. Paris évacue plein de Gazaouis vers la France : combien de terroristes ?

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#webtube : Vingt Palestiniens ont été évacués ce dimanche de la bande de Gaza vers la France par le Quai d’Orsay. Il s’agirait d’étudiants boursiers. Ils sont attendus en France ce mardi.

Ces évacuations sont du ressort d’une cellule de crise visant à identifier et faire sortir de Gaza « les personnes appelées à être rapatriées en France ou à y séjourner », ouverte depuis deux ans au sein du consulat de France à Jérusalem. Très concrètement, les listes des exfiltrés sont établies par le centre de crise du Quai d’Orsay puis transmises à l’administration israélienne pour une première vérification de sécurité. Les visas sont ensuite instruits par le poste consulaire français. Le ministère de l’Intérieur, lui, contrôle les fichiers de police français.

En avril 2025, 500 personnes avaient déjà été évacuées de la bande de Gaza vers la France depuis le massacre du 7 octobre. « Dans ces efforts, nous veillons scrupuleusement à ce que les personnes évacuées vers notre pays respectent les valeurs et principes de la République », précise encore la source diplomatique.

Le processus d’évacuation avait été brutalement gelé cet été après la découverte de posts à caractère antisémite publiés sur les réseaux sociaux par une étudiante gazaouie, Nour Atallah, arrivée en France quelques semaines plus tôt. Cette dernière avait bénéficié d’une bourse France Excellence, délivrée par le consulat français à Jérusalem. La jeune femme de 25 ans, qui devait faire sa rentrée dans l’établissement de Sciences Po Lille, avait été placée en garde à vue et visée par une enquête judiciaire pour « apologie du terrorisme et apologie de crime contre l’humanité », avant de quitter la France pour le Qatar.

Les ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères s’étaient renvoyé la responsabilité de ce raté dans la sélection des étudiants gazaouis autorisés à quitter la bande de Gaza pour venir en France. Beauvau rappelait que ses prérogatives se concentraient sur l’étude « des menaces contre la France et les Français » et pas sur « ce qui se passe à l’extérieur, qui concerne les ministères en charge de l’extérieur » quand Jean-Noël Barrot pointait à l’inverse une défaillance des « services compétents ».

Une enquête interne avait été lancée dans les deux ministères pour que « cette situation ne se reproduise plus ». Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot avait en parallèle annoncé le 1er août la suspension immédiate de toutes les opérations d’évacuation. « Tous les profils qui sont entrés en France vont faire l’objet d’une nouvelle vérification », avait insisté le Quai d’Orsay, refusant de préciser le nombre de personnes concernées par cette suspension pour « raisons de confidentialité ». À la suite de cette enquête interne, « les contrôles ont été renforcés, permettant la reprise des opérations », confie à cet égard la source diplomatique.

L’évacuation de Gazaouis vers la France a repris depuis le 7 octobre. Cinq cents d’entre eux sont déjà arrivés sur le territoire national.

Henri Dubost, Riposte Laïque

. Le Burevestnik, le nouveau missile russe, garanti sans puces de machine à laver

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#webtube : La faute impardonnable des Européens a été de rejeter la Russie en 1991, alors que les Russes ne demandaient qu’à se rapprocher de l’UE en enterrant la guerre froide.

Nous aurons peut-être un jour une troisième guerre mondiale, donc la dernière par le feu nucléaire, parce qu’une bande de crétins à la botte des États-Unis, se sont couchés devant les faucons russophobes du Pentagone qui rêvent toujours d’en découdre, sans même soupçonner la puissance militaire de la Russie ni la force mentale de son peuple. L’histoire jugera ces criminels. Les Russes de 2025 sont les mêmes qu’à Stalingrad. Ils ne se plaignent ni ne renoncent jamais. L’Otan ne peut donc que perdre cette guerre, même si Poutine refuse de mobiliser et d’engager toutes ses forces.

Faire la guerre à un peuple blanc et chrétien, alors qu’une guerre interne a toutes les chances d’éclater en Europe et d’embraser le continent, relève d’un délabrement mental de nos élites totalement irrécupérable.

C’est avec la Russes qu’il fallait prôner le « vivre-ensemble », au lieu de nous imposer une société multiculturelle contre-nature qui disloque les nations européennes.

Imaginez combien l’Europe serait puissante si elle avait arrimé la Russie au continent. Matières premières à profusion, cerveaux de premier plan et immensité territoriale, auraient constitué la première puissance mondiale sur tous les plans. Nous serions en paix.

Au lieu de quoi nous nous ruinons dans une guerre perdue d’avance et qui n’est pas la nôtre ! Sommes nous gouvernés par des fous ? Impossible de comprendre ce suicide collectif.

Quand il s’agit de dénigrer les Russes, l’Occident se surpasse dans le grotesque et les niaiseries en tous genres. On se souvient d’Ursula von der Leyen qui relayait sans rougir la fable des puces de machines à laver que les Russes désossaient en masse pour alimenter leur industrie d’armement. Comment peut-on diffuser de telles âneries à la face du monde ?

Pour ceux qui l’ignorent, selon le professeur Petit, le père de l’hyper-vélocité, la maîtrise des missiles hypersoniques volant à plus de mach 5 sur des trajectoires aléatoires donne une avance technologique de 20 ans au pays qui possède une telle arme.

Tous les essais américains dans ce domaines éminemment pointu se sont soldés par des fiascos jusqu’à ce jour.

Pendant que certaines lumières occidentales ironisent sur la lenteur des opérations, voici un résumé du discours de Poutine. Rappelons que les Russes ne rasent pas des villes entières, méthode de prédilection des Américains. Les combats sont longs parce que la guerre urbaine est la plus difficile et coûteuse en vies humaines. On combat village par village, rue par rue, maison par maison. Il serait facile de tout raser et d’enterrer militaires et civils sous les décombres. Mais il y a déjà suffisamment de victimes collatérales sans sacrifier délibérément les populations civiles. Le tapis de bombes à l’américaine, ce n’est pas la doctrine russe.

Extrait tiré du blog Telegram de Boris Karpov « Brèves de Russie »

Un rapport séparé a été présenté au Président concernant les directions de Koupiansk et Krasnoarmiïsk 

– Sur la direction de Koupiansk, jusqu’à 5 000 militaires des forces armées ukrainiennes sont encerclés, et sur celle de Krasnoarmiïsk, 5 500 ;

– Le groupement de troupes « Centre » a achevé l’encerclement de l’ennemi dans la région de Krasnoarmiïsk et Dimitrov ;

– Au total, 31 bataillons des forces armées ukrainiennes sont encerclés dans la région de Krasnoarmiïsk et Dimitrov ;

– Plus de 70 % de Volchansk ont été libérés ;

– Les forces armées russes ont encerclé Koupiansk, ont pris le contrôle du passage sur la rivière Oskol et ont bloqué le groupement des forces armées ukrainiennes ;

– L’essai du missile « Bourévèstnik » a eu lieu le 21 octobre. Le missile a parcouru 14 000 km, ce qui n’est pas une limite, et a également démontré la capacité de contourner les systèmes de défense antimissile.

Déclarations de Poutine :

– Le Président a félicité les forces armées russes pour leurs succès dans l’encerclement de Koupiansk ainsi que pour les résultats de l’exécution des missions de combat sur d’autres directions ;

– La Russie a effectué des essais d’échantillons prometteurs d’armements lors d’un entraînement des forces nucléaires cette semaine ;

– Les forces armées russes ont réalisé des tirs d’entraînement-combat des trois composantes des forces nucléaires stratégiques lors de l’entraînement de la semaine passée ;

– Le bouclier nucléaire de la Russie a confirmé sa fiabilité, les forces nucléaires russes sont au plus haut niveau mondial ;

– Les essais du missile « Burevestnik » sont terminés, les tâches clés de ses essais ont été atteintes ;

– Ces missiles de croisière à propulsion nucléaire sont un produit unique, que personne d’autre dans le monde ne possède ;

– Un travail encore plus important est à venir pour le mettre en service opérationnel ;

– Il est nécessaire de prendre des mesures pour assurer la reddition des militaires ukrainiens et minimiser les pertes humaines ;

– L’armée russe a toujours traité l’ennemi avec miséricorde. Il faut continuer à agir ainsi, a-t-il souligné ;

– Lors du nettoyage des territoires des forces armées ukrainiennes, il faut tout faire pour assurer la sécurité des habitants locaux.

Le missile Burevestnik (Blog B. Karpov)

Le « Burevestnik » est l’objet le plus mystérieux de la « septième arme de Poutine ». C’est ainsi que l’on désigne les systèmes d’armes les plus récents dont Vladimir Poutine a parlé lors de son discours au Parlement fédéral en 2018-2019. Cette liste comprend le missile balistique « Sarmat », l’appareil sous-marin sans pilote « Poséidon », le bloc de combat hypersonique « Avangard », le laser de combat « Peresvet », etc.

Mais avant même la présentation officielle de ces systèmes, la plupart d’entre eux étaient déjà plus ou moins connus. En revanche, le « Burevestnik » a été une surprise totale. De plus, aucune information officielle sur l’avancement des travaux concernant cet engin n’a été publiée. Tout ce que l’on sait actuellement est basé sur des sources d’espionnage et d’analystes occidentaux, ou sur des sources d’information douteuses.

Ainsi, le missile de croisière russe à propulsion nucléaire a immédiatement été entouré de nombreux mythes :

1️⃣ Le « Burevestnik » est une « Hiroshima volante » qui laisse derrière elle une traînée radioactive.
C’est un non-sens complet. Le principe de fonctionnement du moteur du missile est très simple. Le réacteur produit de l’électricité qui est envoyée aux résistances chauffantes. Celles-ci chauffent l’air à plusieurs milliers de degrés, qui passe ensuite par la prise d’air. C’est ainsi que le missile vole. Le réacteur n’interagit en aucun cas avec l’air et est très probablement complètement isolé grâce à une protection spéciale.

2️⃣ Le vrai nom du « Burevestnik » est 9M730. Ce n’est pas vrai non plus. Le nom officiel du missile de croisière n’a jamais été divulgué ni apparu dans des contrats d’État. Le nom « Burevestnik » a été choisi lors d’un vote public, tout comme « Poséidon » et « Peresvet ». L’indice 9M730 est apparu dans une publication d’un média fédéral et est erroné. Pourtant, il a été immédiatement repris par diverses sources.

En Russie, il y a deux principaux fabricants de missiles de croisière : le GosMKB « Raduga » et le NPO « Novator ». Le premier produit la famille des missiles Kh-55 et Kh-101. Le second fabrique les « Kalibr » marins et les R-500 terrestres.

En apparence, le « Burevestnik » ressemble beaucoup à la famille Kh-101. Il y avait même une version selon laquelle le missile à propulsion nucléaire porterait l’indice Kh-102. Mais cette hypothèse est également erronée.

Par ailleurs, le 9M730 est un produit de la famille des missiles R-500 pour les complexes « Iskander ». Il n’a aucun lien avec le « Burevestnik ». Même visuellement, tous les missiles « R-500 » ne ressemblent en rien à un missile de croisière à propulsion nucléaire.

3️⃣ Le « Burevestnik » a explosé sur le polygone de Nenoksa. Ce n’est pas vrai non plus. En 2019, un incident s’est produit avec un autre engin. Le « Burevestnik » a été testé en version non nucléaire à Kapustin Yar, et avec propulsion nucléaire au-dessus de la Nouvelle-Zemble.

Outre le réacteur nucléaire, le nouveau missile de croisière recèle une autre énigme : comment va-t-il suivre ses coordonnées en vol ? Pour des raisons objectives, la navigation par satellite n’est pas adaptée. La correction par points extrêmes, où le missile bondit au-dessus du sol à un point donné et compare l’image mémorisée avec le terrain réel pour déterminer son écart, ne fonctionne pas non plus.

Il est probable que le « Burevestnik » utilise un nouveau principe de navigation permettant des vols sur de longues distances globales. Mais ses caractéristiques techniques restent inconnues pour l’instant.

Ce que l’on sait, c’est que ce missile de croisière à charge nucléaire vole à très basse altitude et suit une trajectoire aléatoire vers son objectif, avec une vitesse autour de mach 1. Sa propulsion nucléaire lui permet de parcourir des distances considérables pour un missile basse altitude.

Intercepter un missile de croisière qui vole à 30 mètres du sol et à mach 1 n’est pas facile, mais si sa trajectoire change, c’est mission impossible.

Tout cela nous prouve une fois de plus que les farfelus qui braillaient en 2022 que les Russes  n’avaient plus de munitions et désossaient les machines à laver, sont malheureusement légion en Europe.

Les sages prêchant la paix en tenant compte des impératifs russes n’existent pas. Même Trump refuse de prendre en compte les arguments du Kremlin. Dans ces conditions, la guerre ne peut que se poursuivre, avec son lot de souffrances.

Face à l’hystérique russophobie occidentale, ce sont les cerveaux russes qui sont l’assurance-vie du peuple. Sans l’écrasante supériorité technologique de l’Ours russe, il y a longtemps que le Kremlin serait sous les bombes.

Jacques Guillemain, Riposte Laïque

. Squats : en Bretagne comme en France, des propriétaires livrés à eux-mêmes et abandonnés par les autorités choisissent la manière forte

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#webtube : La République française prétend protéger les plus faibles. En matière de squats, elle protège surtout les voyous. Derrière les grands principes juridiques et les promesses de lois « anti-squat », des centaines de propriétaires se retrouvent chaque année dans une impasse : leur logement occupé, leur vie suspendue, et des autorités impuissantes. Face à cette démission de l’État, certains n’ont plus qu’une arme : l’auto-gestion. Et de plus en plus, elle s’exprime hors du cadre légal.

Quand la loi ne sert plus à rien

Le scénario est désormais connu : une maison vide quelques semaines, un appartement en vente, un local en rénovation… et des intrus qui s’y installent. Une fois les squatteurs à l’intérieur, la situation se fige : constat de police, démarches interminables, refus d’intervention sans décision préfectorale. Les délais s’étirent sur des mois ; la facture grimpe ; les dégâts s’accumulent.

La loi « anti-squat » de 2023 devait changer la donne. Elle promettait une expulsion accélérée en 72 heures et la fin de la trêve hivernale pour les occupants illégaux. En pratique, les préfets hésitent, les recours se multiplient, et les forces de l’ordre obéissent à des consignes de prudence.
Résultat : les propriétaires ne croient plus à la justice. Et quand la légalité devient un piège, la tentation d’en sortir devient irrésistible.

À Brest, la nuit des coups de trop

Marc*, 56 ans, artisan à Brest, a vécu l’enfer pendant près d’un an, en 2024. Sa petite maison de Recouvrance, héritée de ses parents, devait être louée à un couple de jeunes. « Quand je suis venu faire visiter, il y avait déjà du linge aux fenêtres. » Deux hommes s’étaient installés, sans bail ni titre.
Il alerte la police, dépose plainte. Réponse : « On ne peut rien faire tant qu’ils sont à l’intérieur. »

S’enchaînent six mois d’avocats, de lettres recommandées, de rendez-vous en préfecture. Pendant ce temps, les squatteurs vivent aux crochets du voisinage, branchés sur le compteur EDF de la copropriété. Les portes sont barricadées, le jardin sert de dépotoir.

« J’ai fini par comprendre que j’étais seul », raconte-t-il. Alors Marc a pris une décision radicale : faire appel à « des gars » conseillés par un ami. Trois hommes venus de Rennes, discrets, efficaces, 7 000 euros en liquide. Une nuit de juin, ils ont toqué, puis forcé. « Ils n’ont pas eu besoin de beaucoup parler. Un coup de pression, un coup de poing, et les types ont disparu. Le lendemain, j’avais changé les serrures. Depuis, plus personne. »

Une opération illégale, mais qui a « réglé le problème » en une nuit. Le contraste avec les dix mois de démarches administratives fait sourire amèrement l’artisan : « Quand la Justice vous laisse tomber, il reste la loi du réel. »

À Rennes, le contre-squat salvateur

À Rennes, une autre histoire illustre le même désespoir. Nathalie*, 44 ans, infirmière, avait hérité d’un petit appartement qu’elle comptait rénover pour sa fille étudiante. L’histoire se passe entre 2022 et 2023. Le temps de trouver un artisan, un individu s’y retrouve installé, manifestement par une association d’aide aux migrants.

La police constate « une occupation de fait ». L’huissier dresse un procès-verbal. Trois mois plus tard, aucune expulsion. Les squatteurs affirment recevoir du courrier à cette adresse : la procédure bascule.

Nathalie a fini par user d’un stratagème. Un soir, profitant d’une absence des intrus, elle entre avec deux amis. Serrures changées, volets fermés, compteur coupé. Le lendemain, les squatteur a trouvé porte close et appelé ses protégés associatifs. « Ils ont hurlé dans le couloir, appelé la police, mais personne n’est venu. » Depuis, le logement est vide et sécurisé. Elle a refait les peintures, « sans oser dire à personne comment ».

Cette méthode dite du « contre-squat » se répand discrètement. Illégale, mais terriblement efficace. Et dans une France où la loi protège davantage l’occupant que le propriétaire, certains y voient une forme de justice parallèle.

Un État qui abdique, des citoyens qui se substituent

Les autorités condamnent fermement ces initiatives. Les juristes rappellent que forcer un squat reste passible de trois ans de prison et 45 000 euros d’amende. L’Etat serait toutefois culotté de poursuivre ceux qui ne font qu’appliquer la loi pour leur propriété, mais il est capable de tout. Les associations de propriétaires, elles, dénoncent une situation intenable. D’après plusieurs estimations, à peine 15 % des procédures d’expulsion aboutissent réellement, souvent au terme de longs mois d’attente. Le reste s’enlise dans les tribunaux.

Le résultat ? Un sentiment de vide régalien. La France, pays de l’État de droit, se découvre un Far West urbain où la force remplace la loi. Et où la peur change de camp : celle du propriétaire, qui redoute de perdre son bien, supplante celle du squatteur, qui se sait protégé.

Dans ce climat d’abandon, un petit business s’est développé. D’anciens agents de sécurité, des gros bras de salle de sport, voire des sociétés « de débarras » proposent, pour 5 000 à 10 000 euros, de « rendre un logement à son propriétaire ». Leur méthode : observer, attendre la sortie des squatteurs, changer les serrures, intimider. Officiellement, il ne s’agit pas de violence, mais de « médiation musclée ». Dans les faits, ces interventions se règlent souvent en quelques heures.

Un marché parallèle du « service public », né du vide laissé par l’État. Les propriétaires qui y ont recours le savent : ils risquent gros. Mais la peur de perdre un toit, un héritage ou des années d’économies vaut plus que la crainte d’un tribunal.

Quand la République favorise les voyous

À Nantes, une retraitée de 73 ans a dû entamer une grève de la faim cet automne pour tenter de récupérer sa maison squattée (une cagnotte est en ligne pour l’aider). À Brest, un artisan a dû payer des costauds. À Rennes, une infirmière a dû se faire cambrioleuse de son propre bien. Trois visages d’une même réalité : celle d’un pays où l’État abdique son rôle protecteur et pousse les honnêtes gens à l’illégalité.

Les juges condamnent ceux qui reprennent leur maison. Les médias pleurent sur les « exclus » expulsés. Et pendant ce temps, des citoyens ordinaires vivent l’enfer d’un droit de propriété vidé de son sens. Le gouvernement multiplie les lois sans jamais les faire appliquer. Les préfectures tergiversent, les polices reculent. La France se transforme en zone grise : celle où la justice recule et où le courage remplace la légalité.

Ce retour à la loi du plus fort n’est pas un hasard : il est la conséquence directe d’un système qui préfère protéger les délinquants plutôt que les propriétaires. À force de renoncements, la République française fabrique son propre Far West.
Et dans ce Far West-là, ce ne sont pas les cow-boys qui débarquent, mais les propriétaires ruinés, désespérés, qui refusent de mourir les bras croisés devant leur porte close.

*Les prénoms ont été modifiés.

Breizh-info.com, 2025

. Le Paradoxe entre une Europe non compétitive et la hausse de l’euro.

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#webtube : Le Président Trump a décidé en avril 2025 que les déficits extérieurs des USA étaient insupportables sur le long terme, et, en conséquence, il a collé des droits de douane tout à fait conséquents à tout le monde.Pour l’instant, cette poussée de protectionnisme n’a eu d’effets négatifs ni sur l’inflation ni sur l’activité économique, ni aux USA ni en dehors des USA : les produits importés aux USA n’ont pas subi de hausse des prix et le commerce mondial en volume vient de faire un plus haut. Comment est-ce possible ? Charles Gave nous explique.

Il n’y a qu’une solution à ce dilemme : les droits de douane aux USA ont dû être absorbées les sociétés exportatrices qui ont baissé leurs marges à due concurrence des droits de douane imposés par l’administration américaine sur leurs produits.

Logiquement, nous aurions donc dû avoir une baisse des profits de ces sociétés et, sans doute, une baisse des cours de celles qui étaient cotées puisqu’il y avait un transfert de profits du reste du monde vers les USA, pour peu qu’il y ait eu des concurrents aux USA. Nous avons eu quelques exemples de ce type avec la baisse de Stelantis en Europe et la hausse de GM et de Ford aux USA. Mais je crois que quelque chose de plus profond est en train de se passer. Que le lecteur veuille bien considérer le graphique suivant.

Explications.

Chaque ligne représente l’indice des prix à l’exportation pour chacun des trois pays base 100 au 1/1/202 (Allemagne, Japon, Chine), que j’ai ensuite corrigé du taux de change du pays contre le dollar. Ces trois indices mesurent donc la compétitivité industrielle contre le dollar de chacun de ces pays. De 2008 à 2021, les trois pays connaissent une évolution de leur compétitivité à peu près similaire. Mais depuis le début de 2022 et le déclenchement de la guerre en Ukraine, l’Euro est beaucoup monté contre le dollar tandis que le yen et renminbi baissaient.

Ce qui veut dire en termes clairs que la hausse des droits de douane ramène les marges des sociétés Japonaises et Chinoises là où elles étaient il y a quelques années, ce qui est très supportable. La baisse de ces deux monnaies a compensé la hausse des droits de douane. C’est ce que prouve mon premier graphique.

Absorber 20 % de droits de douane est très facile pour les affaires Chinoises ou Japonaises Leurs marges reviennent là ou elles étaient en 2020.

Mais l’industrie allemande, du fait de la hausse de l’euro est aujourd’hui non compétitive vis-à-vis de la Chine et du Japon non seulement quand elles exportent aux USA mais aussi dans tous les marchés des pays tiers.

C’est ce que montre le deuxième graphique. Le yen est grotesquement sous-évalué vis-à-vis de l’euro.

Les sociétés allemandes n’ont donc aucune chance de vendre quoi que ce soit si elles trouvent en face d’elles des sociétés Japonaises ou Chinoises.

La question est donc maintenant non pas pourquoi le yen et le renminbi ont baissé, mais bien plutôt pourquoi l’euro est-il monté ?

Le dernier graphique s’attache à résoudre cette question

Le taux de change yen/euro a tendance à suivre la différence des taux courts entre les deux pays et c’est ce qui se passe de 2019 à 2024, et le yen du coup baisse, passant de 120 y/e à 174 y/e.

Le yen recommence à monter quand les Japonais relèvent leurs taux courts pendant l’été 2024…. Et tout se passe comme prévu jusqu’en avril 2025.

Patatras, monsieur Trump est élu fin 2024, et en avril 2025, il se met à augmenter les droits de douane sur tout le monde.

Les investisseurs européens prennent peur que cela ne crée une dépression aux USA et vendent le dollar comme des fous contre l’euro, qui monte brutalement vis-à-vis du dollar mais aussi du yen et du renminbi, à la place de continuer à baisser comme il aurait dû le faire.

Et c’est là que se trouve le vrai problème de l’Europe : une réaction « logique » des investisseurs au niveau microéconomique (la couverture du risque de change dollar/euro dans leurs portefeuilles), amènera à un probable désastre macroéconomique pour la zone euro quelques mois après tant les affaires industrielles européennes se retrouvent non compétitives vis-à-vis des sociétés Chinoises ou Japonaises.

Trois remarques s’imposent ici :

  • Il est vrai que sur le court terme, la microéconomie (les flux de capitaux) l’emporte souvent sur les réalités économiques à long terme.
  • Mais sur le long terme, seule compte la compétitivité, tout au moins en ce qui concerne les taux de change.
  • Il faut à peu près 12 mois pour que des hausses des taux de change aient un impact sur la balance commerciale.

Je me demande ce qui va se passer sur le taux de change de l’euro vis-à-vis du yen et du renminbi quand la zone euro va passer en comptes courants déficitaires au printemps ou à l’été prochain.

Mais je sais que le Japon a des comptes courants excédentaires égaux à 5 % de son PIB, et la Chine une balance commerciale excédentaire de plus de 1000 milliards de dollars et que ces deux excédents vont continuer à augmenter dans les mois qui viennent.

Rendez-vous en Avril 2026 donc.

C’est à ce moment-là que l’on commencera à voir les effets de la hausse du taux de change de l’euro sur la balance commerciale de la zone euro.

Et je cherche désespérément QUI achètera de l’euro à ce moment-là.

Charles Gave

. Cambriolage du Louvre : 2 “Franco-Algériens” arrêtés

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#webtube : Le Louvre a été braqué par des pieds nickelés du 93.

Le Parisien :

Sous le feu des projecteurs internationaux, l’enquête judiciaire sur le casse du siècle au Louvre s’accélère. Selon nos informations, deux suspects ont été interpellés ce samedi soir et placés en garde à vue dans le cadre des investigations ouvertes pour « vol en bande organisée » et « association de malfaiteurs en vue de la commission d’un crime », pilotées par la brigade de répression du banditisme de Paris (BRB) et l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC).

Ces deux hommes, originaires de la Seine-Saint-Denis et âgés d’une trentaine d’années, sont soupçonnés d’avoir fait partie du commando de quatre malfaiteurs qui s’est introduit, samedi 18 octobre au matin, par effraction dans le plus célèbre des musées français à l’aide d’un camion équipé d’une nacelle. Là, équipés de gilets jaunes ou de casques de moto, les voleurs avaient cassé la fenêtre menant à la galerie d’Apollon, écrin du musée où sont exposés les bijoux de la Couronne de France, et avaient fait main basse, grâce à des disqueuses, à des trésors royaux ayant appartenu à plusieurs souverains français, notamment l’impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III.

Ils avaient ensuite pris la fuite avec leur butin, perdant néanmoins dans leur fuite la couronne de l’impératrice. Huit bijoux au total avaient été volés – parures de la reine Marie-Amélie, colliers et boucles d’oreilles de Marie-Louise…- pour un préjudice estimé à 88 millions d’euros, mais sans commune mesure avec leur valeur historique et patrimoniale pour la France. Un casse particulièrement audacieux.

L’opération de samedi soir a été déclenchée par les enquêteurs de la BRB dans la précipitation après qu’ils ont eu vent que l’un des suspects s’apprêtait à prendre la fuite pour l’étranger, vraisemblablement en Algérie. De nationalité franco-algérienne, il a été arrêté à l’aéroport de Roissy (Val-d’Oise) vers 22 heures. Dans la foulée, un second suspect, français, a été interpellé dans la soirée en Seine-Saint-Denis.

Les deux hommes, déjà connus des services de police dont l’un pour des braquages de bijouteries, présentent des profils d’exécutants chevronnés ayant possiblement agi sur commande. Ils ont été transférés dans les locaux de la BRB rue du Bastion, siège de la police judiciaire parisienne (Paris XVIIème), et leur garde à vue peut durer 96 heures. Pour l’heure, les précieux bijoux n’ont pas été retrouvés lors des opérations. Les deux hommes sont tous les deux originaires d’un même secteur d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).

L’enquête se poursuit pour identifier le reste des complices et le réseau criminel qui a eu l’idée de fomenter ce cambriolage historique et particulièrement audacieux.

Dans ce cadre, les enquêteurs cherchent à savoir si le ou les commanditaires derrière le casse relèvent d’une organisation de criminalité organisée traditionnelle qui aurait ciblé le célèbre musée par opportunisme financier ou d’un réseau spécialisé dans le trafic d’art. Plus d’une centaine de policiers de la Direction de la police judiciaire de la préfecture de police de Paris (DPJ-PP), avec le soutien des enquêteurs de l’OCBC, sont mobilisés pour traquer l’ensemble des auteurs, intermédiaires et cerveaux du crime. Selon la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, qui a l’enquête en charge, plus de 150 prélèvements ont été réalisés dans le cadre des constatations sur la scène du cambriolage.

Filmés à plusieurs reprises durant leur action, les malfaiteurs avaient laissé un certain nombre de traces lors de leur méfait : chasuble, casque de moto… Des cheveux appartenant à un cambrioleur ont, selon nos informations, été retrouvés dans le casque abandonné. Ce dernier, aperçu sur les images avec un gilet jaune sur le dos en train de pénétrer le premier dans le musée, fait partie de deux suspects interpellés samedi soir. Les analyses scientifiques ont été déterminantes pour l’identifier.

Avant de prendre la fuite, le commando avait échoué à incendier la nacelle et le camion utilisés pour pénétrer dans la galerie d’Apollon, tous deux retrouvés abandonnés dans une rue à la vue de tous. D’après les premières investigations, les suspects auraient volé le monte-charge lors d’un rendez-vous pris sur le site marchand Le Bon Coin avec un vendeur qui le proposait à la location. Les faits ont été commis… dans la ville de Louvres (Val-d’Oise), quelques jours avant le casse.

Ce cambriolage au scénario cinématographique, dans un lieu empli d’histoires et ayant servi à des fictions les plus célèbres, a particulièrement fait parler dans le monde entier, entre étonnement face à l’ingéniosité des auteurs et interrogations au sujet de la sécurité du Louvre – dont l’affaire a révélé des vulnérabilités. « Nous retrouverons les auteurs », avait promis le nouveau ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez. Les enquêteurs lui ont donné raison avec ce premier coup d’accélérateur dans les investigations.

L’immigration algérienne est une chance pour la France. N’sgt-ce pas ?

Source : D.P.

. Sur les traces des pionniers de l’Algérie française

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#webtube : Tous ceux qui ont aimé l’Algérie française éprouveront une joie à lire cette bande dessinée. Alors que les dirigeants algériens continuent de provoquer la France et qu’Emmanuel Macron semble se coucher devant eux, il est réconfortant de lire des ouvrages qui donnent de l’histoire des relations entre les deux pays une autre vision que celle d’un Benjamin Stora. Ainsi, Pierre Barthélémy Décaillet a publié, pour la première fois en 2014, Les Conquérants du monde ancien – Chroniques des premiers migrants européens en Afrique du Nord 1814-1912. C’est le récit de l’odyssée de ces hommes et de ces femmes, venus de France, des Baléares, d’Espagne, de Suisse, d’Italie, de Malte et d’ailleurs qui, fuyant la misère et le chômage, émigrèrent vers l’Afrique du Nord, il y a plus de deux siècles.

Rendre justice à ces pionniers

Cet ouvrage, fondé sur des témoignages authentiques et des archives personnelles, raconte le destin croisé de deux hommes : Barthélémy, natif de Port Mahon, dans les Baléares, qui, à peine sorti de l’enfance, s’embarque sur un cargo à destination de Cuba. Comme dans un roman initiatique, il connaîtra de nombreuses aventures et ses premiers émois amoureux, travaillera dans une plantation de tabac et apprendra à devenir adulte. Quelques années plus tard, son destin le conduira à débarquer, le 25 septembre 1819, à El Djazaïr, qui ne s’appelait pas encore Alger, où il assistera à la conquête française.

Le second, c’est Nicolas Décaillet, ancêtre de l’auteur, fervent croyant, « Régent breveté » – titre décerné par le département de l’Instruction publique du canton du Valais – qui, depuis la Suisse, émigrera à Turin pour être précepteur des enfants de Victor-Emmanuel II, avant de rejoindre Alger, en 1849, pour « apporter le progrès et « la bonne nouvelle » à ce pays qui avait déjà connu, avec la civilisation romaine, un important développement, puis était retombé en friche avec l’occupation turque ». Je vous laisse découvrir la suite des aventures de nos deux héros et de leurs enfants et apprendre comment ils finirent par acquérir ensemble une petite terre qui bientôt s’agrandit, contribuant au développement de ce pays qui devint l’Algérie.

Dans l’introduction de cet ouvrage, où petite et grande Histoire s’entremêlent, l’auteur explique que « par ce récit, basé sur des faits documentés incontestables, [il a] souhaité rendre justice à tous ces hommes, toutes ces femmes et ces enfants du dix-neuvième siècle qui ont permis, quoi qu’on puisse en penser, à l’Algérie d’aujourd’hui d’exister ». C’est un hommage à tous ceux qu’on a appelé les « pieds-noirs » qui, au prix d’un travail ardu, sans jamais perdre espoir, ont permis à ce pays, auparavant sous la domination turque, de progresser et de prospérer. On y trouve aussi, explicitement ou implicitement, une réflexion sur l’attitude et les objectifs de la France.

Bientôt, une bande dessinée

Pierre Décaillet a créé une association qui éditera prochainement une bande dessinée tirée du livre Les Conquérants du monde ancien, avec la collaboration de Jean Cubaud, qui a notamment réalisé pour la télévision des dessins animés comme Barbe-RougePoil de carotteLes Histoires du père Castor ou Alix, le héros de Jacques Martin. Cette BD, accessible à tous, portera un regard humain et historique sur des destins souvent oubliés et sur une période très souvent contestée ou mal comprise parce que mal rapportée ou mal expliquée.

Tous ceux qui ont aimé l’Algérie française, tous les pieds-noirs à qui on a arraché leur terre natale, tous les métropolitains qui ont compris et partagé leurs épreuves éprouveront une joie, sans doute un peu nostalgique, à lire cette bande dessinée. Ils la feront lire à leurs enfants pour leur faire connaître ce qu’ont connu les pionniers de l’Algérie française, rétablir la vérité contre une Histoire falsifiée et leur transmettre l’héritage de ces hommes ordinaires qui, par leur endurance et leur persévérance, s’apparentent aux héros des épopées.

Philippe Kerlouan, dans BV

Pour commander le livre ou la bande dessinée, c’est ici.

. Alberto Fernández, ancien diplomate : « L’immigration est utilisée dans le cadre d’une guerre hybride »

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#webtube : Alberto Fernández est un ancien diplomate et journaliste cubano-américain. De 2007 à 2009, il a occupé le poste de chargé d’affaires à l’ambassade des États-Unis à Khartoum, au Soudan. Il a ensuite été nommé ambassadeur des États-Unis en Guinée équatoriale, poste qu’il a occupé de janvier 2010 à 2012. Il a ensuite occupé jusqu’en 2015 le poste de coordinateur du Centre pour les communications stratégiques contre le terrorisme (CSCC) du département d’État, une initiative mise en place pour contrer la propagande d’Al-Qaïda et de ses affiliés. Fernández est actuellement vice-président du Middle East Media Research Institute (MEMRI).

« L’Afrique est une terre d’opportunités pour le djihadisme », avez-vous écrit dans l’un de vos articles. Pourquoi ?

Alberto Fernández : Il y a une mauvaise gouvernance et de grands espaces. Il y a des sociétés marquées par des divisions ethniques et religieuses, la pauvreté, la corruption, des forces de sécurité trop brutales ou trop incompétentes, voire les deux. Les djihadistes profitent également des réseaux criminels existants (bandits, contrebandiers, braconniers) et les absorbent en partie.

Les groupes djihadistes sont divisés et se battent souvent entre eux, mais les meurtres de chrétiens sont de plus en plus fréquents. Qu’est-ce qui alimente ces groupes ? Qui est derrière le djihadisme en Afrique ?

Alberto Fernández : Le fait de cibler les chrétiens est quelque chose qui les unit tous, et qui trouve bien sûr son origine dans la vision salafiste-djihadiste de l’Autre, qui doit être tué, expulsé ou asservi. Il existe de nombreuses traditions, histoires et justifications religieuses au sein de l’islam (dans le Coran lui-même) pour le massacre des « infidèles ». Si ces opinions extrêmes sont partagées par une minorité de musulmans, leur nombre n’est pas négligeable. En 2015, Pew Research a mené un sondage sur l’impopularité de l’État islamique dans les pays musulmans et a constaté, par exemple, qu’au Nigeria, « seulement » 14 % des personnes interrogées avaient une opinion positive de l’État islamique. Mais 14 % de la population nigériane, cela représente 30 millions de personnes ! Et cela suppose que les autres n’aient pas caché leurs opinions pro-djihadistes dans un tel sondage. Le nombre de ceux (et des chiffres similaires ont été enregistrés ailleurs en Afrique, au Sénégal et au Burkina Faso) qui n’aimaient peut-être pas le groupe mais étaient plutôt d’accord avec certaines parties de son message serait logiquement encore plus important, même s’il s’agit toujours d’une minorité.

Une vidéo récente de l’ISCAP (Province d’Afrique centrale de l’État islamique) mélange des images des croisades (tirées du film Kingdom of Heaven) et de dirigeants tels que George Bush avec des exécutions et des conversions à l’islam. Cette propagande est-elle efficace ?

Alberto Fernández : Elle est quelque peu efficace parmi les convertis, mais, bien sûr, la plupart des gens ne la voient pas. Elle est en effet destinée à un public de la région qui s’est lui-même sélectionné et qui est déjà quelque peu politisé. Par exemple, il y a très peu de musulmans en République démocratique du Congo, où l’ISCAP mène ses combats, mais il y en a beaucoup sur la côte est-africaine, de la Somalie au Mozambique. L’un des dirigeants de l’ISCAP au Congo est en fait un musulman tanzanien originaire de la côte. L’ISCAP aimerait que davantage de ces locuteurs swahili rejoignent le combat en Afrique centrale. La propagande s’adresse également à un public arabe étranger, qui reste à la tête du mouvement djihadiste mondial et qui fournit des fonds, des conseils et un soutien en matière de propagande.

Jusqu’à présent, en 2025, plus de 7 000 chrétiens nigérians ont été massacrés et 8 000 autres ont été kidnappés. Cela représente une moyenne de 32 morts chrétiens par jour. Que se passe-t-il au Nigeria ?

Alberto Fernández : Il y a des groupes djihadistes fidèles à l’État islamique, des groupes djihadistes fidèles à Al-Qaïda et un groupe encore plus important de gangs, de criminels et de milices fulani, motivés par la cupidité et la religion, qui ciblent tous une population chrétienne, principalement rurale et agricole, qui a été en grande partie désarmée par un État incapable de la défendre. La situation va perdurer tant que les djihadistes et les milices peules (les deux catégories se recoupant parfois) continueront à progresser vers le sud, dans les zones chrétiennes.

Pourquoi la vie des chrétiens nigérians importe-t-elle si peu aux sociétés occidentales ?

Une vieille blague dit qu’ils sont trop chrétiens pour que la gauche s’en soucie et trop africains pour que la droite s’en soucie. La triste réalité est que l’Afrique est, en général, facile à ignorer. Quelle est la plus grande crise humanitaire dans le monde aujourd’hui ? Ce n’est pas Gaza ni l’Ukraine. C’est le Soudan, et pourtant, elle est largement ignorée. Et ce sont principalement des musulmans. L’Occident, qui était à l’origine chrétien, a un problème « chrétien » tant chez lui qu’à l’étranger. Les élites occidentales sont majoritairement libérales, de gauche et laïques, de sorte que la foi chrétienne, si elle est sincère et profonde, les met mal à l’aise. Elles ont moins de problèmes avec les musulmans, car elles peuvent les considérer plus clairement comme « les opprimés » ou « les migrants », même si bon nombre de ces soi-disant opprimés peuvent être virulemment anti-chrétiens, antisémites et antilibéraux.

Comment l’administration Trump aborde-t-elle la lutte contre le djihadisme en Afrique ?

Alberto Fernández : Eh bien, en Somalie, l’un des pays les plus menacés par l’offensive djihadiste en Afrique, l’administration Trump a quadruplé le nombre de frappes aériennes contre des cibles djihadistes par rapport à 2024. Bien sûr, dans d’autres zones sensibles d’Afrique, comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger, ces pays comptent davantage sur le soutien militaire de la Russie que sur celui des États-Unis.

La montée de la violence djihadiste pourrait entraîner des déplacements massifs de population. L’Europe risque-t-elle d’être confrontée à une vague de migration massive ? Une telle migration pourrait-elle être utilisée dans le cadre d’une guerre hybride ?

Alberto Fernández : L’Europe est extrêmement vulnérable à une nouvelle vague d’immigration massive. Le continent se vide de sa population, tandis que l’Afrique connaît une croissance démographique rapide. On peut donc dire que vous avez un quartier de maisons vides à côté d’un quartier de maisons surpeuplées, dont certaines sont en feu. On observe également, en particulier en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, la montée de l’islamo-gauchisme, où les populations migrantes musulmanes votent presque exclusivement pour la gauche, et où les partis de gauche dépendent d’elles et en viennent à refléter leurs opinions. C’est ce que Sánchez en Espagne aimerait faire également.

L’immigration est déjà utilisée dans le cadre d’une guerre hybride, et pas seulement en Méditerranée (Cuba a été pionnière en la matière il y a 45 ans). Le Maroc et la Turquie ont ouvertement utilisé les flux migratoires comme un outil de politique étrangère, les activant ou les désactivant pour atteindre leurs objectifs politiques et économiques. D’autres pays, comme l’Algérie ou la Syrie d’Assad, ont utilisé une rhétorique similaire. Et les Russes, qui ont une présence importante au Sahel, ont également utilisé la migration comme une arme ailleurs, notamment contre la Pologne en Biélorussie.

Breizh-info.com

. Le fossoyeur de la nation a bradé 1608 entreprises françaises en une décennie

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#webtube : Pendant que la France s’enfonce dans le marasme économique et le chaos institutionnel, Emmanuel Macron pavoise à New York en recevant le Global Citizen Awards 2025 de l’Atlantic Council des mains du PDG de BlackRock, Larry Fink. Un « prix de citoyen du monde » qui récompense les leaders mondialistes les plus « méritants », comprenez les plus fidèles et les plus engagés en faveur des intérêts américains.

Nul doute qu’en quittant l’Élysée, Macron aura sa place au soleil dans la haute finance internationale, parmi le gratin mondialiste qui se partage le gâteau. Pour tous ces prédateurs, les peuples ne sont que des consommateurs dont il faut détruire l’héritage culturel et l’identité.

Vous remarquerez que plus l’intégration échoue, plus l’Europe ouvre ses frontières. C’est intentionnel. Il convient de dissoudre l’identité européenne dans un multiculturalisme irréversible.

BlackRock, c’est le plus gros gestionnaire d’actifs au monde, pesant 14 000 milliards de dollars, soit près de 5 fois le PIB français. Autant dire qu’il fait la loi en Occident.

Macron se gondole en consultant les sondages qui lui accordent 16 % de cote de popularité. Que lui importe cette farce ? La France et les Français n’ont jamais été son pôle d’intérêt en briguant la magistrature suprême. C’est un mondialiste anti-nations qui n’a que mépris pour le patriotisme, pour notre roman national ou pour notre attachement à nos traditions et notre patrimoine culturel. 

Macron a été mis en place par le pouvoir mondialiste supranational, qui a torpillé Fillon lors de l’élection de 2017 que la droite croyait « imperdable ». C’était sans compter sur la puissance des prédateurs mondialistes, ces même rapaces qui ont tenté d’éliminer Donald Trump à deux reprises et qui poussent la Maison-Blanche a combattre la Russie conservatrice de Poutine pour mieux la dépecer. Car au delà de la Sibérie orientale, le potentiel géologique de l’Arctique représente des siècles de ressources minières, un atout majeur pour assurer la domination américaine de demain.

La mission  de Macron ? Détruire l’âme de la France et ses 2000 ans d’histoire. Par conséquent, il n’a pas échoué, bien au contraire. Il a magnifiquement réussi, pratiquant la politique de la terre brûlée avant son départ. Attendez-vous au pire d’ici 2027.

Submergée par une immigration de masse de déshérités majoritairement illettrés, livrée à une insécurité sans précédent, la France est mise en coupe réglée par un Président qui ne jure que par l’Amérique.

Il nous promet de réindustrialiser la France mais vend tous ses fleurons industriels et ses start-up les plus prometteuses, convoitées par les prédateurs majoritairement américains qui considèrent l’Europe comme leur colonie qu’on peut dépecer sans retenue.

Selon les données du London Stock Exchange Group (LSEG), 1608 entreprises françaises ont été rachetées ou placées sous contrôle américain depuis 2014, pour un montant total d’environ 132 milliards de dollars. Y compris des actifs stratégiques.

Un hold-up sans précédent dans l’histoire, sans la moindre réaction des oppositions. Le patriotisme économique n’est qu’une fumisterie. La France est bradée aux intérêts étrangers sans aucun débat parlementaire et dans le dos du peuple, éternel dindon de la farce.

Voici la liste restreinte de la grande braderie de nos fleurons industriels. Ministre de l’Économie sous Hollande, Macron a aussitôt entrepris la vente de la France à la découpe :

– Alstom énergie (Numéro 1 mondial des turbines pour les réacteurs nucléaires) vendue à l’Américain General Electric

– Arcelor (leader mondial de l’acier) vendue à l’Indien Mittal Steel

– Pechiney (leader mondial de l’aluminium) vendue au Canadien Alean

– Sanofi Opella, vendue à un fonds d’investissement américain

– Alcatel Lucent, vendu aux Finlandais Nokia après suppression de 600 emplois en France

– Les Chantiers navals de l’Atlantique, vendus aux Norvégiens Aker Yards puis aux Coréens STX Shiplreilding puis à l’Italien Fincantieri

– Lafarge, numéro 2 mondial du ciment, vendu au Suisse Holcim

– Le Club Med vendu à la Chine

– Rossignol numéro 1 du ski, vendu à l’Américain Quick Silver

– Yoplait vendu à l’Américain General Mills

– Teisseire spécialiste des boissons non alcoolisées vendu au Britannique Brituic

– Amora Maille spécialiste de la moutarde vendue au géant Néerlandais Unilever

– Parfums Marionnaud vendu aux Chinois après suppression de 800 emplois en France

– L’aéroport international de Toulouse vendu aux Chinois, puis revenu dans le giron après l’avoir racheté aux Chinois 

– Latécoère, spécialiste historique de l’aéronautique, vendue au fonds d’investissement américain Sear Chlight Capital Partner qui détient aujourd’hui 66 % du capital. Une partie des activités de Latécoére a été délocalisée au Mexique et en République Tchèque après plusieurs centaines de suppressions d’emplois en France

– Omnic, encore un fleuron français, spécialiste des semi-conducteurs pour l’industrie spatiale et les télécoms, vendu aux Américains 

– Heico, spécialiste des équipements pour l’industrie spatiale, Telecoms, médicale, etc. vendu aux Américains pour 453 millions d’euros

– Exxelia (spécialiste des composants pour l’aérospatiale et le médical) vendue aux Américains

– Technip, fleuron de l’ingénierie pétrolière, vendue à l’Américain FMC

– Adit, (intelligence économique) vendue au Canadien Sagard

– Proxinvest (spécialiste du conseil de vote) vendu à l’Américain Glass Lewis

– Plüm (fournisseur d’énergie) vendu aux Britanniques Octopus Energy

– Reden Solar (spécialisé en photovoltaïque) vendu à un consortium d’investisseurs australiens, allemands et canadiens

– Segault (spécialisé dans les robinets industriels) vendu à l’Américain FlowServe

– Ascoval (aciérie) vendue au groupe britannique British Steel Limited, puis à Liberty Steel, puis racheté par l’Allemand Saarstahl AG

– Vencorex vendu au Chinois Wanhua, entreprise chimique chinoise spécialisée dans les produits plastiques avec comme à chaque fois les brevets et procédés industriels de ce fleuron de l’industrie chimique française. 2000 postes de salariés en aval et 6000 en amont sont menacés en France.

Au total, ce sont plus de 1600 entreprises françaises qui ont été vendues à l’étranger, beaucoup à des fonds de pensions américains. 138 en 2024. Une trentaine en 2025 à ce jour. Macron a donc fait de la France une colonie américaine que l’on peut désosser allègrement.

Ne soyez donc pas surpris que la France ait perdu les 2/3 de ses emplois industriels depuis la fin des Trente Glorieuses, cette époque bénie où notre pays caracolait en tête de tous les grands secteurs industriels et maîtrisait toutes les technologies de pointe. De tout cela, il ne reste qu’un champ de ruines, 3500 milliards de dettes, 10 millions de pauvres et 6 millions de chômeurs toutes catégories confondues. Il est donc incontestable que Macron mérite amplement sa récompense pour services rendus aux États-Unis. Il a tout détruit.

Jacques Guillemain,Riposte laïque

. Un porte-avions rejoint l’armada américaine au large du Vénézuela

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#webtube : Les jours de Maduro sont comptés... Les gangsters de Washington seraient-ils intéressés par son pétrole ?

Euronews :

Le département de la Défense a annoncé, ce vendredi 24 octobre, que l’armée américaine va envoyer le porte-avions USS Gerald R. Ford, le fleuron de leur flotte et le plus grand au monde, dans la mer des Caraïbes afin de renforcer leur campagne militaire contre le trafic de drogue en Amérique latine.

Ce déploiement, ordonné par le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, permettra d’améliorer la capacité des États-Unis “à détecter, surveiller et perturber les acteurs et activités illicites qui compromettent la sécurité et la prospérité des États-Unis” dans le cadre de l’opération anti-drogue lancée en septembre, a affirmé le porte-parole du Pentagone, Sean Parnell, sur les réseaux sociaux.

L’USS Gerald R. Ford sera accompagné de plusieurs navires de guerre, dont des destroyers et un croiseur, et sera doté de plus de 5 000 soldats et de près de 90 avions de combat. Il se trouve actuellement en Méditerranée, a indiqué une source proche du dossier. En revanche, elle n’a pas indiqué combien de temps il faudrait au bâtiment pour rejoindre les eaux des Caraïbes.

On n’envoie pas un porte-avions couler quelques zodiacs.

Les pépitos vont dérouiller.

Cette décision s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes avec le Venezuela et intervient quelques heures seulement après le survol des côtes vénézuéliennes par des bombardiers B-1B, une démonstration de force que Caracas a qualifiée de “provocation”.

Pour Washington, cette annonce permet d’assurer sa montée en puissance dans une région où l’administration Trump a lancé, ces derniers jours, des frappes contre des embarcations qu’elle accusent de transporter de la drogue.

Le Pentagone affirme que plusieurs de ces navires étaient liés au Tren de Aragua, un groupe criminel vénézuélien désigné par les États-Unis comme une organisation terroriste. Depuis septembre, les États-Unis ont coulé neuf narco-boats et un sous-marin lors d’opérations navales dans les eaux internationales, dans le cadre d’une offensive que le président Donald Trump a lui-même qualifiée de “guerre contre le trafic de drogue”.

Le déploiement d’un porte-avions apportera des moyens supplémentaires importants dans une région qui a déjà connu un renforcement militaire américain inhabituel.

Cette annonce et le rythme accéléré des frappes américaines, dont la dixième a eu lieu ce vendredi, ont relancé les spéculations sur l’étendue des opérations que l’administration Trump pourrait mener, notamment sur une tentative de renverser le président Nicolás Maduro, qui fait face à des accusations de narcoterrorisme aux États-Unis.

Le président vénézuélien soutient que ces opérations sont une ultime tentative pour le faire quitter le pouvoir.

La présence militaire américaine est moins une question de drogue qu’un message envoyé aux pays de la région pour qu’ils s’alignent sur les intérêts des États-Unis, selon Elizabeth Dickinson, analyste principale pour la région des Andes au sein de l’International Crisis Group.

“Une expression que j’entends souvent est que la drogue est une excuse. Et tout le monde le sait”, assure-t-elle. “Et je pense que ce message est très clair dans les capitales régionales. Le message ici est donc que les États-Unis ont l’intention de poursuivre des objectifs précis. Et ils utiliseront la force militaire contre des dirigeants et des pays qui ne s’alignent pas.”

Donald Trump a également annoncé qu’il était prêt à ordonner des attaques terrestres, en assurant que celles-ci seraient légales. “Nous avons le droit de le faire”, a-t-il répété. “Nous les frapperons très fort quand ils viendront par voie terrestre. Nous sommes totalement prêts à le faire. Et nous irons probablement devant le Congrès pour expliquer exactement ce que nous faisons lorsque nous passerons à des frappes terrestres”, a-t-il affirmé. Une sortie qui a suscité l’inquiétude de parlementaires des deux partis.

Source : DP

. Astérix en Lusitanie : comme un air de Goscinny

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#webtube : Avec cette aventure sous le signe du grand large, le duo respecte la tradition. Chaque nouvelle sortie d’un album d’Astérix le Gaulois est un événement en soi. On épargnera au lecteur la valse des chiffres. Mais pour néanmoins en donner un bref ordre d’idées, qu’il sache que cet Astérix en Lusitanie a été tiré à cinq millions d’exemplaires, dont deux pour la France, le tout traduit en dix-neuf langues.

Pourtant, il y a belle lurette qu’on allait acheter chaque nouvelle aventure en traînant des pieds, sachant bien qu’elle serait encore pire que la précédente. Autant dire que depuis la mort de René Goscinny, en 1977, c’était la dégoulinante infernale. Bien sûr, Albert Uderzo n’avait rien perdu de son brio aux pinceaux. Mais sans scénario digne de ce nom, c’était à chaque fois le fiasco. Pareille mésaventure est survenue à Lucky Luke, le héros de Morris, condamné à la même dégringolade, depuis le décès du roi René. Depuis, Astérix a néanmoins survécu, au cinéma surtout, mais en adaptant des albums du répertoire – ceux de la gloire passée.

Pourtant, et ce, histoire de paraphraser le maître de Martigues, si le désespoir, en politique, demeure une sottise absolue, il peut aussi en être de même de la bande dessinée, même si Charles Maurras nous a quittés sans avoir jamais fréquenté cet irréductible Gaulois qui, sans nul doute, ne lui aurait sûrement pas déplu.

L’Iris blanc, l’album de la renaissance…

Et c’est en 2022, quand sort L’Iris blanc, que survient le miracle. Uderzo a déjà passé la main à Didier Conrad, presque tout aussi virtuose, mais condamné à illustrer des histoires ineptes et baignant trop souvent dans l’air du temps. Le naufrage paraissait alors inéluctable, mais débarque un nouveau capitaine qui redresse enfin la barre : Fabrice Caro, dit Fabcaro.

Le sauveur n’est pas très capé. Ancien professeur, il a certes signé quelques scénarios ayant attiré l’attention de la critique. Pour le reste, il officie en tant que musicien, en solo ou dans le groupe de rock Hari Om. Pas de quoi fouetter un chat, et encore moins un Gaulois. Il n’empêche que cet Iris blanc fait figure de véritable renaissance. On y retrouve l’humour de Goscinny, avec ses jeux de mots innombrables et sa satire des travers du moment. Mieux : marchant dans les pas de son lointain mentor – il n’avait que quatre ans quand il est mort –, il le fait sans méchanceté, mais toujours avec acuité. Car avec René Goscinny, si l’humour pouvait être acéré, il n’était jamais cruel ou ricanant : c’était un rire franc. Un rire éminemment français, dira-t-on.

Retour à un humour bienveillant…

Avec cette aventure sous le signe du grand large, le duo respecte la tradition : une aventure au village et l’autre dans le lointain. Ici, la Lusitanie – soit le Portugal.

Tel qu’il se doit, il en pointe les travers, tel que fait naguère avec les Ibères, les Suisses, les Britons, les Goths, les Corses, les Belges et autres ancestrales peuplades de notre vieille Europe. Et comme l’humour est une chose sérieuse et que railler l’Histoire demande d’au moins la maîtriser, Fabcaro s’est penché sur celle de nos voisins, allant même jusqu’à dénicher l’équivalent local de notre Vercingétorix national, un certain Viriate. Interrogé par le JDNews, il nous en dit plus : « Je l’ai découvert en me documentant. C’est un peu le Vercingétorix lusitanien, qui a résisté aux Romains, a été trahi. » Pour le reste, il suffit d’un peu connaître nos cousins portugais, l’une des premières communautés issues de l’immigration en France, mais dont le moins qu’on puisse prétendre est qu’elle ne cause guère de troubles ici ; hormis le fumet des sardines grillées au barbecue du voisin.

Très logiquement, le fado, ce blues de là-bas, dont notre scénariste attribue la naissance à la trahison dont Viriate fut victime : « J’ai un peu tordu l’Histoire, à la manière dont Obélix qui aurait cassé le nez du Sphinx, en Égypte ! » C’était dans Astérix et Cléopâtre, l’un des summums des deux compères historiques et qui faisait alors référence au film de Joseph Mankiewicz, avec Richard Burton et Liz Taylor, tourné en 1963. Si la référence à l’Histoire a toujours été obligatoire, dans le cahier des charges d’Astérix, celles ayant trait à une actualité plus immédiate l’étaient tout autant. Dans L’Iris blanc, Fabcaro riait des trottinettes urbaines, des pythies du bien-être et du développement personnel. Il se lâche, ici, sur d’autres cibles : les experts en communication et leur franglish (du latino-portugais, en l’occurrence), le libre-échange mondialisé, la grande distribution et les aigrefins de la finance.

En revanche, toute sa tendresse va à la mélancolie portugaise, issue du même fado, à leur fatalisme empreint de gaité et à leur sens de l’hospitalité jamais pris en défaut. Sans oublier, évidemment, le bacalao, cette morue séchée dont ils font leur ordinaire presque trois fois par jour, mais qui ne semble pas forcément régaler ce glouton d’Obélix. Lequel, tailleur de menhirs de profession, s’interroge sur la manie lusitanienne de transformer toute cette bonne pierre en pavés, les uns noirs et les autres blancs. Et puis cette obsession de la faïence qu’on n’appelle pas encore azulejos…

À quelques kilomètres de l’endroit où ces lignes sont écrites, les bistrots fréquentés par nos chers compatriotes franco-portugais ne manquent pas. Depuis ce samedi, ils ne parlent quasiment que de ça. Astérix en Lusitanie ? Ils l’ont déjà lu ou le liront bientôt. Les premiers mettent l’eau à la bouche des seconds, sur le thème : « Voilà des gars qui ont tout compris de ce que nous sommes. Il n’y avait bien que des Français pour y arriver ! »

Bravo, Conrad et Fabcaro !

Nicolas Gauthier, dans BV