. Budget 2026 : les retraités et les familles dans le collimateur !

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#webtube : En Macronie, il ne fait pas bon être à la retraite. Outre le gel des pensions en 2026 et, dans l’avenir, leur sous-indexation par rapport à l’inflation, les retraités vont subir la suppression de l’abattement de 10 % sur leur pension, remplacé par un abattement forfaitaire de 2.000 euros. Ces mesures, hypocritement présentées comme une participation citoyenne au redressement budgétaire de la France, constituent une attaque en règle non seulement contre les retraités, mais aussi contre les familles où un conjoint, généralement la mère, a choisi d’élever ses enfants et ne touche pas de pension.

Il faut tordre le cou à l’idée reçue, complaisamment divulguée, selon laquelle l’abattement de 10 % pour frais professionnels ne serait pas justifiée pour les retraités qui, par définition, ont cessé toute activité salariée. Lors de sa création, cet abattement n’était pas destiné à couvrir leurs frais professionnels mais visait plutôt à alléger leur charge fiscale. En outre, s’ils ne sont plus en activité, de nombreux retraités restent au service de la société, au sein, par exemple, d’associations pour lesquelles ils donnent beaucoup de leur temps, voire de leur argent. Sans compter ce qu’ils dépensent pour aider leurs enfants ou petits-enfants.

Une réforme qui pénalise les femmes au foyer

Si cette réforme peut sembler équitable – on répète à l’envi que les retraités ont un plus grand pouvoir d’achat que les actifs, qu’ils sont souvent propriétaires de leur résidence ; bref, qu’ils sont des nantis –, elle est en réalité profondément injuste, notamment pour les couples où la mère, horribile dictu, est restée au foyer pour élever ses enfants. On sait depuis longtemps que les politiciens de gauche – et parfois de droite – haïssent la famille, comme on le voit encore avec la réduction du montant des allocations familiales.

À ce sujet — Fraude : jusqu’à 80 millions d’euros indûment versés en Algérie pour les retraites

Cette réforme pénalise, en effet, les couples dans lesquels une « femme au foyer », qui a élevé ses enfants, n’a aucune pension. Ainsi, un couple de retraités où un seul a une pension paiera, pour un même revenu global, plus d’impôt qu’un couple avec deux pensions. Dans le premier cas, l’abattement serait de 2.000 euros, dans le second, 4.000 euros. Ne serait-il pas plus équitable – à supposer que la suppression de l’abattement soit légitime, ce qui est loin d’être acquis – de prévoir un abattement forfaitaire par foyer proportionné au nombre de parts fiscales ? Dans le même temps, on apprend que les Algériens qui, ayant travaillé et cotisé en France, reviennent dans leur pays pour leur retraite perçoivent une pension versée par les organismes français, mais que l’Algérie refuse la réciprocité : c’est la France qui paie la différence !

À ce jour, on ne sait si cette mesure du PLF – ni le PLF dans son ensemble – sera adoptée, mais l’intention même de faire des économies en faisant les poches des retraités révèle chez les concepteurs de ce budget un profond mépris pour cette catégorie de Français qui seraient, pour l’État, un boulet financier. Si la proposition de loi relative à la fin de vie, déjà adoptée par l’Assemblée nationale, passe le cap du Sénat, je vous fiche mon billet que des campagnes insidieuses se mettront en place, tendant à culpabiliser les retraités trop avancés en âge pour les inviter à cesser d’être à la charge de l’État…

[MISE A JOUR du 21/10/2021 à 14h50 ]  Ce 21 octobre en commission des finances les députés ont rétabli l’abattement de 10 % dont bénéficient les retraités (un amendement déposé par le RN). Dans son projet de budget, le gouvernement propose de le remplacer par un abattement forfaitaire de 2 000 euros.

Philippe Kerlouan, dans BV

. Rugby : à Dax, agressions sexuelles et OQTF, les valeurs du sport mises à mal

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#webtube : Agression sexuelle, violence, drogue, alcool… Le rugby n’est plus un sport au-dessus de la mêlée. Ce n’est pas l’affaire Jegou-Auradou mais il y a des similitudes. Ratu Nacika, joueur fidjien évoluant au poste de deuxième ou troisième ligne de l’US Dax (Pro D2) est visé par une OQTF. Cette Obligation de quitter le territoire français lui a été délivrée par la préfecture des Landes, aux alentours du 10 octobre. Elle est consécutive à une affaire judiciaire datant de novembre 2024 et à l’issue de laquelle le rugbyman a été condamné pour agressions sexuelles, violences et dégradation de biens.

Dans la nuit du 2 au 3 novembre 2024, le joueur Ratu Nacika s’est rendu dans des bars de la ville des Landes. Là, il s’en est pris à deux serveuses, touchant les fesses et la poitrine de l’une et se frottant contre la seconde avant de la prendre à partie et de l’insulter. Pour ces faits, il a écopé d’une peine de 12 mois de prison avec sursis (BV ignore s’il a fait appel de ce jugement). Par effet ricochet, il a également vu son titre de séjour non renouvelé et a reçu la fameuse OQTF qui le contraint à quitter la France sous 30 jours.

Carton rouge préfectoral

Un document dans lequel la décision est motivée ainsi : « Au regard de cette lourde condamnation pénale qui concerne principalement des actes de violences, de violences sexuelles et l’interdiction de paraître dans certains lieux comme d’entrer en contact avec les trois autres victimes, la présence de Monsieur Nacika Ratu Josaia sur le territoire français constitue une menace grave et actuelle pour l’ordre public. » Dans ce courrier, il est également précisé que le flanker étant « sans famille à charge […] il n’est pas porté une atteinte disproportionnée à la situation personnelle et familiale » du Fidjien.

Cette information révélée par le bihebdomadaire spécialisé dans l’actualité rugbystique Midi olympique met une nouvelle fois le monde de l’ovalie en lumière de la plus mauvaise des manières.

À ce sujet — La violence chez les Haouas, acte II

Souvent porté au nu, le rugby et ses joueurs dérapent finalement assez régulièrement. Pour rappel, Mohamed Haouas a été condamné à trois reprises pour violences conjugales, violences aggravées lors d’une bagarre (il a fait appel) et cambriolages de bureaux de tabac. Une affaire de viol en réunion a également sali le rugby en 2024 lorsque trois anciens joueurs du FC Grenoble ont été condamnés en première instance à des peines de 12 à 14 ans de prison pour un viol collectif datant de 2017. Leur procès en appel aura lieu du 25 mars au 3 avril 2026, devant la cour d’assises de la Charente, à Angoulême. La même année, Melvyn Jaminet, arrière de Toulon, a aussi fait parler de lui pour avoir tenu des propos racistes. Il y en a d’autres.

Les valeurs aux vestiaires

Devenu professionnel il y a 30 ans, le rugby a connu de très importantes évolutions en un temps record. Les joueurs ont soudain gagné de l’argent, ont été reconnus et ont décroché des contrats publicitaires… La famille rugby a perdu de son âme, au point d’être aujourd’hui touchée de plein fouet par des cas de consommation d’alcool excessive, de drogue, de violence ou de racisme…

N’allons pas jusqu’à dire que tout est noir aujourd’hui et que tout était blanc avant. Il y a dans le rugby d’aujourd’hui des joueurs exemplaires et il y a trente ans, les troisièmes mi-temps n’étaient pas toujours belles à voir. À cette époque, il y eut aussi des affaires et des drames mais il s’agissait de cas isolés et peu fréquents.

Aujourd’hui, il s’agit d’un véritable phénomène : en février dernier, L’Équipe diffusait un reportage intitulé Rugby, la maison brûle pour le moins instructif sur l’état de délabrement du rugby français. En plateau, plusieurs anciens rugbymen tentaient de défendre les joueurs actuels en affirmant que le rugby évoluait aussi mal que la société. Le rugby n’est plus un sport à part, ces joueurs ne font plus exception. Au grand dam des amoureux de ce sport, les valeurs de l’ovalie ne sont plus ce qu’elles étaient.

. Seulement « 300 000 clandestins » en France ? Laurent Nuñez en plein déni : les preuves !

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#webtube : Gérald Darmanin, l’un de ses prédécesseurs, estimait entre « 600 000 et 900 000 » les sans-papiers présents en France. Une prise de fonction qui ne passe pas inaperçue. Moins de dix jours après sa prise de poste place Beauvau, Laurent Nuñez collectionne déjà les casseroles.

Après avoir décidé de tourner le dos à la stratégie algérienne de Bruno Retailleau, son prédécesseur, le nouveau ministre de l’Intérieur fait de nouveau parler de lui. Cette fois-ci, c’est à propos d’immigration. Ce 20 octobre, sur LCI, le journaliste presse Laurent Nuñez de donner un chiffre – ou ordre de grandeur – de l’immigration irrégulière en France. Le nouveau ministre de l’Intérieur tente d’abord d’esquiver la question, assurant « ne pas avoir envie de nourrir la polémique ». Mais face à l’insistance du présentateur, le nouveau locataire de la place Beauvau finit par affirmer qu’il y aurait en France entre « 200 000 et 300 000 » étrangers en situation irrégulière. Un chiffre qui semble bien en-deçà de la réalité. Vérifions.

Plus de 450 000 bénéficiaires de l’AME

Laurent Nuñez commençait pourtant bien son raisonnement. Par définition, le chiffre des étrangers en situation irrégulière présents sur le territoire national n’est pas connu « de manière très précise ». Cependant, comme l’assument plusieurs instances officielles, il existe plusieurs faisceaux d’indices permettant d’établir approximativement le nombre de clandestins en France. Le premier est à chercher du côté de l’aide médicale d’État (AME). Ce généreux dispositif permet aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’un accès aux soins. Pour pouvoir y prétendre, il suffit de résider de manière irrégulière en France depuis au moins 3 mois. Selon un rapport d’information du Sénat, publié en juillet dernier, « 465 744 » étrangers clandestins bénéficiaient de l’AME au 30 septembre 2024. Autrement dit, au 30 septembre 2024, il y avait au moins 465 744 étrangers en situation irrégulière en France. L’ordre de grandeur donné par Laurent Nuñez est déjà dépassé…

Or, comme le rappelle la Cour des Comptes en janvier 2024, tous les clandestins n’ont pas recours à l’AME. On peut donc déjà affirmer sans trop se tromper que la France compte plus d’étrangers en situation irrégulière que de bénéficiaires de l’AME. Des chercheurs de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (IRDES) ont ainsi « constaté que seuls 51% des étrangers en situation irrégulière éligibles à l’AME en bénéficient ». Selon ce calcul, il y aurait donc un peu plus de 900 000 clandestins en France (fourchette haute).

Auditionné en 2022 par le Sénat dans le cadre de la préparation du projet de loi finances, Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur, estimait, quant à lui, « entre 600 000 et 900 000, le nombre de personnes présentes irrégulièrement sur le territoire national ». Un an plus tôt, dans les colonnes du Parisien, Darmanin évoquait déjà entre « 600 000 et 700 000 » sans papiers présents en France. L’Observatoire de l’immigration et de la démographie (OID), qui travaille au quotidien avec sérieux sur des thématiques liées à l’immigration, suggère également de son côte qu’il y aurait « probablement entre 500 000 et 900 000 personnes » en situation irrégulière. Des chiffres concordants et bien supérieurs à ceux avancés par Laurent Nuñez…

Une méconnaissance de la situation migratoire ?

Même les associations immigrationnistes donnent des chiffres plus importants que ceux présentés par le ministre de l’Intérieur ce 20 octobre. En 2021, la Cimade affirme ainsi que « plus de 400 000 personnes sont toujours sans papiers, sans être régularisées ». Un chiffre affirmé à nouveau l’année suivante.

Contactés pour justifier l’ordre de grandeur avancé par Laurent Nuñez, les services du ministère de l’Intérieur n’ont pas répondu à nos sollicitations. Pour comprendre l’estimation très basse donnée par le locataire de la place Beauvau, plusieurs explications semblent alors possibles. Ou bien le ministre n’avait pas révisé et connait très mal la situation migratoire à laquelle est confronté le pays (explication possible mais alarmante pour un ministre de l’Intérieur). Ou bien Laurent Nuñez veut minimiser la situation pour éviter « la polémique ». C’est raté… Son estimation de l’immigration irrégulière fait déjà couler beaucoup d’encre. Jordan Bardella, président du Rassemblement national, demande du coup au ministre de l’Intérieur de faire preuve de « transparence » et de rendre public une « estimation précise ». Un peu de courage, celui de la vérité !

À ce sujet — Algérie : renouer le dialogue et fermer les yeux… La méthode Nuñez

Clémence de Longraye, dans BV