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#webtube : Les normes de plus en plus sévères fragilisent la compétitivité des voitures thermiques. Les deux principaux motoristes français (Renault et PSA devenu Stellantis) s’étaient livrés à la fin des années 2010 une guerre fratricide par l’entremise de leurs présidents respectifs, Carlos Ghosn et Carlos Tavares. Alors que Ghosn encourageait le tout électrique, Tavares le regardait « comme une folie ». La pression des écologistes et le travail de sape du Parlement européen adoubèrent en 2022 la vision de Ghosn : l’UE votait l’interdiction de la vente de voitures thermiques neuves à l’horizon 2035. Même si, comme plusieurs autres constructeurs, Tavares dénonça ce choix comme « idéologique », la loi fût actée début 2023 et les motoristes commencèrent malgré eux à transformer leurs chaînes de montage. Un choix qui va rapidement s’avérer catastrophique.
Au troisième trimestre 2024, Volkswagen enregistra une baisse de 60 % de son bénéfice net ce qui l’obligea à suspendre la production de plusieurs usines allemandes. Le cancer dépassa largement le « fleuron » de l’industrie allemande. Début 2025, les métastases ont atteint les marques italiennes de Stellantis avant de s’étendre à la France : le constructeur vient d’annoncer la mise au chômage technique, durant trois semaines, des 2.000 salariés de l’usine de Poissy.
Un Green Deal mortifère
Au bord de l’asphyxie, l’industrie automobile européenne est en train de suicider ses quinze millions de salariés sur « l’autel de la vertu climatique » ! En cause, un Green Deal mortifère assorti de normes de plus en plus sévères fragilisant d’un côté la compétitivité des voitures thermiques et promouvant de l’autre des voitures électriques onéreuses inaccessibles aux classes populaires.
À ce sujet — Pacte vert automobile européen : Stellantis contre-attaque
Pourtant, l’un des rares domaines où l’Europe conservait un avantage compétitif sur la Chine, restait le moteur thermique : si la Formule 1 était présente aux JO, l’Europe empocherait toutes les médailles tandis que la Chine ferait de la figuration. Cependant, ayant anticipé l’absence de stratégie européenne, la Chine a pris dans le domaine de l’électrique quinze ans d’avance : avance technologique, mais aussi avance économique grâce à un coût du travail deux fois moindre.
Un marché de l’occasion thermique prospère
Le résultat est sans appel : le marché de l’électrique ne décolle pas, la vente de voitures thermiques neuves est en berne tandis que le marché de l’occasion thermique ne s’est jamais aussi bien porté.
Une voie alternative (celle de Tavares !) existait pour réduire les émissions de GES dans la mobilité : diminuer la consommation des voitures thermiques. Nous disposons en effet, notamment grâce au numérique, de tous les leviers pour passer d’une moyenne de 6 l/100km aux 3 l /100km. Mais une telle mesure déplaisait aux prêtres de la religion carbo-centrée préférant le symbole au pragmatisme.
La transition des usages du thermique vers l’électrique se fera à dose homéopathique et le mix énergétique 2050 contiendra encore au moins 50 % de fossiles. Est-il encore temps pour inverser les chaînes automobiles européennes : Porsche vient de décider d’arrêter l’électrification de sa gamme et de retourner au moteur thermique ! Même cause mêmes effets : Stellantis a abandonné la prometteuse Fiat 500 électrique au profit de l’historique 500 thermique. La responsabilité des écologistes et du Parlement européen dans le saccage de l’industrie automobile est gigantesque.
Philippe Charlez, dans BV