breizh-info.com : Vous êtes une femme, journaliste, et vous abordez des sujets que d’autres femmes évitent. Ressentez-vous une double pression — celle d’un milieu hostile et celle d’une idéologie dominante ?
Louise Morice : Oui, je ressens une double pression. D’abord, celle du milieu : le journalisme est un environnement où il faut constamment justifier sa légitimité, encore plus quand on est jeune, femme, et qu’on ne pense pas comme la majorité. Il y a une forme de conformisme intellectuel qui s’exerce en douceur, mais qui pèse. Ne pas dire ce qu’on attend de vous, ne pas reprendre les éléments de langage dominants, c’est déjà être soupçonnée.
Ensuite, il y a la pression idéologique. Aujourd’hui, certaines idées sont devenues intouchables, certaines vérités indicibles. Oser parler d’insécurité, de violences sexuelles, d’immigration ou encore de l’effacement progressif des repères familiaux et culturels, c’est s’exposer à des accusations, à des caricatures, à des attaques souvent très violentes. Et ce sont parfois d’autres femmes qui les portent. Mais je n’ai pas choisi de parler pour plaire. Je parle parce que je vois, parce que je vis, parce que je refuse le silence. Ce que j’aborde, ce sont des réalités. Ce n’est ni une provocation ni une posture. C’est une responsabilité.
Breizh-info.com : Pourquoi avoir choisi ce thème — la chute de la natalité — à un moment où peu de médias osent en parler franchement ?
Louise Morice : Parce que c’est une question vitale, et qu’on ne peut plus se permettre de la contourner. La chute de la natalité, ce n’est pas une tendance sociologique parmi d’autres. C’est un signal d’alarme. Quand un pays ne fait plus d’enfants, c’est qu’il doute de lui-même, qu’il ne se projette plus, qu’il n’a plus confiance dans l’avenir, qu’il ne s’aime plus. C’est une crise existentielle. Peu de médias en parlent franchement, parce que ça oblige à poser des questions dérangeantes : pourquoi les femmes n’ont-elles plus envie d’avoir d’enfants ? Pourquoi tant de jeunes disent ne plus vouloir de famille ? Qu’est-ce que notre société a fait de la maternité, de la transmission, du foyer ? On préfère accuser le patriarcat, l’écologie ou le capitalisme, plutôt que de regarder en face un modèle de société qui a peu à peu vidé la maternité de son sens, et qui traite la famille comme une option parmi d’autres. Moi, j’ai voulu en parler parce que je suis une femme, parce que je suis concernée, et parce que je ne veux pas vivre dans un monde sans enfants. Je me souviens, petite, des publicités qu’on voyait : des enfants étrangers, dénutris, sous les bombes, les yeux pleins de détresse. C’était toujours à l’autre bout du monde. Quelque part, l’homme occidental était coupable de tout. Cette culpabilisation constante, cet ethno-masochisme, a été parfaitement intégré : à force de vouloir sauver l’autre, on a fini par oublier les nôtres. L’État, les associations, les médias, le service public : tous ont peu à peu détourné les yeux des souffrances locales. On a préféré parler des enfants d’ailleurs plutôt que de regarder ceux qui dorment à la rue ici, ceux qui grandissent dans la violence, sans repères, sans avenir. Et aujourd’hui, la France, à son tour, se tiers-mondise. Lentement, mais sûrement. Tout cela ne vient pas d’un manque de moyens, mais d’un manque de volonté, et d’un immense aveuglement.
Breizh-info.com : Ce documentaire ne se contente pas de chiffres : il donne la parole à des femmes, des mères, des experts. Comment avez-vous articulé cette approche à la fois intime et sociétale ?
Louise Morice : En faisant la chose la plus simple, donner la parole, j’ai lancé un appel à témoins. Et j’ai été submergée par les réponses. Chaque témoignage était bouleversant. Les choisir a été l’étape la plus difficile, car chacun méritait d’être entendu. À travers eux, j’ai compris des choses que je n’avais pas anticipées. Mon documentaire s’est peu à peu construit non pas autour de moi, mais grâce à eux. Certes, tout est parti d’une question personnelle. Mais je ne voulais surtout pas que ce film soit auto-centré. Car il n’y a pas une seule cause à la chute de la natalité, mais une mosaïque de vécus, de peurs, de blessures, de désillusions. La première version du documentaire durait 2h15. J’aurais pu en faire un film fleuve… Mais je me suis résolue à le ramener à 1h15. En revanche, tous les entretiens sortiront en version longue sur Frontières +, parce que chaque voix mérite d’être écoutée. Pour les experts, j’ai simplement contacté ceux que j’avais déjà reçus dans ma matinale, et qui me semblaient les plus pertinents. Je suis profondément reconnaissante de la confiance qu’ils m’ont accordée, et de l’intérêt sincère qu’ils ont porté à ce sujet.
Breizh-info.com : Vous parlez d’une “crise silencieuse qui menace l’avenir de la France”. À quel point, selon vous, cette crise démographique est-elle un enjeu civilisationnel ?
Louise Morice : Une société peut survivre à des crises économiques, à des tensions politiques, même à des conflits internes. Mais elle ne survit pas à sa propre disparition. La démographie, ce n’est pas qu’un chiffre ou une courbe : c’est la projection que fait un peuple dans l’avenir. C’est un indicateur de confiance, de vitalité, d’amour, de désir de transmettre. Quand un pays ne fait plus d’enfants, il faut s’interroger : que s’est-il passé pour que le lien entre les générations se rompe ? Cette crise est silencieuse parce qu’elle est lente, presque imperceptible au quotidien. Mais ses conséquences sont profondes : vieillissement accéléré, isolement, déclin économique, et surtout effacement progressif de ce qui nous relie les uns aux autres. La natalité, c’est la racine d’un peuple. Si elle meurt, le reste finit par suivre.
Breizh-info.com : Vous donnez la parole à des femmes qui ne veulent plus d’enfants, parfois “par peur du monde”. Est-ce un symptôme d’une société qui a perdu confiance en elle-même..ou bien les conséquences de la propagande médiatique ambiante ?
Louise Morice : Je pense que c’est les deux à la fois, et que l’un alimente l’autre. D’un côté, il y a une perte de confiance collective : dans l’avenir, dans les institutions, dans le couple, dans la stabilité économique et affective. Toutes les femmes n’ont pas renoncé à la maternité par égoïsme, certaines l’ont fait par peur. Peur de tout devoir porter seules. Peur d’imposer à un enfant un monde qu’elles perçoivent comme instable, violent ou vide de sens. Mais cette peur n’est pas née de nulle part. Elle a été renforcée, parfois construite, par un discours ambiant très négatif : une forme de propagande médiatique et culturelle qui associe la maternité à une aliénation, la famille à une prison, et l’homme à un danger. On a glorifié la déconstruction, la rupture, l’indépendance totale… mais à quel prix ? Quand une société ne valorise plus la transmission, le foyer, la continuité, il ne faut pas s’étonner que de plus en plus de femmes y renoncent. Ce n’est pas une libération : c’est souvent un renoncement douloureux, mais présenté comme un progrès.
Breizh-info.com : Plusieurs intervenantes évoquent le poids du néo-féminisme, qui associe maternité à aliénation. Pensez-vous que ce discours a durablement fracturé la relation des femmes à la maternité ?
Louise Morice : Le néo-féminisme dominant a imposé l’idée que devenir mère, c’était forcément se sacrifier, se soumettre, s’oublier. Que porter la vie, c’était trahir une forme d’émancipation. Résultat : on a séparé, presque artificiellement, la liberté et la maternité, comme si les deux étaient incompatibles. Mais ce discours est dangereux. Il promet l’indépendance, mais il laisse beaucoup de femmes dans un grand vide. Car le désir d’enfant ne disparaît pas sous la pression idéologique : il se refoule, il culpabilise, il s’étouffe parfois… et il ressurgit plus tard, avec douleur. Attention, je ne dis pas que toutes les femmes doivent devenir mères pour être accomplies. Je dis que le choix réel n’existe que si les deux voies sont respectées. Or aujourd’hui, dans certains milieux, vouloir être mère jeune, ou consacrer du temps à sa famille, c’est souvent mal vu. Ce discours a abîmé le lien entre les femmes et la maternité. Mais je crois qu’une réconciliation est possible et qu’elle commence par redonner à la maternité sa vraie place : ni injonction, ni renoncement. Juste une puissance, un pouvoir. En échangeant avec des femmes engagées dans un parcours de PMA, j’ai compris qu’on faisait croire aux femmes qu’elles pouvaient se poser la question plus tard… mais parfois, plus tard, c’est trop tard.
Breizh-info.com : Vous interrogez aussi des femmes issues de milieux populaires, de zones rurales ou urbaines. Avez-vous observé des différences marquantes dans le rapport à la maternité selon les milieux sociaux ?
Louise Morice : Oui, il y a des différences, bien sûr, mais ce qui m’a frappée, c’est ce qui relie, au-delà des milieux. Dans les milieux populaires, qu’ils soient ruraux ou urbains, la maternité reste souvent une évidence, un repère, parfois une fierté. Le rapport au corps, à la transmission, à la famille est plus direct, plus concret. On ne théorise pas, on vit. Et beaucoup de femmes que j’ai rencontrées ont une forme de lucidité crue mais courageuse : elles savent que ce ne sera pas facile, mais elles veulent des enfants, et elles en assument le désir. Dans les milieux plus favorisés ou diplômés, le discours est différent : on « intellectualise » davantage. On repousse, on doute, on remet en question. Par égoïsme parfois, mais souvent par peur : peur de l’échec, de ne pas être à la hauteur, de perdre sa liberté, ou tout simplement de ne pas « cocher toutes les cases » avant. Ce que j’ai ressenti partout, quels que soient les milieux, c’est une grande solitude autour de la question de la maternité. Que l’on veuille devenir mère ou que l’on hésite, cette décision, immense, est souvent portée seule. Il y a peu d’écoute, peu de soutien réel. Et puis, très vite, surgit une autre question : celle de la garde. C’est un point central, mais trop souvent ignoré dans le débat public. Aujourd’hui, choisir d’avoir un enfant ne devrait pas être synonyme de renoncement, ni à son travail, ni à ses ambitions, ni à sa liberté. Or la réalité, c’est que faire garder son enfant est un parcours du combattant : il faut accepter de s’en séparer très tôt, trouver une personne ou structure de confiance, gérer des listes d’attente interminables ou payer des sommes énormes. C’est un poids logistique, affectif, et financier. Tant qu’on ne prendra pas ça au sérieux, beaucoup de femmes continueront à retarder ou à renoncer à la maternité. Pas par manque de désir, mais parce que les conditions ne sont pas réunies pour concilier pleinement vie de femme, vie de mère, et vie professionnelle
Breizh-info.com : Certains évoquent une peur écologique — “ne pas faire d’enfants pour sauver la planète”. Est-ce une peur sincère, ou un prétexte à un renoncement plus profond ?
Louise Morice : Je pense que, pour certaines, cette peur écologique est sincère. Beaucoup de femmes ont grandi avec des images de catastrophes climatiques, des rapports alarmistes, et l’idée qu’un enfant serait une « empreinte carbone » de trop. On leur a dit que faire un enfant, c’était aggraver le problème. Mais bien souvent, cette peur en cache d’autres : peur de l’avenir en général, peur d’un monde instable, d’un modèle de société qui ne protège plus, qui ne rassure plus, où la transmission semble incertaine. Il y a aussi le poids d’un discours ambiant très culpabilisant, qui a peu à peu associé la maternité à un choix égoïste, voire irresponsable. Ce climat d’accusation permanente ne construit rien. Il isole, il paralyse, il fait douter les femmes au lieu de les accompagner. Et puis, il faut le dire : ce discours est très autocentré, très occidental. Comme si l’Homme occidental devait porter seul la culpabilité du monde, et comme si sa disparition, démographique ou culturelle, était la solution à tous les problèmes. Mais allez en Afrique par exemple : demandez-leur s’ils pensent à ne plus avoir d’enfants pour sauver la planète. La réponse risque de surprendre. Là-bas, l’enfant est encore perçu comme un prolongement, une bénédiction, un héritage, pas comme un danger.
Comme l’écrit Hervé Carrier dans Lexique de la culture pour l’analyse culturelle et l’inculturation (1992) : « La culture, c’est la mentalité typique qu’acquiert tout individu s’identifiant à une collectivité ; c’est le patrimoine humain transmis de génération en génération. » Évidemment, il ne s’agit pas de généraliser ni de tomber dans des stéréotypes culturels. Chaque individu est unique, chaque culture est traversée de contradictions. Mais ce qu’on observe, de manière assez constante, c’est que dans de nombreuses sociétés non occidentales, le lien au collectif, aux ancêtres, aux aînés reste profondément ancré. La transmission, la solidarité et l’altruisme intergénérationnel y occupent encore une place centrale. Cela ne veut pas dire qu’elles sont à l’abri : la modernisation les touche aussi de plein fouet. Mais ces sociétés semblent avoir conservé, au moins en partie, une vision plus organique de la famille et de la continuité humaine, là où l’Occident tend à fragmenter, à isoler, à douter. Ce n’est donc pas uniquement une question d’écologie. C’est une crise de la transmission.
Breizh-info.com : Le titre du documentaire, “Adieu les bébés”, sonne comme une alerte. Pensez-vous qu’il est encore possible d’inverser la tendance ? Et comment ?
Louise Morice : Le titre Adieu les bébés sonne effectivement comme une alerte, un cri d’alarme face à une réalité inquiétante. Mais ce n’est pas un constat de fatalité. Oui, il est encore possible d’inverser la tendance. Pour cela, il faut d’abord briser le silence et oser parler franchement de cette crise démographique, sans tabou ni culpabilisation. Ensuite, il faut repenser nos politiques familiales : améliorer l’accès à la garde d’enfants, soutenir financièrement les familles, faciliter la conciliation entre travail et vie de famille, redonner du sens et de la valeur à la parentalité dans notre société. Enfin, il faut réconcilier les femmes (et les hommes) avec leur désir d’enfant, en écartant les discours culpabilisants, en leur offrant un vrai soutien, des choix réels, et en valorisant la maternité comme une force, une richesse, et non une contrainte. Et puis avant tout, remettons l’amour à la mode !
Breizh-info.com : Faut-il, selon vous, un véritable “plan Marshall de la natalité”, ou est-ce avant tout une bataille culturelle à mener ?
Louise Morice : Vous montrez que la France se dépeuple tandis que d’autres populations continuent de croître. Faut-il y voir un risque identitaire autant qu’un défi social ? Je pense que la question de la natalité en France est à la fois un enjeu social, culturel et identitaire. Un vrai « plan Marshall de la natalité » est nécessaire : cela passe par des mesures concrètes, ambitieuses et durables, mieux accompagner les familles, faciliter la garde d’enfants, soutenir les mères et les pères, réduire les inégalités territoriales, etc. C’est indispensable pour créer un environnement où avoir des enfants redevient un choix possible, serein et encouragé. Mais ce n’est pas suffisant. Il faut aussi mener une bataille culturelle, pour redonner du sens à la famille et à la transmission, pour valoriser la maternité et la paternité, et pour reconstruire une confiance dans l’avenir. Sans ce travail en profondeur sur les mentalités, les politiques risquent de ne pas suffire.
Breizh-info.com : Ce documentaire aborde des thèmes qui dérangent la gauche culturelle. Avez-vous subi des pressions ou des menaces depuis sa sortie ?
Louise Morice : Je n’ai pas spécialement ressenti de menace ou de rejet. Peut-être aussi parce que j’espère sincèrement que mon documentaire ne soit pas perçu comme un jugement, notamment envers les femmes qui ne veulent pas avoir d’enfants. Ce n’est pas le propos. En revanche, je vois passer certains messages, que j’avais anticipés : « Toi, tu n’as pas d’enfants. » Justement. C’est précisément pour cette raison que j’ai voulu donner la parole à celles et ceux qui sont directement concernés. Parce que je ne voulais pas parler à leur place. J’ai 25 ans. Et il y a encore quelques années, je ne voulais pas d’enfants non plus. Aujourd’hui, je sens quelque chose changer : le désir grandit, l’horloge tourne, les questions se posent autrement. Et j’ai voulu comprendre pourquoi tant de femmes ressentent la même chose que moi, tout en faisant de moins en moins d’enfants. C’est de là qu’est née la question centrale du documentaire : ADIEU LES BÉBÉS : Pourquoi les femmes françaises ne font-elles plus d’enfants ? C’est une réflexion que j’aurais pu avoir même en étant mère, sans doute avec un regard différent, plus incarné, plus intime. Mais n’en étant pas encore là, j’ai choisi d’écouter. Écouter une quinzaine de femmes et aussi quelques hommes qui ont accepté de se livrer, de confier ce qu’il y a de plus intime : leur rapport au désir, à la famille, à la peur, à cette époque qui bouleverse tout.
Breizh-info.com : Si vous deviez adresser un message à une jeune femme hésitant à devenir mère, que lui diriez vous ?
Louise Morice : Je lui dirais d’abord : Tu as le droit d’hésiter. Ce n’est pas un cap anodin, ni une évidence pour toutes. Devenir mère (j’imagine, j’ai vu et entendu) c’est se donner, mais c’est aussi se découvrir. Je lui dirais de ne pas laisser la peur décider à sa place. On nous a souvent présenté la maternité comme un frein à notre liberté. Mais pour beaucoup de femmes, elle devient au contraire une force, un ancrage, une clarté nouvelle. Je lui dirais aussi qu’aucune société ne devrait l’obliger à choisir entre sa liberté et sa fécondité, entre sa carrière et son désir d’enfant. Si ce choix devient un dilemme insurmontable, alors ce n’est pas à elle de se remettre en cause. C’est la société qui doit changer. Je lui conseillerais de s’entourer, de parler, de poser des questions aux mères autour d’elle, d’écouter des récits positifs, pas seulement des témoignages alarmants. Avoir un enfant est un défi, oui, mais c’est un défi que l’on peut porter en communauté. Alors, rapproche-toi de femmes qui brillent dans leur maternité, qui t’inspirent. Prends le temps. Mais ne fais pas de choix que tu pourrais regretter. Prends le temps, mais ne rate pas la dernière heure. Parce que, quand elle passe, elle ne revient pas, et ça aussi, je l’ai vu, je l’ai entendu, dans tant de récits de femmes. Le temps passe plus vite qu’on ne vous le fait croire. Ne vous laissez pas rattraper. Et surtout : aime-toi. Sache que si le désir de devenir mère naît en toi, il n’a pas à être caché ni justifié. Il est noble. Il est légitime. Il est vivant. Il est beau.
#webtube : Sa ligne éditoriale est plus pernicieuse : en se nimbant d’une aura scientifique, elle distille sa doxa bien-pensante. Resterait-il quelque chose à sauver, dans le paquebot de Radio France ? C’est en tout cas ce que certains semblent croire : France Culture serait nécessaire pour transmettre un savoir impartial et neutre au milieu de notre actualité polarisée et fourmillante de « fake news » à « débunker ». Angélisme ou naïveté, France Culture n’échappe pourtant pas à la règle et sa ligne éditoriale serait même encore plus pernicieuse, puisque c’est en se nimbant d’une aura scientifique et donc, par essence, sans parti pris que la radio distille sa doxa bien-pensante.
C’est ainsi que, sous couvert d’une haute question philosophique – « Peut-on se réjouir de la mort de quelqu’un ? » -, voilà Jean-Marie Le Pen et Charlie Kirk mis sur le même plan qu’Oussama ben Laden : il faut vraiment n’avoir honte de rien !
Pourtant, pour sa rentrée, France Culture nous avait promis la lune : « Alors que l’actualité s’emballe et que les certitudes vacillent, France Culture aide toutes et tous à décrypter le réel pour appréhender le monde. Cette exigence d’éclairer, de questionner et de raconter anime notre projet éditorial, entre information rigoureuse, débats passionnés, savoirs vivants et récits puissants. » Il y avait là de quoi se réjouir sincèrement, pour le contribuable : son argent serait employé au bien commun, au débat des idées, à la diffusion du savoir. Alors, depuis ces grandes annonces, Nicolas en a-t-il pour son argent ? Rien n’est moins sûr ! Il n’est même pas nécessaire, d’ailleurs, de fouiller bien loin : les dernières émissions proposées en podcast [baladodiffusion, NDLR] sont un florilège de ce que peut offrir de meilleur l’idéologie de la déconstruction. Digne Héritière des Cultural Studies, France Culture offre à ses auditeurs un véritable militantisme académique sous couvert d’analyse et de décryptage.
Ainsi, dans sa série « Écrire l’Histoire de France, mode d’emploi », deux historiens, Patrick Boucheron et Gérard Noiriel, vous décrivent« l’histoire d’un pays pluriel qui n’a ni identité figée ni origine commune », et dans cette émission, Patrick Boucheron présente un ouvrage formidable concocté « avec près de 149 historiennes et historiens » qui « prônent une conception pluraliste de l’Histoire en réponse à « l’étrécissement identitaire » qui domine aujourd’hui le débat public ». Voilà qui est clair, vous ne pourrez pas dire que vous n’étiez pas prévenus ! Christophe Colomb n’est pas épargné, lui non plus : « L’un des personnages les plus mythifiés de l’Histoire occidentale a longtemps bénéficié de son aura de grand navigateur, au détriment de l’homme colonisateur, ayant soif d’or et d’épices, pratiquant l’esclavage, massacrant les Indiens… » On vous a dit déconstruction, rien n’échappe au bulldozer France Culture.
Un relativisme dogmatique
En 2024, Le Figaro Magazine, en s’appuyant sur une étude de l’Institut Thomas More, avait déjà dénoncé ce parti pris idéologique au profit des idéaux de gauche, et même si France Inter était désignée comme la chaîne « dont l’orientation politique et idéologique est la plus marquée, avec 32 % de participants répondant à la qualification « socialiste et progressiste » », France Culture, malgré ses grandes promesses de neutralité scientifique, ne pouvait pas tellement se prévaloir de mieux. S’il faut tout déconstruire, ne mettre aucune règle et faire du relativisme un dogme, on comprend mieux comment Charlie Kirk et Jean-Marie Le Pen se retrouvent sur la même ligne qu’Oussama ben Laden : au nom de quoi se réjouir de leur mort serait-il moins légitime que de fêter celle d’un terroriste à l’idéologie mortifère et aux centaines de morts ? Rassurez-vous, comme l’expliquait Sibyle Veil, la présidente de la maison ronde, à la commission culture du Sénat, le 8 octobre dernier, « les équipes de la radio publique développent un nouveau « baromètre » en s’appuyant sur l’IA » pour mesurer le pluralisme sur ses antennes. France Culture sera-t-elle mieux notée que les autres chaînes ? Encore une fois, tout dépend de la neutralité de ladite IA…
Qu’à cela ne tienne, France Culture l’a promis, fin août : cette année, la radio « affirme son rôle de média de référence, accessible et vivant, pour nourrir votre curiosité, vous surprendre, vous émouvoir et vous rassembler ». On se demande quand même qui la radio espère encore fédérer, à force de s’employer, ouvertement ou à mots couverts, à déconstruire au nom du savoir tout ce qui constituait, naguère, l’ossature culturelle et symbolique française.
#webtube :« Nous sommes dans l’abus de pouvoir le plus sinistre et manifeste », dénonce Laurent Obertone, auprès de BV. « La gauche a le droit de rire. La droite non. » La Furia est dans la tourmente. La très droitière revue satirique est bannie des kiosques depuis quelques mois et alerte sur une « censure » et une atteinte à la liberté d’expression. La cause ? Le magazine, qui va fêter en décembre sa quatrième année d’existence, s’est vu retirer son agrément cet été. Laurent Obertone dénonce un « arrêt de mort économique » et un « abus de pouvoir ».
L’écrivain, familier des grands entretiens de Boulevard Voltaire, est à l’origine du trimestriel qu’il a cofondé avec Laura Magné, ex-éditrice de la maison d’éditions Ring et deux boxeurs qui n’ont pas l’habitude de faire dans la dentelle : le dessinateur Marsault et l’influenceur Papacito.
SOS Racisme et SOS Homophobie, encore et toujours
L’affaire éclate le 2 juillet, lorsque la Commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP) retire son agrément au titre de presse engagé. Une décision qui sonne comme une condamnation à mort pour La Furia, puisqu’il ne peut plus bénéficier, désormais, des avantages fiscaux, des tarifs postaux préférentiels et du droit aux aides à la presse. Mais il perd surtout son agrément IPG (information politique et générale) qui rend obligatoire la mise en vente d’un titre de presse par les marchands de journaux.
La CPPAP reproche au journal satirique un contenu pouvant « faire l’objet de poursuites pénales ». Pour Laurence Franceschini, la présidente de la commission, par ailleurs membre du comité d’éthique de France Télévisions, la revue « pose une question de discrimination » ; elle justifie ainsi la suppression de son « caractère d’intérêt général ». La Furia avait pourtant obtenu son premier agrément en 2022, une validation qui fut renouvelée fin 2024.
Quelle est l’origine d’un si brusque revirement ? Il ne faut pas aller chercher très loin. Les professionnels de la traque à l’anticonformisme et au politiquement incorrect : SOS Racisme et SOS Homophobie. En avril, les associations déposaient trois plaintes dans lesquelles elles dénonçaient des « propos racistes, sexistes et LGBTphobes ». Les blanches colombes s’empressaient d’alerter et de faire pression sur la CPPAP, qui ne s’est pas fait prier longtemps. Il faut dire qu’en ces matières, Laurence Franceschini, ex-directrice des affaires juridiques de l’Arcom, est devenue spécialiste.
Charlie Hebdo intouchable
On imagine aisément qu’à la lecture de La Furia, la gauche et la bien-pensance de notre temps s’étranglent. La une du numéro paru en avril peut donner une idée du style particulièrement corrosif adopté par les irrévérencieux : un bourreau cagoulé tient à la main une hache ensanglantée, avec ce titre : « Justice, c’était mieux avant. » Faut-il apprécier l’humour, le ton et l’esprit de La Furia pour s’indigner d’un cas d’école où le deux poids deux mesures règne en maître ? Assurément non. Quand BV l’interroge sur la radicalité de l’humour de sa revue, Laurent Obertone campe droit dans ses bottes : « Étant donné la situation radicalement épouvantable du pays, notre humour ne sera sans doute jamais assez radical. Il est temps de se réveiller. » L’auteur de La France Orange mécanique s’insurge contre une atteinte manifeste à la liberté d’expression : « Nos contenus seraient « susceptibles de choquer ». À partir du moment où une commission peut radier sur cette base l’agrément d’un titre de presse, contre l’avis de la Justice, nous sommes dans l’abus de pouvoir le plus sinistre et manifeste. » Les fameuses plaintes dont la revue a fait l’objet ont en effet été classées sans suite. « Charlie Hebdo a essuyé quantité de procès et de condamnations sans perdre son agrément », se défend l’écrivain, qui pointe une flagrante injustice : « Cette flagrante différence de traitement s’explique par notre différente couleur politique. »
Appel au soutien
La Furia est donc la nouvelle victime de la formidable influence de SOS Racisme et SOS Homophobie qui prouve leur indécrottable pouvoir de nuisance. Rappelons que les associations comme SOS Racisme vivent sur le dos du contribuable, se gavant de subventions publiques. À titre d’exemple, en 2022, l’État s’est engagé pour trois ans à verser, aux adeptes de Touche pas à mon pote, 230.000 euros, chaque année, « afin de soutenir ses actions de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT+ ». « Ces gens, dotés de ressources considérables, feront toujours tout pour nous réduire au silence », avertit Laurent Obertone, qui ne baisse pas la tête et lance un appel à ceux qui voudraient les soutenir : « Il est temps de leur montrer qu’on ne les laissera plus faire. » Dans un message vidéo publié ce jeudi 23 octobre, l’auteur de Guerilla affirme qu’il manque deux mille abonnements « pour sauver »La Furia et mettre ses ennemis « sous terre ».